A la Une
Politique
Economie
International
Sport
Société
Culture
Videos
Journaux
2M
Agadirnet
Al3omk
Albayane
Aldar
Aujourd'hui le Maroc
Barlamane
Challenge
EcoActu
Eljadida 24
Finances news
GoAgadir
H24 Info
Hespress
InfoMagazine
Jeunes du Maroc
La Vie éco
Lakome
Le Soir Echos
Le temps
Les ECO
Lions De l'Atlas
L'observateur du Maroc
L'opinion
Maghreb Observateur
MAP
Maroc Diplomatique
TanjaNews
La Gazette du Maroc
PanoraPost
Yabiladi
Sujet
Auteur
Région
f
t
مغرس
CAN 2025. Le Bénin impressionné par l'organisation et les infrastructures
Abdoulaye Ouzerou: « Cette CAN montre au monde ce que l'Afrique peut faire de mieux »
Casablanca-Settat renforce son leadership industriel avec l'implantation du groupe sud-coréen SEOUL à LOGINTEK
Emploi et métiers : Cap sur les filières d'avenir à l'horizon 2030 au Maroc
Banques : un besoin en liquidité de 128,9 milliards de DH en novembre
Un léger tremblement de terre signalé à Rabat sans dégâts ni victimes
Energie électrique : la production augmente de 6,1% à fin octobre 2025
Excédent de 80,5 milliards de dollars pour le commerce chinois en novembre
Un nul sans âme met à nu les failles des Lions de l'Atlas et les limites de Regragui face au Mali
Regragui: Le nul face au Mali est « frustrant, mais va nous servir pour la suite de la compétition »
Perturbations météorologiques : Suspension des cours à Taroudant
Fortes averses orageuses, chutes de neige, fortes rafales de vent et temps froid, de samedi à lundi dans plusieurs provinces
Transparence économique : le Conseil de la concurrence et l'INPPLC unissent leurs efforts
Pluies et inondations : Tanger anticipe les risques climatiques avec un vaste programme préventif
Casablanca-Rabat : Début des travaux de l'autoroute continentale reliant les deux métropoles
Zone industrielle Logintek : L'usine Seoul illustre la confiance internationale dans la compétence marocaine
Les parquets ont liquidé plus de 497.000 plaintes en 2024 (rapport)
2025: Une dynamique de percées inédites du Maroc dans les responsabilités de gouvernance des Organisations Internationales
Israël reconnaît le "Somaliland", Trump se dit "opposé", l'UA condamne
Les Etats unis mènent des frappes contre l'Etat islamique au Nigéria
L'argent dépasse les 75 dollars l'once pour la première fois
Messe de Noël : le pape dénonce les "blessures ouvertes" laissées par les guerres
Maroc : Un séisme de magnitude 3,3 ressenti près de Meknès
Législatives 2026: Un arsenal juridique renforcé pour moraliser l'opération électorale
Sahara: l'ONU appelle les parties à un engagement politique constructif
Renforcer la moralisation des opérations électorales, principal enjeu des législatives de 2026
Révision annuelle des listes électorales générales: Le dépôt des demandes d'inscription prend fin le 31 décembre
CAN 2025 : programme de ce samedi 27 décembre
CAN-2025: Le Maroc fait match nul face au Mali (1-1), conserve la tête du classement
CAN 2025 / J2 : Nigeria vs Tunisie et Sénégal vs RDC, deux chocs décisifs pour la qualification ce samedi
La FIFA distingue l'arbitrage marocain en attribuant les badges internationaux 2026
Sahara : L'AG de l'ONU met l'Algérie et le polisario face à leurs responsabilités
Révision des listes électorales: Le 31 décembre, dernier délai pour l'inscription
Le temps qu'il fera ce samedi 27 décembre 2025
Vague de froid : Face aux nuits glaciales des « lyalis »... [INTEGRAL]
Les températures attendues ce samedi 27 décembre 2025
Marruecos: Hasta -7°, lluvias, nieve y ráfagas de viento de viernes a domingo
Agadir : Arrestation d'un individu pour spéculation sur les billets de la CAN 2025
CAN 2025: Algunos aficionados se quejan del aumento de precios en ciertos cafés
