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Le Brain drain
Publié dans Albayane le 23 - 01 - 2019

ou la fuite des cerveaux, est un phénomène quasiment mondial qui intéresse différents pays à la fois développés et en voie de développement. Il désigne les flux migratoires des scientifiques et des chercheurs s'installant à l'étranger pour une raison ou une autre. Cette migration est spécifique et diffère des migrations traditionnelles de masse auxquelles on assiste y compris les migrations clandestines. Elle concerne comme on le voit une catégorie bien spécifique de la population, celle qui dispose de compétences scientifiques de haut niveau. A ce titre, la fuite de cerveaux constitue pour le pays de départ une perte considérable de son capital humain, et donc de sa richesse réelle et potentielle.
Ceux qui optent pour cette «fuite», le font généralement pour un certain nombre de considérations telles que la recherche d'un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail, une évolution rapide dans leur carrière par une valorisation des compétences individuelles, une meilleure qualité de la vie et un environnement de travail plus favorable…
C'est dire que ce n'est pas seulement le côté matériel qui les motive. Bien sûr, un tel phénomène qui a toujours existé prend de nos jours plus d'ampleur suite à la multiplication des découvertes scientifiques, à l'obsolescence rapide des connaissances et des métiers et à l'accélération de la mondialisation. Le système productif mondial est super hiérarchisé et le fossé se creuse de plus en plus entre différents pays rendant caduque cette théorie funeste de rattrapage!
Alors que les pays développés sont à la fois «émetteurs» et «récepteurs» de la matière grise de telle sorte que la balance s'équilibre grosso modo, les PVD sont plus émetteurs que récepteurs et le mouvement s'effectue dans un seul sens : sud -nord, subissant des pertes et des manques à gagner incommensurables, à tel point que d'aucuns parlent d'hémorragie et de véritable saignée. Que l'on en juge sur la base de quelques exemples. Ainsi, on estime que 10000 médecins algériens et 7000 médecins marocains exercent dans les hôpitaux français, ce qui représente respectivement 20% du corps médical en Algérie et près de 30% au Maroc, provoquant ainsi la désertification médicale de certaines régions.
Dans le même ordre d'idées, on estime que 600 ingénieurs marocains quittent chaque année le pays pour s'installer ailleurs en Europe et en Amérique du Nord. Des centaines d'hommes d'affaires et de cadres leur emboîtent le pas. Sans parler du fait que la moitié des étudiants marocains poursuivant leurs études en France, dont le nombre est estimé à 38000, ne retournent pas au pays après la fin de leurs études. Quand on sait le coût exorbitant de formation supporté par le budget de l'Etat et les familles on devine l'ampleur des pertes subies par le pays concerné.
En fin de compte, nous nous retrouvons face à un cercle vicieux : d'une part, le développement du pays nécessite des compétences et un capital humain de qualité ; d'autre part, de telles compétences fuient le pays soit par manque de de structures d'accueil favorables à leur épanouissement, soit par manque d'opportunités d'emploi. C'est un dilemme sérieux auquel il faudrait trouver une solution d'autant plus que rien ne peut obliger ces compétences de rester au pays. La déclaration universelle des droits de l'homme, ainsi que le Pacte International relatif aux droits civils et politiques mentionnent expressément le droit de circuler à l'intérieur de chaque pays et de le quitter. La constitution de 2011 a bien consacré ce droit dans son article 24, alinéa 4.
Il faut donc procéder d'une façon pédagogique pour inciter ces compétences à demeurer dans leur pays ou à le regagner pour ceux et celles qui l'ont quitté. Ce qui passe par une amélioration des conditions de travail et la valorisation des compétences, la transparence totale dans le recrutement en respectant les critères démocratiquement établis, l'encouragement à la recherche scientifique. Bien sûr, les échanges scientifiques et culturels de courte et moyenne durées sont plus que souhaitables. L'essentiel est que le pays et la collectivité tirent profit de ces compétences.


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