En présence du gouverneur de Taroudant, du président du conseil de la région Souss Massa Drâa, la session ordinaire de la chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir s'est tenue, jeudi dernier, dans cette cité impériale. Le choix de cette contrée est d'autant plus judicieux qu'il permet, d'une part, d'ancrer cette tradition, de diversifier les lieux de rencontres délibératives à travers le territoire de compétence de cette instance consultative et, d'autre part, de mener une réflexion profonde sur l'éventail économique que cette zone présente en termes de potentiel économique. En fait, cette province aux assises patrimoniale et historique renferme une immense superficie, avec pas moins de 89 collectivités territoriales, soit la plus gigantesque du royaume. Cette vaste étendue abrite, en conséquence, des atouts considérables en potentialités naturelles et socioéconomiques, notamment Taliouine, fort connu pour son safran, produit de terroir de haute qualité, Aoulouz, pour ses ressources minières, Taroudant pour ses remparts aux attractions touristiques…Ce sont d'ailleurs les points les plus soulevés lors de ce rassemblement auquel s'adjoint le gouverneur avec beaucoup de disponibilité et intérêt, foncièrement formulés à travers son allocution de préambule. Il était donc question, durant les débats, après le rapport exhaustif du président de la CCIS, de mettre l'accent sur l'apport impressionnant que pourraient générer les ressources minières dans cette région féconde, si on parvenait substantiellement à valoriser à bon escient toutes ses richesses. L'état, à travers ses structures sectorielles, est donc appelé à s'atteler davantage dans le sens de l'encouragement des investissements aussi bien nationaux qu'étrangers afin de tirer profit de ce butin de valeur. S'agissant de la dynamisation du secteur touristique dans ces localités de haute notoriété exotique, il va sans dire que nombre d'espaces qui s'y prêtent à merveille sont encore loin de maximiser cette tendance ascendante. Plusieurs suggestions sont alors soulevées au cours de cette réunion, à la lumière d'une pertinente communication prononcée par une consultante en matière de tourisme. Il y a lieu d'avancer que les échanges, à ce propos, convergent vers la mise en place d'une stratégie régionale performante à même d'optimiser toutes les donnes en place. En effet, de par son originalité patrimoniale, la ville de Taroudant, lotie dans un berceau ancestral, majestueusement enveloppée d'une enceinte ocre de portails et de citadelles en créneaux, mérite un bien meilleur traitement en termes d'infrastructures de base et niches susceptibles d'asseoir toutes les conditions idoines d'une cité envoûtante. Pour ce faire, il va donc falloir mettre en avant des démarches beaucoup plus soutenues au niveau de la restauration et rénovation des pièces en état de délabrement, augmenter la capacité litière commercialisable, créer des espaces de loisirs et divertissements aussi bien aux touristes qu'aux citoyens, mettre en fonction des projets structurants de nature à insuffler à la ville un dynamisme plus accentué, pouvant accompagner l'effort touristique, maintenir l'aspect impérial de la cité tout en annexant des juxtapositions innovantes…Le plan d'action d'expansion d'une ville aussi agissante devrait, sans nul doute, être le fruit de mutualisation des points de vue collectifs, en vue de donner à cette région qui regorge, en fait, de dispositions indéniables, la place qu'elle mérite. La session de la chambre a donc permis d'enclencher la concertation autour de ces ébauches de haute acuité. L'intervention de toutes les parties concernées dans ce sens, est une nécessité impérieuse, car le Maroc a toujours besoin de mettre en évidence son patrimoine dans une dynamique de rehaussement. Taroudant présente, alors, les atouts de cette approche inclusive, d'autant plus que nombre de bonnes volontés sont là pour redorer le blason d'une contrée historique, dépositaire de valeurs culturelles et longtemps érigée en carrefour incontournable des flux commerciaux. La signature d'un accord de coopération entre la CCIS et la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d'Agadir, en fin de séance, contribuera, à coups sûr, à consolider et raffermir ces actions de mutations édifiantes.