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Mohamed El Jennati, arbitre international de tennis : Un Marocain aux Jeux Olympiques pour la quatrième fois
Publié dans Albayane le 05 - 06 - 2012

Le sport marocain continue toujours d'avoir sa place dans le gotha mondial. Après le football et feu Saïd Belqola qui a eu le mérite de diriger la finale de la Coupe du Monde en 1998 remportée par la France face au Brésil (3 – 0) et qui fut le premier et le dernier arbitre arabo-africain à officier une telle rencontre d'un tel niveau, le tennis national est aussi au sommet grâce à l'arbitre Mohamed El Jennati. Ayant commencé sa carrière depuis son jeune âge dans les courts marocains de tennis, El Jennati est devenu aujourd'hui l'un des meilleurs arbitres dans le monde. Il est classé dans le top 10 mondial, ce qui lui permet d'être présent en force dans les grands rendez-vous internationaux et mondiaux.
Il est aussi souvent sollicité en tant qu'arbitre N°1 des manifestations organisées sur le sol marocain dont le Grand Prix Hassan II qu'il a dirigé à maintes reprises. La dernière fois fut en avril dernier à l'occasion de la 28e édition à Casablanca avant de s'envoler vers Madrid et Rome… pour diriger d'autres grands chelems.
Prochainement, il sera présent dans d'autres tournois internationaux européens en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas… avant de revenir en Angleterre mais pour représenter le Maroc, cette fois, aux Jeux Olympiques de Londres 2012. Mohamed El Jennati sera là pour la quatrième fois après avoir participé aux JO de Barcelone en 1992, Sydney en 2000 et Athènes en 2004. C'est vraiment un record mais aussi un grand honneur pour un arbitre marocain comme Mohamed El Jennati qui nous a ouvert son cœur.
Question : Comment fut le début de votre carrière et comment aviez-vous atteint le niveau d'arbitre international professionnel… ?
Mohamed El Jennati : «J'ai commencé ma carrière à Casablanca comme tous les arbitres marocains. Au début, j'étais arbitre stagiaire. Puis, j'ai fait tous les championnats et tournois organisés au Maroc, en passant par tous les grades jusqu'à celui d'instructeur.
A ce moment là, je suis devenu plus ambitieux en visant un niveau d'arbitrage international des grands tournois comme celui de Roland Garros. Chose réussie, Dieu merci. Car le début fut aux Internationaux de France où j'ai évolué comme arbitre de touche à Roland Garros.
Puis, j'ai eu la confiance des superviseurs pour officier dans d'autres tournois comme ceux de Wimbledon, l'US Open, l'Open d'Australie…
Je suis donc passé par différentes catégories nationales avec arbitre de chaise au Maroc et d'autres étapes internationales avec arbitre de lignes et de touches dans différents grands chelems jusqu'à mon premier grade en tant qu'arbitre international officiel de chaise en 1991. Ce fut encore une fois à Roland Garros avant de passer à Wimbledon en 1993. Entre-temps, je suis revenu à Casablanca pour porter le badge blanc. C'est ce badge qui qualifie un arbitre pour passer à un premier niveau international.
Mais c'est en 1998 que j'ai passé et réussi mon premier examen à Santander en Espagne pour avoir le badge bronze qui permet à un arbitre d'être officiellement international et professionnel.
En 2000, j'ai eu le mérite de porter le badge d'Argent et 8 ans après, j'ai réussi l'examen de passage au badge d'Or qui passe pour le premier grade d'arbitre international.
C'est donc en 2008 que j'ai atteint un haut niveau, une autre expérience et une autre compétition, celle de la Coupe Davis que j'ai officiée auparavant dans ses premières phases à un niveau supérieur alors qu'avec le badge d'or, n'importe quel arbitre est autorisé de diriger les phases finales des matches du Groupe Mondial.
En 2006, j'ai été nommé membre officiel au sein de Association du tennis professionnel et en 2008 je suis donc devenu arbitre international professionnel affilié à cette instance qu'est l'ATP. Ce sont donc ces deux dates qui restent gravées dans mon esprit. Je suis devenu un des 10 premiers arbitres qui officient toutes les manifestations internationales et mondiales avec un programme détaillé. J'ai dirigé avec brio différents tournois dont les récents, cette année, avec deux demi-finales des Masters séries de Monte Carlo entre Rafael Nadal et Julian Simon, et de Madrid entre Juan Martin Del Potro et Tomas Berdych.
Avant ce dernier match, j'ai officié deux fois à des matches de Roger Federer et tout récemment j'ai eu l'honneur de diriger une grande finale du Masters de Rome entre les meilleurs joueurs du monde, le N°1 Mondial Novak Djokovic et son poursuivant Nadal vainqueur en deux sets (7/5, 6/3). Je suis fier de tout ce que j'ai réussi jusqu'à maintenant, je suis fier pour moi et pour mon pays et tout ceux qui m'ont aidé à atteindre ce niveau, au Maroc et ailleurs.
