«L'Algérie, de par son refus obstiné de permettre un recensement des populations des camps de Tindouf, qui se trouvent sur son territoire, en défiance de toutes les résolutions internationales, et sa complicité avec les milices du polisario, est entièrement responsable des détournements d'aides humanitaires destinées auxdits camps». C'est ce qu'a souligné la délégation marocaine participant à la 78è réunion du Comité permanent du Programme du Haut Commissaire (HCR) à Genève. Le représentant permanent adjoint à la mission diplomatique du Maroc à Genève, Abdellah Boutadghart, a indiqué dans ce sens que «la clé du détournement de l'aide humanitaire réside dans la confusion entretenue délibérément autour du nombre de la population dans les camps de Tindouf, un constat confirmé une nouvelle fois il y a quelques jours par un haut fonctionnaire de la Commission européenne qui a soulevé des doutes sur les chiffres réels dans ces zones inaccessibles». Et de poursuivre que «le pays hôte est complice de cette fraude puisqu'il impose des taxes sur cette aide jusqu'à 10%, en contradiction avec les normes et pratiques humanitaires». Le diplomate a appelé, au fil de son intervention, à lever le blocus imposé aux populations des camps de Tindouf pour leur permettre de regagner la mère-patrie pour y vivre dans la sécurité et la dignité, mettant en avant la forte dynamique de développement que connaissent les provinces du sud du Maroc, une dynamique confortée par le modèle de développement pour ces provinces, lancé par SM le Roi Mohammed VI.