Quinze ans déjà... des années qu'on n'a pas senties passer, tellement les chantiers étaient nombreux et les défis d'envergure. En effet, la rétrospective des 15 années de règne de Mohammed VI renvoie à un registre riche en réalisations et à une rupture de style remarquée. Le souverain a, dès son intronisation, marqué son territoire et annoncé la couleur. Une réconciliation solennelle avec le passé politique, un intérêt particulier porté au dossier de la femme, une élaboration de stratégies sectorielles, une généralisation des structures autoroutières, l'ancrage de la commanderie des croyants pour consolider l'unicité du champ religieux, un renforcement de la logistique sportive, une diplomatie ouverte avec l'espace africain, etc. S'agissant des chantiers de réformes, c'est un travail de fourmi qui a été accompli, pour aboutir à une réforme de la justice aujourd'hui en phase de finalisation. Pour l'enseignement, qui peine à décoller, la nomination il y a quelques jours par le souverain d'un Conseil supérieur de l'enseignement présidé par Omar Azziman pourrait être le catalyseur d'un tournant. Quant à la santé, aujourd'hui, des réalisations notables ont contribué à l'amélioration de l'accès aux soins, incarnée par le RAMED, un système qui permettra à plus de huit millions de Marocains parmi les plus démunis de bénéficier de soins gratuits ou à moindre coût. Enfin, ce règne est estampillé d'une cohérence et d'une proximité entre le roi et le peuple, comme cela a été le cas en 2011, dont le printemps marocain est toujours cité comme modèle régional