L'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), le Forum des qlternatives Maroc (FMAS) et la Coalition marocaine pour la justice climatique (CMJC) ont exprimé leur inquiétude quant à l'évolution du mouvement des femmes de l'Oasis de Figuig «pour une gestion collective participative de l'eau», dans le contexte du rejet par la population de la gestion déléguée au niveau régional. Dans un communiqué à ce sujet, les trois instances ont rappelé que l'eau était «une ressource et une richesse nationales collectives et un bien public». «L'eau est un droit garanti par les traités internationaux et la législation nationale ; l'accès à l'eau est un levier de développement socio-économique et un outil essentiel de réduction de la vulnérabilité et de la pauvreté, notamment dans les zones fragiles comme les oasis ; l'eau est un patrimoine culturel et sa gestion historique est un patrimoine matériel dans les oasis de Figuig», ajoute la même source. Dans ce sens, les signataires insistent sur l'idée que «la gestion de l'eau est l'une des compétences propres de la commune et, par conséquent, sa gestion est soumise au principe constitutionnel de l'approche participative de la prise de décision, en particulier pour ce service public vital». «Les femmes des zones vulnérables sont les premières utilisatrices de l'eau et tiennent à sa bonne gestion et à sa durabilité, ajoute la même source. Les instances lancent ainsi un appel pour que «le conseil communal et les autorités compétentes ouvrent un dialogue avec la population, en particulier les femmes, en les impliquant dans le processus de prise de décision afin de gérer leur droit à l'eau». Le communiqué préconise aussi de «garantir l'égalité des chances et l'égalité d'accès aux services de base de l'eau, pour assurer les conditions d'un développement durable». Aussi, les instances associatives appellent à «travailler à la valorisation du patrimoine culturel et historique de la gestion collective de l'eau dans les oasis de Figuig et de sa résilience malgré sa rareté face au changement climatique, et proposer son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO».