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M'hamed Lhamidi : «La fédération veut construire un champion»
Publié dans Albayane le 25 - 04 - 2012

Le Maroc a récemment organisé deux grands événements de tennis. Le match barrage de la Coupe Davis que l'équipe nationale n'a pu le maîtriser face à son homologue de Monaco ce qui lui a précipité la relégation au Groupe III et le Grand Prix Hassan II dont le titre a été conservé par l'Espagnol Pablo Andujar qui a dominé en finale son compatriote André Ramos. Les deux joueurs représentant le Maroc à ce 28e rendez-vous casablancais, Mehdi Ziadi et Yassine Idembarek, ont été éliminés dès le premier tour, comme prévu. A cette occasion, on a rencontré M'hamed Lhamidi, membre dynamique de la FRMT et président du grand club casablancais de l'ACSA qui nous a ouvert son cœur pour donner les éclaircissements qu'il faut sur le tennis national, les problèmes à régler, les innovations de la Fédération et les perspectives d'avenir.
Al Bayane : Quels sont les changements que la FRMT a apportés au tennis national d'aujourd'hui par rapport à celui d'hier... ?
M'hamed Lhamidi : « Je vais peut-être me limiter à aborder un peu le tennis national à travers les compétitions organisées par la Fédération et les nouveautés qui ont été introduites dans toutes ces compétitions. Je commence tout d'abord par les compétitions que la nouvelle fédération a organisées depuis son arrivée en 2009. Ces compétitions ont englobé les différents championnats des jeunes organisés dans un seul tournoi comprenant différentes catégories à partir des poussins jusqu'aux juniors. C'est-à-dire chaque club en lice devait présenter une seule équipe. Actuellement, la FRMT a innové, on a des championnats par catégorie d'âge, les 9-10 ans, 10-11ans, 11-12 ans, 12-13 ans, 13-14 ans, 14-15 ans, 15-16 ans jusqu'au 17-18 ans. Chaque catégorie a sa propre championnat et ça c'est quelque chose de nouveau. Avant on n'avait qu'une seule catégorie des jeunes mais maintenant on en a plusieurs, ce qui permet à la FRMT d'avoir trois à quatre jeunes joueurs dénichés de chaque catégorie et qui peuvent évoluer, seuls, dans une équipe de jeunes. Ce qui constitue une motivation pour les jeunes afin de redoubler d'efforts au niveau des différentes compétitions nationales de leurs catégories.
Au niveau des compétitions du championnat du Maroc par équipes B, avant il y avait le championnat national par équipes mixtes des non classés, des troisièmes, deuxièmes et premières séries. Maintenant, la Fédération a changé un peu la formule qui, auparavant, avait des inconvénients sur les clubs ne disposant pas de joueurs classés et ne pouvant ainsi présenter qu'une seule équipe en lice. La nouvelle formule permet donc à chaque club de présenter sa meilleure équipe quelle soit composée des non classés ou de joueurs de deuxièmes et premières séries à n'importe quel niveau.
Pour les compétitions individuelles, il y a aussi beaucoup de changements et des nouveautés qui ont permis aux jeunes de pouvoir jouer tranquillement et de les motiver encore plus pour s'inscrire aux différentes compétitions. A titre d'exemple, avant, les jeunes de 7-10 ans évoluaient dans une seule catégorie réservée aux poussins, sachant bien qu'un enfant de 7 ans ne peut pas mieux s'exprimer face à un autre enfant de 10 ans et si le petit de 7 ans est balayé par le grand de 10 ans, il se trouve dégoûtant et il risque d'abandonner le tennis. C'est pour ça qu'on a maintenant détaillé les choses. On quatre tableaux dans la seule catégorie des poussins avec (7, 8, 9 et 10 ans). De même pour les autres catégories, les benjamins (11-12 ans), les minimes (13-14 ans) et les cadets (15-16 ans) et on estime que l'encadrement et la compétition de cette dernière catégorie d'âge est pratiquement la même chose que celle des juniors (17-18 ans).
Donc la Fédération a réalisé plusieurs nouveautés qui ont fait beaucoup de bien pour les compétitions individuelles.
Même chose pour les tournois. Avant, chaque club avait le choix entre deux catégories pour faire engager ses joueurs, soient les non classés – troisième série, soient les non classés – troisièmes, deuxièmes et premières séries, en plus des jeunes qui sont impliqués en même temps que les autres. Ce qui fait que les clubs se trouvent dans une situation difficile avec beaucoup de tableau à remplir, c'était très lourd à gérer et à faire aboutir. Cela demandait beaucoup de temps et exigeait beaucoup de moyens, beaucoup d'argent, ce qui n'est pas à la portée des clubs.
