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Hassan Bennani : "Pas de risque pour le moment"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 11 - 2004

L'ambassadeur du Maroc à Abidjan, Hassan Bennani, parle, depuis sa résidence dans la capitale ivoirienne, des mesures prises par la chancellerie afin d'assurer la sécurité des membres de la communauté marocaine.
ALM : Qu'en est-il de la situation de la communauté marocaine en ces moments difficiles que traverse la Côte d'Ivoire?
Hassan Bennani : Tout d'abord, je tiens à vous informer que la majorité absolue des Marocains résidant en Côte d'Ivoire est réunie dans la ville d'Abidjan. Il s'agit d'au moins 90% d'entre eux. Cet élément est très important car il permet à l'ambassade marocaine en Côte d'Ivoire de gérer la situation avec beaucoup d'aisance et, partant, d'assurer la sécurité de la communauté. En somme, je peux vous assurer que nous maîtrisons la situation.
Est-ce que l'ambassade s'attendait-elle à cette situation avant même le bombardement de Bouaké, les représailles françaises et le déclenchement des émeutes?
Absolument. Nous avions réussi à anticiper les choses. Une analyse minutieuse de la situation politique en Côte d'Ivoire nous a permis de comprendre que des manifestations se préparaient.
Des tensions existaient depuis plusieurs jours, à cause notamment du retard pris par l'opération de désarmement des forces rebelles ainsi que la non-adoption par le Parlement de certaines réformes politiques importantes.
C'est dans ce contexte assez tendu que l'ambassade du Maroc à Abidjan a commencé à se préparer. Nous ne voulions pas être pris au dépourvu. Donc nous avons constitué avec les représentants de la communauté marocaine un véritable réseau, avec des groupes de quartiers, des responsables de ces groupes, des contacts précis et les numéros de téléphones de chacun. Le mot d'ordre était clair: en cas de problème menaçant la sécurité de la communauté marocaine, tout le monde devait se réunir dans des endroits précis de la ville pour assurer une protection totale.
C'est effectivement ce qui s'est passé dès le samedi dernier. Chaque famille s'est dirigée vers l'endroit qui lui a été assigné.
Justement, comment avez-vous fait pour les protéger, ?
Une fois la communauté regroupée, l'ambassade a contacté les forces de l'ordre ivoirienne, à savoir la police, la Gendarmerie et la garde républicaine, qui se sont rapidement déployées autour des zones où se trouvaient les Marocains.
A ce titre, je tiens à rendre hommage au maire de la ville de Yopougon, Gbamnan Djidan Félicien. A l'heure où je vous parle, plusieurs familles marocaines sont installées chez lui. Je l'ai d'ailleurs appelé pour le remercier vivement. Gbamnan Djidan Félicien est un grand ami du Maroc, nous sommes même en train de préparer un jumelage de Yopougon et Kénitra.
Est-ce que vous avez des contacts avec les membres de la communauté marocaine, maintenant qu'ils sont regroupés loin de chez eux?
Bien évidemment, nous avons des contacts réguliers avec eux pour avoir de leurs nouvelles. Ce contact régulier avec nos compatriotes fait justement partie de notre dispositif d'urgence. Il est tout à fait facile de deviner que leur situation n'est pas facile, surtout ceux qui ont des enfants en bas âge. Personne ne peut s'aventurer à l'extérieur. Mais, nous sommes optimistes. Depuis le déclenchement des manifestations, j'ai aussi hébergé des membres de notre communauté. Ils ont été escortés par la police, depuis leurs domiciles jusqu'à la résidence.
Les manifestations sont-elles aussi dangereuses que cela?
En fait, il y a deux types de manifestants. On trouve tout d'abord ceux qui manifestent pour des raisons purement politiques. Mais parmi eux, il y a des vandales qui s'infiltrent et profitent de la situation pour piller les commerces et s'attaquer aux étrangers.
Le calme est-il revenu maintenant?
Progressivement. Lundi soir, le président de la Chambre des députés, accompagné du chef d'état-major de l'armée ivoirienne, du commandant de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) ainsi que le commandant des troupes Ecowas également en mission de paix en Côte d'Ivoire. Ces quatre personnes ont exhorté les foules à observer le calme. Elles se sont également prononcées sur les rumeurs d'un coup d'Etat perpétré par les forces étrangères contre le président Laurent Gbagbo. Elles ont assuré que leurs missions étaient d'assurer la paix et la stabilité en Côte d'Ivoire, insistant sur le fait que le président Gbagbo était élu démocratiquement et qu'il n'était aucunement question de le renverser.
L'ambassade marocaine a-t-elle fait appel aux forces françaises de l'opération Licorne?
Les forces de la Licorne n'étaient pas présentes à Abidjan avant l'éclatement des émeutes. D'ailleurs, leur déploiement, qui a attisé la colère des manifestants, a été interprété comme une invasion. Or, les forces de la Licorne, conformément au mandat qui leur a été attribué, sont chargées de la protection des civils étrangers, y compris les Marocains. C'est la raison même de leur déploiement.
Justement, en parlant de forces étrangères présentes en Côte d'Ivoire, quelle nouvelle avez-vous des Forces Armées Royales?
Sur ce point, je tiens à préciser que les militaires marocains ont une excellente image, ici, en Côte d'Ivoire. J'ai souvent des rencontres avec les responsables de la Licorne et de l'ONUCI, et à chaque reprise ils félicitent les FAR pour leur professionnalisme et leur hauteur d'esprit. Leur comportement est tout simplement exceptionnel. Les militaires marocains savent comment se comporter avec les populations ivoiriennes. Ils ont l'estime de tout le monde ici.


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