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Portrait-robot des touristes: Qui sont-ils, d'où viennent-ils, où vont-ils, combien dépensent-ils…
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 06 - 2014

Quel est le profil des touristes qui viennent au Maroc ? Quelles sont les prestations et villes choisies ? Et combien coûte un séjour au Royaume ?…
Ce sont là les principales pistes qu'a empruntées l'Observatoire du tourisme dans son enquête relative à la consommation touristique au Maroc. Le Maroc est passé à la vitesse supérieure en déclinant tout un diagnostic de la demande touristique au niveau national. Un échantillonnage de 50.000 touristes (dont 40.000 touristes de séjour et 10.000 MRE) détermine le profil des touristes au Maroc.
«Cette étude nous permet d'avoir une veille permanente pour évaluer la qualité de l'expérience touristique du Maroc. De tels résultats doivent nous motiver pour améliorer notre offre et la rendre plus compétitive», indique à cet égard Lahcen Haddad, ministre du tourisme. Les principales conclusions de l'étude soulignent que le produit Maroc est plutôt bien consommé par les touristes, qui passent en moyenne 8,3 nuits au Royaume. En 2013, plus de 5 millions de touristes étrangers ont franchi les postes frontières marocains contre 4 millions de Marocains résidant à l'étranger. Le tourisme national reste, par ailleurs, centré sur quelques marchés traditionnels.
Une grande partie des touristes est issue de l'Ouest européen principalement de la France et de l'Espagne qui, à elles seules, regroupent plus de la moitié des touristes étrangers de séjour. Leurs profils se déclinent comme suit : une moyenne d'âge de 41 ans dont 45% de primo-visiteurs, 78% d'entre eux sont des cadres dirigeants, employés ou techniciens.
72% des touristes étrangers de séjour viennent seuls ou en couples au moment où les habitués du Maroc parmi cette catégorie ont effectué plus de 5 visites au Royaume. Les touristes étrangers de séjour dépensent durant leur voyage environ 936 dirhams par personne et par nuit (voir page 5). En revanche, la segmentation de la population des touristes révèle une nouvelle tendance. Les marchés émergents tels que la Pologne, la Russie, la République tchèque et le Brésil commencent à laisser leur empreinte dans le tourisme national.
Bien qu'ils ne forment qu'une petite population, ces marchés regorgent de potentiels. Il s'agit d'une clientèle qui achète par forfait et qui dépense beaucoup plus que les marchés traditionnels. Les chiffres le confirment : 69% des touristes des marchés émergents sont des primo-visiteurs contre 43% pour les marchés traditionnels. Près de la moitié de cette catégorie organise son séjour au Maroc via des agences de voyages et tour-opérateurs.
Autre profil à ne pas négliger est celui des «Routards de luxe», qui se veut une clientèle fortement contributrice, soit 35 % des arrivées touristiques du Maroc et 38 % des recettes. Les dépenses générées par cette population se chiffrent à 15,14 milliards de dirhams. Etant pour 61 % des habitués du Maroc, les routards de luxe affichent une recette moyenne de 8.452 dirhams par voyage. A première vue, ce constat paraît motivant.
Cependant le Maroc a du retard à rattraper en termes de promotion touristique. Le ministre de tutelle met le doigt sur les principales défaillances. «L'environnement touristique nous fait toujours défaut. Les efforts devront être doublement consentis pour pallier le manque en transports urbains, en signalétique et accueils au niveau des aéroports», indique M. Haddad.
Les professionnels, quant à eux, déplorent la concurrence d'Internet. Ce canal qui est plus consommé pour les réservations et planifications de voyage est le premier facteur de baisse de recettes.
Les gains générés sur Internet n'ont malheureusement pas de retombées directes sur le secteur du tourisme pénalisant ainsi les travailleurs du domaine. Par ailleurs le Maroc ne cesse d'innover en termes de produits. A l'heure où nous mettions sous presse, un communiqué du ministère nous est parvenu annonçant le lancement de l'application «Tourisme en chiffres».
Conçu pour tout type de smartphone, cet outil offre pour la première fois aux usagers au Maroc un accès facile et en temps réel aux données statistiques publiées sur le secteur du tourisme via son observatoire.
