Selon les données de l'Institut national de la statistique (INE) citées par La Gaceta, les ressortissants marocains occupent une place prépondérante parmi les naturalisations accordées par l'Espagne depuis l'arrivée de Pedro Sánchez au pouvoir en 2018, totalisant 272 482 acquisitions. Le quotidien souligne «le chiffre le plus élevé jamais atteint par une seule nationalité depuis le début du siècle» et précise qu'il «témoigne d'une progression remarquable et continue depuis 2018». La Gaceta relève que «depuis 2018, les acquisitions de nationalité en Espagne ont connu une progression constante, atteignant 252 476 en 2024». Le cumul des sept dernières années atteint 1,13 million : 90 774 en 2018, 98 954 en 2019, 126 266 en 2020, 144 012 en 2021, 181 581 en 2022, 240 208 en 2023 et 252 476 en 2024. Le journal observe encore que «le Maroc domine largement les classements devant le Venezuela, la Colombie et l'Equateur». Une progression constante depuis 2018 Les statistiques par genre indiquent que «le total des naturalisations favorise légèrement les femmes, 56 % en 2024 et 54,8 % en 2023», tandis que chez les Marocains, «les hommes restent majoritaires, comme en 2022 avec 29 500 hommes contre 25 963 femmes». Les communautés marocaines naturalisées se concentrent principalement en Catalogne, Andalousie et Madrid, la Catalogne enregistrant 68 755 acquisitions en 2024 pour l'ensemble des nationalités. La Gaceta souligne que «en seulement sept ans, les Marocains ont dépassé les 225 000 naturalisations enregistrées sur la période 2000-2017». Le journal ajoute que «cette progression s'accompagne d'une concentration démographique notable dans les grandes agglomérations espagnoles, facilitant l'intégration sociale et économique par la création de réseaux familiaux, professionnels et associatifs structurés». Il est également observé que «la répartition par tranches d'âge et par profil professionnel montre une prédominance des jeunes adultes en activité, ce qui contribue à l'insertion dans le marché du travail et à la vitalité des secteurs urbains». Ainsi, «le flux migratoire marocain, désormais stabilisé et quantifiable, apparaît comme un élément technique et stratégique de l'évolution démographique et socio-économique de l'Espagne».