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Contribution à une solution viable, citoyenne et responsabilisante au problème des enseignants stagiaires, par Taoufiq Kouddane
Publié dans PanoraPost le 04 - 02 - 2016

Dans cette affaire des enseignants stagiaires en conflit avec le Gouvernement, la ruse était, avouons-le, de part et d'autre. Le gouvernement exploite la misère des milieux défavorisés et leur impose sa loi sans passer par le parlement. Les enseignants-stagiaires usent de la publication tardive des deux décrets dans le bulletin officiel et du déficit en enseignants pour faire prévaloir leurs droits et leur bon sens.
Je ne me permettrais pas de faire injure au chef du Gouvernement en lui rappelant que l'occupant de ce poste n'a pas le droit d'être inconséquent.
Je ne me permettrais pas non plus de faire injure au chef du Gouvernement en lui rappelant que le recours à la violence et à l'ultimatum dénote d'une faiblesse d'esprit et de volonté à gérer une situation attestant de sa capacité ou non à faire face à une crise.
Je ne me permettrais pas enfin de faire injure au chef du Gouvernement en lui rappelant qu'il a manqué de pédagogie et d'exemplarité. Il est pour le moins surprenant d'accuser ces enseignants stagiaires de vouloir encourager la rente alors que son gouvernement est composé, en ces temps de crise, de plus de 30 membres. Il est pour le moins surprenant de crier sur tous les toits que son gouvernement cherche la qualité alors que la nomination à des postes de responsabilité se fait selon une logique d'appartenance partisane ou syndicale. Le pays a-t-il besoin d'un si grand nombre de ministres ? Non…Le pays a-t-il besoin de plus de 10.000 enseignants ? Oui…Le gouvernement valorise-t-il le travail ? Non…
En revanche, je me permettrais de lui rappeler que c'est grâce à une minorité de pauvres Marocains qu'il occupe ce poste de chef du Gouvernement… de même que je me permettrais de lui rappeler qu'après avoir saigné la classe défavorisée aux quatre veines, il sacrifie, comme si cela ne lui suffisait pas, l'avenir des enfants de cette couche sociale.
Je me permettrais, également, de faire remarquer à ces enseignants stagiaires, qui par conscience, résistent, que la promotion de l'enseignement privé, sous contrat avec l'Etat, est dans l'intérêt de tout le monde.
Que faire, alors, pour débloquer cette situation ?
A défaut d'abroger les deux décrets, le gouvernement peut les amender en réunissant autour de la même table toutes les parties concernées y compris, aussi, l'Union de l'Association de l'Enseignement privé et l'Association des parents d'élèves, dont la mise à l'écart reste injustifiée, incompréhensible et non innocente, pour y trouver une solution.
Les propositions suivantes pourraient constituer une plateforme de solutions viables, citoyennes et responsabilisantes
1/ Engagement du Gouvernement à interdire formellement aux établissements privés de recruter des enseignants en fonction ou à la retraite à partir de la prochaine rentrée scolaire.
2/ Engagement de l'Union de l'Association de l'Enseignement privé à participer à l'effort d'embauche des sortants des Centres de Formation des enseignants
3/ Engagement des deux institutions susdites à garantir aux nouvelles recrues tous les droits dont jouissent leurs collègues dans le secteur public.
4/ Engagement de l'Etat à assurer le salaire des enseignants exerçant dans le secteur privé en s'inspirant du modèle français.
5/ Engagement de l'Union de l'Association de l'Enseignement privé à organiser son propre concours de recrutement. Et évidemment, il appartient au Ministère de l'Education Nationale de se charger de la formation des reçus.
6/ Engagement de l'Etat à favoriser la mobilité professionnelle entre les deux secteurs en fonction des postes disponibles.
Ces propositions auraient le mérite d'éloigner les accusations portées à l'encontre des enseignants et de mettre le gouvernement et l'Union de l'Association de l'Enseignement Privé face à leurs responsabilités. Elles auraient aussi le mérite de responsabiliser l'Association des parents d'élèves qui s'est toujours cantonnée au rôle de vache à lait…Le Conseil Supérieur de l'Enseignement est aux abonnés absents. Normal ! Dans cette affaire il ne s'agit pas du ministre de l'Education nationale mais des enseignants stagiaires….Attendons de voir si ce Conseil, qui s'est toujours posé en chantre de l'égalité des chances et de l'éducation de qualité pour tous, s'armera de courage et de lucidité pour souligner le manque de cohérence chez le ministère à ne pas engager davantage d'enseignants formés alors que le secteur en accuse un déficit de plus de 20.000.
L'un des premiers devoirs d'un pays qui se respecte est d'assurer une éducation de qualité pour tous. Et à cet égard, il est utile de rappeler que le Maroc a ratifié la Convention des Droits de l'Enfant en 1993. Le combat de ces enseignants est celui aussi d'invoquer l'une de ses dispositions.
J'invite, enfin, tous les enseignants titulaires du public et exerçant dans le privé à s'en retirer si jamais le gouvernement décidait d'une année blanche… L'éducation n'est plus une seconde priorité nationale, paraît-il, elle n'est plus une priorité, tout court.


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