CAN 2025. Le Kenzi Menara Palace célèbre le Nouvel An 2025, avec une soirée événement : L'Afrique en Fête
Le Tifinagh sur la monnaie marocaine : un acte de souveraineté culturelle et de réconciliation historique
Comediablanca entame sa tournée internationale à Paris
Fela Kuti honoré aux Grammy Awards 2026
« Time for Africa », l'hymne de Saad Lamjarred, Inkonnu et Zinachi qui fait danser les stades
WeCasablanca Festival : quand Soukaina Fahsi et Duke font vibrer le cœur de Casablanca
Kabylie indépendante : mise au point d'Aksel Bellabbaci après les déclarations d'Abdelilah Benkirane
"Bollywood roadshow de dancing Dj Naz" signé Tendansia : Un grand spectacle 100% bollywood investit le maroc les 28 et 29 janvier
De Casablanca à l'Olympia: Comediablanca entame la 1ère étape de sa tournée internationale
Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
OK
Architecture : «Au Maroc, la généralisation du ciment a été catastrophique» [Interview]
Solène Paillard
Publié dans
Yabiladi
le 26 - 07 - 2018
L'architecte-anthropologue Salima Naji, spécialiste des constructions respectueuses de l'environnement, privilégie une approche soutenable de l'architecture, englobant une dimension économique, culturelle et sociale, respectueuse des besoins des populations locales et de l'environnement.
Dans la province de
Tata
, l'architecte Salima Naji et ses artisans ont fait sortir de terre le centre culturel des Ait Ouabelli, un projet totalement construit en pierres sèches, d'après le site Chantiers du Maroc. Réalisés dans le cadre d'une initiative nationale pour le développement local, ces travaux ont nécessité une enveloppe budgétaire de 1,141 million de dirhams.
Le bâtiment, qui s'étend sur une superficie totale de 320 m², a vocation à accueillir un centre culturel qui abritera une salle multimédia, une salle polyvalente et d'exposition, des ateliers pour enfants, des bureaux et sanitaires ainsi qu'un espace extérieur accueillant un théâtre de plein air.
Votre démarche s'inscrit dans une volonté de collaborer avec les artisans locaux et d'utiliser les procédés constructifs ancestraux. Elle couvre donc à la fois une dimension sociale, traditionnelle et environnementale.
Ma démarche s'inscrit dans une architecture soutenable, c'est-à-dire une architecture qui réponde à moindre coût aux besoins de populations souvent isolées disposant de faibles revenus. Or, la soutenabilité doit tenir compte des questions sociales, économiques, environnementales et culturelles. Les artisans mobilisant des matériaux locaux sont au cœur de tous ces enjeux. En effet, les savoir-faire dits ancestraux sont le fruit d'une longue transmission d'expériences menées dans un contexte de rareté et de pénurie. Ces expériences, sur la durée, ont nourri de nombreuses innovations locales, fruit d'un cumul d'observations empiriques. Aujourd'hui, elles sont essentielles pour penser l'adaptation au changement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le bon sens devrait naturellement nous y conduire.
L'intérieur du centre culturel des Ait Ouabelli / DR
Pourquoi privilégiez-vous la pierre ? Que reprochez-vous au ciment ?
Je privilégie les matériaux locaux selon une logique d'architecture de collecte : la pierre quand je travaille sur les pentes arides du Bani comme à Ait Ouabelli, la terre crue (adobes, pisé, etc.) quand c'est au cœur des espaces cultivés oasiens. Le principe est de mobiliser le matériau qui a le plus faible bilan carbone, à la fois dans sa production, son acheminement au chantier, sa mise en œuvre mais aussi sa potentielle destruction. Il faut réfléchir à la fois au cycle de vie du bâtiment mais aussi des matériaux.
