Talbi Alami exhorte l'Afrique à rompre avec les logiques de fragmentation    Bouaida : « Les régions pleinement engagées dans la mise en œuvre de la nouvelle génération de PDTI »    Collectivités : Laftit ordonne l'installation de 92 receveurs pour accélérer le recouvrement    Le PAM dénonce « l'exploitation » de la tragédie et appelle à protéger les citoyens    Lancement de la 1re édition du Forum économique et culturel « Le Sénégal sur la baie de Dakhla »    Rabat: Ouverture de la 3e AG de la Conférence des présidents des Assemblées législatives africaines    Infrastructures aéroportuaires: la BAD accorde 270 millions d'euros au Maroc    Marrakech : Appel à une mise en œuvre accélérée de la Zlecaf    IA : Washington et ses alliés lancent la « Pax Silica » pour sécuriser les chaînes d'approvisionnement    Bourse de Casablanca : clôture en hausse    Le Roadshow "Morocco Now" fait escale en Allemagne    Nouvelle génération de PDTI : M. Laftit tient une réunion avec les présidents des régions    Message de solidarité libyen avec la déclaration d'indépendance de la Kabylie    Caftan : quand la diplomatie algérienne transforme une défaite en "victoire"    Trump annonce un cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge    Mondial 2026 : des associations de supporters réclament l'arrêt de la vente des billets jugés « excessivement chers »    Regragui : « Je me suis basé sur des critères objectifs dans le choix des joueurs »    SAR la Princesse Lalla Asmaa préside l'ouverture du 1er Congrès africain sur l'implantation cochléaire de l'enfant    CAN 2025 : Souffian El Karouani ne comprend pas sa non-convocation    Karim Benzema n'exclut pas un retour chez les Bleus pour le Mondial 2026    "Welcome Football, Welcome Fans": L'ONDA dévoile son dispositif spécial CAN 2025    CAN 2025 : les Lions avec Hakimi, et sans Ziyech    Maroc : à quoi s'attendre avec la circulation du nouveau variant de la "super-grippe" dans le monde?    Rabat International Fashion Fair : Voyager le monde à travers la mode    UNESCO: Le Maroc élu au Conseil du Centre international d'études pour la conservation des biens culturels    Le caftan marocain : mille ans d'histoire et un patrimoine vivant    Coopération antiterroriste : réunion des procureurs du pacte quadripartite à Rabat    Morocco: Orange Alert, Snow and Thunderstorms from Friday to Sunday    Maroc : Fusillade et course-poursuite sur 250 km contre des trafiquants de drogue    Prévisions météorologiques pour vendredi 12 décembre 2025    Rabat : Ouverture du Premier Congrès Africain de Médecine et Sciences du Sport    Moroccan man deported from Ceuta after serving prison sentence for violent theft    Biodiversité: Bientôt la création du parc national de Dakhla-Oued Ed-Dahab    Production céréalière record en Chine renforçant la sécurité alimentaire et la reprise agricole    Elu Service Client de l'Année au Maroc: la liste complète des lauréats 2026    La demi-finale approche... voici la date du prochain match du Maroc A'    Rabat : Ouverture de la 3e édition du Forum Marocain des Industries Culturelles et Créatives    El Jadida/Sidi Bennour : la stratégie culturelle présentée aux médias régionaux    Timitar 20 ans : Agadir, capitale musicale avant la CAN    BMCI : BNP Paribas entre en discussions exclusives avec Holmarcom sur sa participation    UNESCO : L'Algérie se console par l'ajout du «le port du caftan» à un ensemble vestimentaire local    France : l'ex-président Sarkozy lance la parution de son "Journal d'un prisonnier"    Union européenne : l'objectif climatique 2040 validé    Le gouvernement prépare le lancement des groupements territoriaux de la santé avec 11 décrets    Cambriolage du Louvre : les voleurs auraient pu être arrêtés "à 30 secondes près", selon l'enquête administrative    La culture.... Notre arène    Alerte météo : Chutes de neige et fortes pluies de vendredi à dimanche dans plusieurs régions    Diplomatie chinoise : tournée de Wang Yi dans trois pays arabes    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ahmed El Khichen, auteur autodidacte, transforme son salon de coiffure en librairie
Publié dans Albayane le 27 - 03 - 2020

Il y a quelque chose dans l'air de la ville du Détroit, Tanger! Quelque chose qui séduit, qui donne des ailes à la parole, l'âme créative. En effet, la Cité aux mille visages, histoires et savoures où les belles plumes ont trouvé un abri, une source d'inspiration inépuisable regorge encore de talents et de personnages aux destins singuliers.