«4 volets d'informations sont disponibles, à savoir la fréquentation hôtelière, les arrivées aux postes frontières, la capacité litière et les recettes», précise le ministère dans sa communication, tout en indiquant que les données mensuelles sont consultables à partir de janvier 2010.
Notons que la brume commence à s'estomper sur le paysage touristique. Après une stagnation des recettes en 2013, le secteur affiche à fin avril 2014 une progression de 5%.
il en est de même pour les nuitées et arrivées qui se sont améliorées au titre des quatre premiers mois de l'année atteignant des évolutions respectives de 11 et 10%. La demande touristique en 2013 a pour sa part dépassé les 100 milliards de dirhams portant ainsi la consommation intérieure du tourisme à 12,2% du Produit intérieur brut (PIB). Le PIB touristique s'est situé pour la même année aux alentours de 7,5%.
Un engouement pour Agadir, l'hébergement marchand et hôtels classés
L'hébergement marchand est le plus prisé par les touristes étrangers (TES). 85% d'entre eux ont opté pour ce canal afin d'organiser leurs séjours principalement dans les hôtels classés , soit une part de 64% des séjours. La location, Riad et camping sont, quant à eux, fréquentés dans 11 et 7% des séjours. La part de l'hébergement non marchand représente à peine 15% dont 13% chez les proches et 2% en résidence secondaire. En termes de formule, 62% des touristes étrangers de séjour ont choisi l'hébergement sec ou avec petit déjeuner, contre 18% de touristes ayant choisi la demi-pension et 19% ont opté pour la pension complète.
De même, 60% de ces touristes ont effectué des séjours de 4 à 7 nuits au Maroc, contre 25% ayant séjourné entre 8 et 14 nuits, 9% pour plus de 15 jours, et 6 ayant passé entre 1 et 3 nuitées au Maroc. Par ailleurs, la durée moyenne par destination serait de 5,6 nuits. Agadir enregistre dans ce sens la plus longue durée avec une moyenne de 6,7 nuits particulièrement en hébergement classé. Marrakech abritant le plus grand nombre de Riads et locations cumule 16% des séjours de la ville. En contrepartie 21% des séjours effectués à Casablanca sont effectués en hébergement non marchand. Par nationalité, les Britanniques optent pour les hôtels classés à hauteur de 77% contre 45% pour les Espagnols. En contrepartie, 12% des touristes étrangers passent leur séjour en location ou dans des Riads.
Les Britanniques et les Italiens dépensent le plus
En 2013, le coût d'un séjour au Maroc s'est élevé en moyenne à 936 dirhams par personne et par nuit. Cette dépense peut atteindre jusqu'à 1.121 dirhams et 1.055 dirhams respectivement pour les Britanniques et les Italiens. Par ailleurs, les Espagnols sont les moins dépensiers avec une moyenne de 811 dirhams par nuit et par personne. La répartition du budget de voyage pour les touristes étrangers de séjour se décline comme suit : 31% réservés à l'hébergement, 16% à la restauration, 14% pour l'achat d'artisanat et 13% pour la détente. A cet égard, les activités les plus pratiquées par les touristes étrangers durant leur séjour au Maroc sont pour 37% des interviewés les visites de monuments et des musées. 35% des touristes choisissent les randonnées au moment où 17% sont séduits par les plages. Le désert et sport intéressent 3 et 2% des touristes étrangers.
287 dirhams dépensés quotidiennement par les MRE
11 fois est la moyenne des visites effectuées par les MRE sujets à l'étude de l'Observatoire du tourisme. 77% d'entre eux viennent seuls ou en famille. La moyenne du groupe MRE est de 2,5 personnes par voyage pour un séjour moyen de 18,7 nuits. Les MRE qui séjournent au Maroc plus longtemps choisissent l'hébergement non marchand. Ainsi 80% vont chez la famille et 14% logent dans leur résidence secondaire. L'hébergement marchand représente, pour sa part, 6% des séjours dont 3 % en hébergement classé. Les MRE dépensent, en revanche, près de 287 dirhams par personne et par nuit. 2% de ce budget sont consacrés à l'hébergement, tandis que 22% de cette somme sont destinés aux produits alimentaires et 18% pour la restauration.


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