Maintenant, avec la nouvelle formule, la FRMT a allégé un peu les charges des clubs, en permettant par exemple d'organiser soit un tournoi des jeunes, soit un tournoi comme ce qu'on appelle l'Open qui est réservé aux non classées, troisièmes, deuxièmes et premières séries. On a même fourni d'autres efforts pour alléger encore plus les charges financières des clubs concernant les montants et les prix décernés aux joueurs… »
Le tennis national d'aujourd'hui souffre de la problématique de l'émigration des jeunes joueurs entre 16 et 20 ans qui préfèrent aller poursuivre leurs études supérieures à l'étranger et d'autres qui risquent même d'abandonner leur raquette, ce qui fait que le Maroc perd plusieurs de ses jeunes ayant l'étoffe de star et de champion de demain. Qu'est-ce que la Fédération a fait pour lutter contre ce phénomène et stopper cette hémorragie du tennis national… ?
Réponse : « Il est évident, il est légitime qu'un jeune joueur opte pour ses études, ailleurs ou ici même. Un jeune cherche tout d'abord à assurer son avenir et l'avenir passe carrément par les études. Dans ce sens, on sait bien que plusieurs jeunes pratiquants utilisent le tennis pour financer leurs études. Les jeunes essayent d'avoir un niveau très appréciable du tennis pour pouvoir bénéficier des bourses et des aides de la Fédération afin d'aller poursuivre leurs études aux Etats-Unis par exemple, on trouve ça normal et tout à fait légitime. Seulement, il faut que ces jeunes essayent de profiter le maximum pour développer leur niveau, tant des études que du tennis… »
Et qu'on est-il de la formation sport - étude au Maroc…
« La Fédération est la première instance au niveau du pays à œuvrer pour instaurer cette formule. On ne cesse à chaque réunion, à chaque moment et à chaque occasion de demander la mise en place de la formule sport - étude. Parce que, il ne faut pas se leurrer, le tennis national ne progresse pas de la même façon que dans les autres pays qui nous ont devancé dans cette expérience. On cite comme exemple un pays arabe, la Tunisie, qui a bien mis en place ledit système. Dans ce pays voisin, le jeune qui suit le système sport - étude s'entraîne sept heures par jour. C'est un programme horaire que ne fait pas un joueur marocain durant toute la semaine. Chez nous, le meilleur joueur lié à un programme olympique du CNOM ou celui suivant un système fédéral de la FRMT a entre 5 et 7 heures d'entraînements pendant toute la semaine. Comment donc voulez-vous qu'on progresse dans ces conditions qui sont nettement insuffisantes pour atteindre le niveau escompté. De ce côté-là, nous sommes désavantagés, nous sommes handicapés et à cette occasion, nous appelons de nos vœux les hautes instances sportives, voire politiques de notre pays pour qu'ils pensent sérieusement aux solutions adéquates de cette problématique, ils doivent mettre en place, le plus tôt possible, le système de sport - étude, qui reste indispensable. Car, sans ce système, il ne faut s'attendre à grandes choses. Certes, on va continuer à fournir des efforts au niveau de la Fédération et des clubs aussi, mais on ne va pas pouvoir avancer et vulgariser le tennis national. Même si de manière générale, le Maroc et les Marocains sont doués pour le tennis, et même si on a des résultats honorables surtout dans les catégories des jeunes par rapport à d'autres pays maghrébins. La preuve réside chez nos enfants de 11-12 ans qui sont champions d'Afrique du Nord. Ces jeunes ont battu leurs homologues de l'Algérie, la Tunisie, la Libye et l'Egypte qui suivent le système sport - étude, qui ont de grandes écoles et académies de tennis, ce qui n'est guère le cas chez nous où les jeunes marocains n'ont qu'un faible tau d'horaire d'entraînement pendant la semaine… »
Comment peut-on donc faire pour former et préparer le champion de demain et quels sont les moyens appropriés pour que la raquette marocaine retrouve la place qu'elle mérité aux échelons national et international… ?
« Pour que le tennis national renoue avec la victoire et retrouve son passé glorieux, il faut du temps et du travail en même temps. Et ce n'est pas à moi de le dire. Tous les gens qui connaissent bien le tennis et qui sont expérimentés, tous ceux qui ont côtoyé, dirigé et pratiqué le tennis, tous ceux qui ont des relations de près ou de loin avec le tennis national peuvent le confirmer. Pour construire un champion, il faut s'attendre, il faut être patient. Je pense que la Fédération d'aujourd'hui se trouve au début du chemin. On a commencé le travail avec une nouvelle stratégie des jeunes. On a misé sur les jeunes de 11-12 ans. On est en train de leur assurer tous les moyens nécessaires pour qu'ils puissent évoluer et grandir dans les meilleures conditions possibles. On fait de notre mieux en traçant des programmes appropriés au Maroc tout en essayant de faire participer nos jeunes à des tournois internationaux à l'étranger afin d'avoir l'occasion de s'affronter à des jeunes de leur âge dans le monde entier et acquérir plus d'expérience, doucement mais sûrement. Donc, il faut se patienter, un jeune de 11 ans, il faut lui donner suffisamment du temps, pour qu'il puisse progresser et s'épanouir comme il faut et comme il se doit.
Je pense que c'est la meilleur méthode à suivre par la Fédération et je pense également qu'on est sur la bonne voie menant à la construction du champion escompté… on y arrivera Inchaallah…»


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