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Événement : Parcours d'un combattant
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 03 - 2004

La rencontre du leader spirituel du Hamas avec l'armée israélienne remonte à 1948 quand des bulldozers détruisent son village et poussent des milliers de Palestiniens à l'exil.
En 1948, Ahmed Yassine avait 12 ans. Les bulldozers israéliens appuyés par une armada militaire rasaient son village, comme bien d'autres, poussant des milliers de Palestiniens sur le chemin de l'exode.
Enfant, étudiant et militant, il a vu tour à tour défiler les gouvernements en Israel et s'était forgé une conviction quant à la nécessité de la résistance militaire, indispensable face à l'intransigeance israélienne.
Trois jours avant sa mort, il avait déclaré à l'Hebdomadaire «Al-Sabil», dans une sorte d'épilogue à paraître aujourd'hui, que les liquidations des chefs du mouvement radical reflétaient la «faillite» d'Israël. Natif de Majdal, près d'Ashkélon, espaces convoité par les colons israéliens, il s'est retrouvé vite dans la bande de Gaza où il termine ses études secondaires en compagnie de nombreux autres Palestiniens chassés de leurs foyers et qui ont tout perdu. C'est là, encore enfant, qu'il est frappé par un autre coup du sort : la perte de l'usage de ses membres inférieurs, à la suite d'un mauvais coup reçu lors d'un match de football. Depuis, le Cheikh se déplace en chaise roulante.
Il trouve assez d'énergie et de volonté pour poursuivre ses études, s'inscrit à l'université cairote d'Aïn Chams avant de jeter l'éponge faute d'argent. C'est à partir du retour triomphal de l'Ayotallah Khomeiny en Iran, en 1980, que le Cheikh Ahmed Yassine décide de passer à l'action et de créer son mouvement, «Majd El Moudjahiddine» (gloire des combattants) dont la popularité fut rapide. Appréhendé en 1984 pour détention d'explosifs, il séjourne une première fois dans les geôles israéliennes puis fut libéré à la faveur d'un programme d'échanges de prisonniers.
En 1987, la première Intifada éclate dans les camps palestiniens. Rapidement, le mouvement Hamas, acronyme en arabe du «Mouvement de la résistance islamique», créé par Ahmed Yassine sur les cendres de «Majd El Moudjahiddine», se greffe sur tous les foyers de la résistance palestinienne. Pour les services du Mossad, il fallait mettre fin aux «dangereuses activités de ce cheikh subversif».
Ce fut chose faite en mai 1989. Arrêté, Yassine est détenu dans le plus grand secret puis condamné à la prison à vie en 1991. Il sera libéré et déporté en Jordanie, en octobre 1997, à la faveur de l'éphémère détente née des Accords d'Oslo et surtout en échange de deux agents israéliens arrêtés en Jordanie. Les services secrets israéliens tentaient d'assassiner à Amman, Khaled Mechaal, chef du Bureau politique du Hamas.
Partisan de la ligne dure, la cohabitation du leader spirituel du Hamas avec la Moughata de Yasser Arafat est délicate depuis l'éclatement de la deuxième Intifada. A deux reprises, en décembre 2001 et juin 2002, il a été placé en résidence surveillée. En septembre 2003, une première tentative d'assassinat du leader du Hamas avait échoué. Dès l'annonce de sa mort, lundi, des milliers de Palestiniens ont afflué vers la modeste maison du Cheikh, dans le quartier Sabra, alors que dans le monde entier, aux communiqués de condamnation, se mêlaient les craintes de l'escalade de la violence. Une chose est sûre : cet assassinat est perpétré alors que le Hamas venait d'opérer d'importants changements dans son orientation, acceptant désormais l'idée d'une Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale. De ce début de détente, il ne reste aujourd'hui que des débris d'une chaise roulante et des taches de sang éparpillées partout avec des morceaux de chaire. C'est tout ce qui reste du leader spirituel du Hamas en ce lundi 22 mars 2004, quelques minutes à peine après la prière du Fadjr. Fauché par des tirs de roquettes de l'armée israélienne, en même temps que huit autres personnes, Cheikh Ahmed Yassine était depuis longtemps, «l'homme à abattre» pour le ministère de la Défense israélienne. Combattant intransigeant, c'est pourtant sur le terrain des négociations et des décisions politiques qu'il s'est le plus illustré.
En 1993, il critique les Accords d'Oslo, depuis sa prison, pensant «improbable», un revirement israélien.
De plus en plus populaire, Cheikh Yassine conditionnait l'arrêt des attaques suicides à la fin des incursions de l'armée israélienne qui «tuait des femmes, des enfants et des civils innocents».


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