Maintenant, dans le contexte des architectures oasiennes, le béton de ciment n'est pas adapté. Premièrement, c'est un matériau extrêmement énergivore pour sa production, son transport, sa mise en œuvre mais aussi pour son recyclage, d'autant plus si vous vous trouvez à plusieurs centaines de kilomètres de la première cimenterie. Deuxièmement, à l'usage, les bâtiments sont totalement inadaptés aux conditions climatiques locales et nécessitent énormément d'énergie pour être... climatisés. Troisièmement, la durabilité du matériau est très faible surtout si les dosages n'ont pas été respectés.
Le ciment, comme tout matériau, doit être utilisé à bon escient pour des bâtiments et ouvrages d'art spécifiques. Sa généralisation sur tout le territoire a été catastrophique. Outre le fait que cela participe du déséquilibre commercial du pays, l'inconfort des conditions de vie subies devrait faire réfléchir. Aujourd'hui, ce sont des dizaines de milliers de bâtiments en béton de ciment inachevés ou vides, impropres à l'habitat, qui parsèment les campagnes et défigurent les paysages. Ils représentent un gâchis phénoménal.
Mehdi Benssid © Tous droits réservés
A
Tiznit
, vous avez conçu un centre d'archives. Quel est le but de cette démarche ?
Le projet du centre d'interprétation du patrimoine de
Tiznit
est le fruit d'une longue concertation avec les habitants, les associations et les élus dans le cadre d'un protocole participatif de 2008 à 2011. Parmi les attentes des associations, il était question de valoriser les archives privées des zaouias (édifice religieux musulman autour duquel la confrérie soufie se structure, ndlr), particulièrement nombreuses dans la région, mais aussi des familles qui disposent encore d'antiques registres de commerce, de correspondances politiques, d'accords tribaux, etc. Toutes ces archives sont menacées de disparition et il semble indispensable de les numériser mais aussi de les valoriser par des expositions de fac-similés auprès du grand public. Lieu à vocation publique, des salles permettent d'accueillir des expositions temporaires spécifiques mais aussi des chercheurs. Il s'agit donc d'un centre de traitement et de valorisation des archives. Pour la conservation, le lieu sera en relation avec les archives du Maroc à
Rabat
.
Votre travail ne se limite pas seulement à superviser des projets architecturaux ; vous vous êtes également engagée à accompagner et à encourager les acteurs locaux dans l'utilisation de matériaux locaux et le recours aux techniques ancestrales. Comment vous y prenez-vous ?
Le travail de sensibilisation des acteurs locaux a été très important. De 2006 à 2013, nous avons développé des actions pilotes avec le soutien de maîtrises d'œuvre ambitieuses comme celles de M. Ahmed Hajji, qui était alors directeur de l'Agence du Sud, ou Me Abdelatif Ouammou, qui était président de la commune de
Tiznit
. Puis, à partir de 2015, la législation a évolué. Nous avons répondu à des appels d'offre standards et proposé une réponse intégrant les principes de l'éco-construction afin de démontrer que cela était possible dans le cadre des contraintes légales marocaines.
Plusieurs projets ont pu ainsi être réalisés dans le cadre de l'INDH (Initiative nationale du développement humain, ndlr), notamment dans la province de
Tata
qui a joué un rôle pilote. Cependant, les effets étaient limités à des cercles de bonne volonté du fait de l'existence de réseaux de corruption qui privilégient le béton de ciment afin de pouvoir détourner facilement l'argent public. Par conséquent, j'ai privilégié le plaidoyer national pour le changement de la législation marocaine et j'ai eu la chance d'être soutenue par l'Académie du royaume dans le cadre de la COP22, mais aussi par le Conseil économique, social et environnemental. Dernièrement, nos directives nationales imposent le fait de privilégier les matériaux locaux pour les équipements de proximité. L'Agence nationale des équipements généraux a pour mission d'en assurer la promotion.
Article modifié le 26/07/2018 à 13h45
Cliquez
ici
pour lire l'article depuis sa source.
Lire aussi
L'architecte Salima Naji à l'honneur
Appel à la valorisation et l'encouragement de l'architecture et de l'artisanat écologique dans le secteur du bâtiment (rencontre)
«L'architecture marocaine a de beaux jours devant elle»
«Arrêtons de dénigrer notre patrimoine»
Le petit musée dans la prairie
Signaler une annonce inappropriée