Dans une scène qui illustre l'ampleur des contradictions dans lesquelles s'enfonce le régime algérien, les autorités ont sollicité un financement extérieur de 3 milliards de dollars auprès de la Banque islamique de développement. Une démarche en totale contradiction avec les slogans pompeux que le régime algérien n'a cessé de brandir, tels que "l'autosuffisance" ou le "refus de dépendance aux institutions financières internationales". Depuis des années, le régime algérien se targue d'une politique financière prétendument "souveraine", en exhibant l'absence d'endettement comme preuve de force et d'indépendance économique. Mais derrière cette propagande officielle, ce dernier prêt révèle une fragilité structurelle et met à nu l'échec accumulé dans la gestion des ressources de l'Etat algérien, ainsi qu'une incapacité manifeste à bâtir une économie productive, affranchie de la rente des hydrocarbures. Le recours au financement islamique, même habillé sous des termes tels que "partenariat" ou "soutien au développement", ne masque pas une réalité douloureuse : l'Algérie, malgré ses vastes ressources naturelles, se retrouve aujourd'hui à la porte de l'emprunt, sous un régime qui a gaspillé les opportunités et dilapidé les excédents financiers, au détriment de la construction d'une économie équilibrée et diversifiée. Le financement obtenu auprès de la Banque islamique de développement ne constitue nullement un exploit, mais bien un indicateur d'un déclin économique que l'on tente de dissimuler à l'opinion publique. Il est évident que ce régime, qui n'a proposé aucune réforme réelle et ne dispose d'aucune vision économique claire, est aujourd'hui contraint de chercher des solutions de fortune pour camoufler son échec chronique. Ce qui est encore plus préoccupant, c'est que cette démarche a été entreprise dans un silence officiel absolu et sous un black-out médiatique intérieur, ce qui révèle une absence totale de transparence et de redevabilité. Cela confirme que ceux qui gèrent les affaires publiques continuent d'agir dans une logique de dissimulation à l'égard du citoyen, au lieu de faire preuve de franchise et de chercher des solutions de fond. Il est grand temps de poser la question avec courage : jusqu'à quand ce régime continuera-t-il à vendre des illusions pendant que le pays s'enfonce dans une crise économique que l'on refuse d'admettre ?