Question : En 2010, le public marocain a suivi avec grand intérêt le match des quarts de finale du Masters de Cincinnaty aux USA que vous avez dirigé et a constaté un certain dialogue que vous avez tenu avec l'Américain Andy Roddik, adversaire du Suédois Robin Soderling , à propos d'un litige sur une balle à valider ou pas. Que s'est-il passé en réalité… ?
« Ce débat portait sur le nouveau système d'arbitrage pratiqué dans les plus grands tournois du monde dont celui de Cincinnaty. Ii s'agit d'une mesure d'une nouvelle appellation anglaise « HAWKEYE » « Aïn Assakr » en arabe, pour pourvoir faire valider un point ou non. C'est une nouvelle technologie apparue depuis 2006 et utilisée dans des grands tournois comme les Masters, les grands Chelems, les Coupes Davis… disputés sur des terres dures et pas les terres battues.
Ce système a donné un nouveau souffle au tennis mondial.
D'habitude, sur la terre battue, quand il s'agit d'un doute relevant d'une action ou de la position d'une balle, l'arbitre descend de sa chaise et se dirige vers la trace laissée par la balle pour valider ou pas le point ou réclamer une faute. Mais sur la terre dure, ce n'est plus comme avant, le système du « HAWKEYE » a remplacé l'intervention de l'arbitre qui n'a plus le droit de descendre de sa chaise. C'est le « HAWKEYE » qui tranche entre le joueur et l'arbitre à travers un enregistrement virtuel mais pas officiel des caméras installées tout autour du Court (12 dans l'ensemble en plus d'un écran, quatre personnes et un arbitre désigné par la Fédération internationale, qui sont chargés de cette mission), ce qui permet de bien enregistrer l'image et la trajectoire de la balle.
C'est ce que j'ai essayé de démontrer à Roddick qui a reçu une balle sur la ligne au fond à sa gauche au moment où l'arbitre de ligne a dit (out), Soderling a pris du temps pour demander la répétition de l'action et Roddick n'était pas content du Challenge après le doute et la réclamation de son adversaire qui ne fut pas à temps. C'est en somme ce qui s'est déroulé comme dialogue ou débat sur cette action qui, après la répétition, fut en faveur de Soderling… »
Question : Comment voyez-vous le Grand Prix Hassan II ?
« J'ai officié quatre fois au Grand Prix Hassan II à Casablanca, de 2009 à 2012, aux côtés de grands arbitres de renommée internationale comme Lahyani, le Brésilien Carlos Fernandez... sans oublier les autres juges de ligne qui sont aussi à la hauteur de ce grand tournoi casablancais qui reste l'idéal pour tous les Marocains. Le Grand Prix Hassan II constitue pour moi une grande fierté. Chaque année, il regroupe les meilleurs tennismen du monde et il le sera encore plus dans l'avenir. Il progresse d'une année à l'autre, il peut atteindre un niveau plus supérieur pour avoir une place parmi les grands Chelems du monde.
Seulement, il faut qu'on reste confiant pour les joueurs marocains même s'ils n'arrivent toujours pas à être à la hauteur de notre grand tournoi et nous faire revivre la période d'or des trois mousquetaires, El Aynaoui, Arazi et Alami. Mais c'est sûr et certain que prochainement le Grand Prix Hassan II verra l'émancipation d'autres joueurs marocains capables de hisser le tennis national au sommet, pourvu qu'ils travaillent sérieusement et qu'ils soient patients… »
Question : les perspectives d'avenir d'El Jennati… ?
« Après la finale que j'ai dirigée cette année à Rome et qui m'a donné un nouveau souffle pour poursuivre ma carrière professionnelle en toute confiance, Dieu merci, je compte participer à d'autres rendez-vous.
Le premier sera à Halle en Allemagne avec de grands joueurs en lice comme Federer et Nadal, un grand tournoi sur gazon qui se dispute deux semaines avant celui de Wimbledon. Après le tournoi d'Allemagne, je vais officier un autre aux Pays-Bas avant de se diriger vers l'Angleterre. Après Wimbledon, j'ai un autre tournoi en Suède et juste après je retournerai en Angleterre, cette fois pour une mission, pas comme les autres, aux Jeux Olympiques de Londres 2012 et ça sera pour la quatrième fois. Ma première participation aux Olympiades fut en 1992 à Barcelone, la seconde en 2000 à Sydney et la troisième en 2004 à Athènes.
C'est un grand honneur pour moi d'officier aux JO au nom du Maroc et du monde arabo-africain. Les JO ont une saveur spéciale. Le rêve de tout sportif, athlète, joueur, dirigeant… et arbitre c'est de faire partie d'un grand rendez-vous comme les Olympiades. Je souhaite être à la hauteur.
En dernier lieu, j'espère sincèrement partie de la délégation officielle reçue habituellement par Sa Majesté le Roi avant le départ pour les JO.
Je remercie tout le monde, tous les dirigeants aussi bien de l'ancienne fédération avec Mohamed M'Jid que ceux de l'actuelle instance de la FRMT dirigée par Fayçal Laâraïchi. Je souhaite travailler encore plus pour continuer à réussir et aller jusqu'au bout.


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