Tanger, «la blanche» était/est une muse, un refuge, une terre plurielle et épanouie sur les arts et les cultures pour les voix littéraires inclassables entre autres Alexandre Dumas, Tahar Ben Jelloun, Allen Ginsberg, William Burroughs, Truman Capote, Jack Kerouac, Antoine de Saint-Exupéry, Tennessee Williams, Paul Morand, Roland Barthes, Jean Genet, Paul Bowles et Joseph Kessel.
Dans la fameuse avenue Moussa Ben Noussair, à quelques pas d'ailleurs du fameux restaurant «au pain nu», un des espaces favoris de la figure emblématique de la ville et de la littérature marocaine, Mohamed Choukri, Ahmed El Khachen, 70 ans, a transformé son salon de coiffure en une véritable librairie où il vendait ses livres.
Passionné de la lecture et des littératures, Ahmed a fait de l'écriture son cheval de bataille pour confirmer son existence dans le monde. «Je suis orphelin ! J'ai passé mon enfance à la ville de Chefchaouen. Ainsi, quand j'avais 7 ans, j'accompagnais mes amis à l'école. Pendant qu'ils rentraient dans les classes, moi je restais ailleurs. J'étais victime de l'abandon scolaire, mais aussi des simples droits de l'enfant», nous confie Ahmed El Khachen.
Les conditions difficiles de la vie n'ont pas empêché Ahmed d'apprendre et de tirer des leçons de la grande école qui est la vie. «Quand j'étais petit, j'ai travaillé jusqu'à l'âge de 10 ans dans le textile à Chefchaouen. Ma vie n'a commencé à changer qu'à partir de mon départ à Ksar El Kébir où je me suis inscrit à l'école à l'âge de 14 ans. Après avoir passé deux ans d'études, j'ai quitté les quatre murs de l'école pour exercer de nouveau le métier du coiffeur. Or, dans le temps, je lisais des magazines entre autres «Al Arabi» traitant plusieurs sujets dont la littérature, l'histoire, la philosophie. Je côtoyais également les étudiants et les professeurs qui m'ont apportés des choses intéressantes en matière de la langue, de l'écriture, de la poésie. Bref, je n'ai jamais rompu le lien avec la lecture et l'apprentissage», a-t-il dit.
Sur la surface de son salon, Ahmed a exposé ses publications aux passants avec une citation écrite en haut : «Essaie de lire, d'apprendre parce que la connaissance des choses est beaucoup mieux que de les ignorées».
Pour lui, le métier du coiffeur est une école. Il permet de rencontrer des gens de toutes les couches sociales et de tous les niveaux. Surtout les écrivains et poètes entres autres, Abdelkarim Tebal, Mohamed Benmimoun, Mohamed Zitane.
L'écriture…une confirmation de soi dans le monde
Pour Ahmed, l'écriture est uniquement un simple loisir, mais aussi un moyen pour révéler sa vision du monde et des choses. Un moyen, dit-il, pour affirmer et confirmer son existence dans le monde. «J'ai écrit 7 livres dont des romans et des recueils de nouvelles», a-t-il fait savoir. Ahmed édite ses livres à compte d'auteur dans un «marché» de livre entre vents et marées. «Je publiais mes livres à compte d'auteur et je les distribuais à ma manière», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, c'est dans le quotidien des gens et de son vécu que l'auteur de «l'orphelin», «chez les gens» inspire ses histoires et les trames de ses écrits.
«L'imaginaire et les petites histoires de mes livres sont puisés de la vie réelle.
Ce sont en effet, les vraies sources de mon inspiration ! En revanche, j'écris ce qui me passe par la tête, ce que j'observe dans mon vécu, dans mon entourage mais aussi, tout ce qui m'interpelle. Je donne ma voix à mes personnages !», a-t-il souligné. Et d'ajouter : «J'avais toujours un rêve : lire et écrire pour confirmer mon existence dans ce monde, pour dire à ceux qui me disent à un certain moment de ma vie que je suis «alphabète». J'écris, donc j'existe», conclut-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.