Benabdallah à l'Espace cadres du PPS à Casablanca «Le poids politique du PPS est indéniable». C'est en ces termes que Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a répondu à une question du cinéaste et chroniqueur, Mohamed Laâroussi, lors de la rencontre-débat, placée sous le thème «La situation politique actuelle : défis et enjeux des reformes», organisée par l'Espace du PPS pour les cadres. Il s'agit non pas d'un poids numérique mais d'un poids qualitatif. Autrement dit, ce sont les idées et la vision progressiste du parti qui font la force du PPS, a-t-il laissé entendre. En abordant les événements ayant ponctué le champ politique depuis deux décennies, le ministre actuel de l'Habitat a souligné que le Maroc a commencé de sortir de sa torpeur depuis les années 90 en optant pour la voie de la démocratie. Cette voie a été renforcée par l'arrivée au trône de S.M le Roi Mohammed VI, un Roi connu pour ses penchants démocratiques, a-t-il souligné. Et on a connu la suite des événements : lacement des réformes, mise en œuvre de chantiers de grande envergure économique... Selon Benabdallah, «le Maroc a enregistré un excédent en termes politique avant 2006. Mais subitement on a constaté l'apparition d'un certain nombre d'agissements mettant en cause le cours normal du processus politique. «Pour quelles raisons, alors que cela a très bien fonctionné ?», s'est interrogé le numéro un du PPS, soulignant dans ce sens que le PPS a toujours fait face, et d'une manière frontale, à ce genre de pratiques. Ces mêmes agissements ont une nouvelle fois refait surface après l'adoption de la constitution de 2011. Et ils ont constitué un véritable risque pour la stabilité du pays. Pour lui, les véritables raisons qui ont poussé son parti à s'allier avec le PJD, ce sont les turpitudes qui ont caractérisé le champ politique marocain durant la période allant de 2007 à 2011. Il a expliqué que le PJD est un parti flexible, qui a le sens de l'écoute et une aspiration pour le changement. Toutefois, il a précisé que ce qui importe vraiment pour l'ensemble des militants du parti est de réussir l'expérience gouvernementale actuelle et veiller aux respects de valeurs de la démocratie et des droits humains, soulignant dans ce sens que les portefeuilles ministérielles confiés au parti répondent parfaitement à l'identité du PPS. Abondant dans ce sens, il a fait savoir que ce qui compte vraiment pour l'ensemble des militants du parti est de défendre le projet politique du PPS. Répondant à la question concernant la quasi-absence du genre féminin dans la formation du gouvernement Benkirane, Benabdallah a été on peut plus clair, précisant qu'il «y avait une erreur de casting, dont il est directement responsable». Il a révélé que Guejmoula Bent Abbi a été au début candidate pour coiffer le département des Marocains résidant à l'étranger, alors qu'on lui a proposé un autre poste qu'elle a refusé pour la simple raison qu'il ne répond nullement à ses compétences.