Maroc–Union européenne : Vers un aggiornamento des relations euro-méditerranéennes    Nasser Bourita : « Les déclarations sur l'occupation de Gaza et la déportation des Palestiniens sont dangereuses, inacceptables et doivent être traitées avec fermeté »    Une exposition à Washington met en lumière les identités artistiques marocaines et arabes    CESE. Bensaïd plaide la réforme du Conseil national de la presse    Le gouvernement poursuivra la mise en œuvre des grands chantiers sociaux, tels que voulus par S.M. le Roi    Le Conseil de gouvernement approuve des propositions de nomination à des fonctions supérieures    Sami Romdhane : "La stratégie numérique 2030 est une feuille de route vivante et évolutive"    Pouvoir d'achat : croissance fragile, inégalités aggravées    Fraude automobile : La FMA relève 38 % de concordance avec ses scénarios types    Akhannouch : Le gouvernement a réalisé un bilan positif dans un contexte international instable et des conditions climatiques difficiles    11 septembre, 7 octobre, 10 septembre    Assassinat de Charlie Kirk : Trump promet de sévir contre la « violence politique »    Nasser Bourita appelle à une refonte profonde du Partenariat Euro-Méditerranéen    Le Qatar veut que Netanyahu soit "traduit en justice"    Salon du Cheval d'El Jadida: Les préparatifs s'intensifient pour la 16 édition    Prépa Mondial (F) Futsal 25 : nouvelle défaite des Lionnes face à l'Italie    FIFA : Dates dévoilées pour la Coupe des Confédérations des Clubs 2025    Botola D1 25-26 : J-1 avant le coup d'envoi    Saudi Pro League : 600 M€ investis et un soft power en construction    Concours d'accès aux ISPITS : le ministère de la Santé rassure sur l'égalité des chances    Santé : L'île Maurice digitalise ses servives    Errance et mendicité : Un fléau qui gagne les villes marocaines    Températures prévues pour le vendredi 12 septembre 2025    Tanzanie. L'intelligence artificielle s'invite dans les urnes    Lancement de la 2e édition de la Fête du Cinéma    Auxerre : Oussama El-Azzouzi indisponible pendant au moins un mois    Building Logistics prend les rênes de Transload    Elecciones Legislativas 2026: Akhannouch acusa a ciertas partes de «instrumentalizar» una decisión real    Morocco PM hails «unprecedented cohesion» within coalition parties despite disagreements    Ahead of 2026 elections, Akhannouch denounces exploitation of royal decision    Jorf Lasfar : Le projet AYA, 480 MDH pour l'industrialisation et la souveraineté alimentaire    Pharmaciens : Ras-le-bol d'une profession laissée pour compte ! [INTEGRAL]    Services marchands non financiers : 41% des patrons anticipent une hausse de l'activité    Tourisme, Artisanat… Le Maroc met en avant ses atouts en Chine    Discussions Chine-USA: une rencontre Xi-Trump toujours dans les limbes    Ayyoub Bouaddi, nouvelle cible du Paris Saint-Germain    38 % de fraudes détectées, basculement AMO-CNSS en préparation et nouvelle gouvernance prudentielle : la FMA dresse le compte de ses activités    Eliesse Ben Seghir déjà dans le rythme de la Bundesliga    Le Maroc met en avant les connectivités atlantiques au Forum Crans Montana du 1er au 4 octobre lors de la 40e session    L'université Al Akhawayn et l'université Prince Mohammad Bin Fahd créent à Ifrane une chaire consacrée aux applications de l'intelligence artificielle    France : Sébastien Lecornu nommé Premier ministre    Zuma à Rabat : L'Afrique du sud envisage de convoquer le chargé d'affaires marocain    Pour ses 20 ans, le festival Arabesques de Montpellier honore le Maroc    Rétro-Verso : Quand Mohammed III propulsa Casablanca vers la grandeur    La Fondation Dr. Leila Meziane érige un pont culturel entre le Maroc et l'Espagne    Parution: À travers les siècles « L'Histoire est un aller simple »    Hommage : Mustapha Baqbou, gardien du temple et rockstar de la transe    Religion. Les jeunes marocains moins moins pratiquants    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



J'écris ton nom… Liberté
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 10 - 2020

«La liberté est un mot qui chante plus qu'il ne parle». Arthur Schopenhauer
La liberté est un mot redondant, porté souvent en étendard dès la naissance de l'homme qui consacre sa vie à l'affirmer. Cette propriété volontaire se voulant raisonnable revient dans tous les discours et à tous les étages. Aujourd'hui plus que jamais. Repenser la liberté à l'ère du virus semblerait donner naissance à de nouveaux sillons de pensée philosophique. Le philosophe est un oublié nécessaire à cette traversée du désert et au monde naissant. Sa voix doit porter pour créer de nouveaux territoires de pensée pour le sens de la liberté et du vivre-ensemble, dans un monde en profondes mutations. Repenser la liberté dans le coronamonde s'avère une gageure. Rien de moins improbable que de mettre des mots sur l'inconnu de ce que sera le monde après la pandémie. Chacun y va de son analyse, mais a-t-on la moindre idée de ce que l'Homme sera demain, après la peur, le risque de la mort et la méfiance qui a aujourd'hui, plus que jamais, droit de cité ? L'avant-virus prêtait discours aux libertés individuelles. Les débats découlant des libertés sexuelles, au Maroc, par exemple, ont souligné l'importance de penser les relations sexuelles hors mariage et le droit à l'appropriation du corps sans les ambivalences et les discordances psychotiques habituelles. Mais est-ce que ces débats ont réussi à définir le cadre de ladite liberté ? Là est toute la question. C'est là un exemple, une manifestation d'un débat sociétal, qui soulève l'importance d'aborder concrètement les lois qui régissent nos comportements, parfois, dans une totale hypocrisie, puisque quand l'étau se resserre, explosion et implosion sont proches. Et c'est toujours la société qui en paie le prix fort.
On revendique une liberté en tant que refus ou désir d'absence de soumission ou de contrainte. La liberté des uns débute à l'endroit où elle confirme celle des autres selon les philosophies des Lumières.
Le confinement et la lutte contre la pandémie ont restreint les libertés individuelles. L'Homme, tapi, attend une libération prochaine après les 2ème et 3ème vagues de contamination. Après également l'hécatombe humaine, vécue dans plusieurs pays se disant puissances mondiales -nous avons aujourd'hui atteint les 4 millions de personnes touchées dans le monde-, un chiffre à ne pas oublier, et qui est appelé à grossir. Ces puissances de l'ancien monde, car le nouveau monde a déjà un maître, nommé virus, ont posé les limites de cette liberté tant clamée en Occident. D'où la nécessité de repenser la liberté en un nouveau postulat de base qui n'est plus l'Homme, mais l'humanité dans ses limites face à un virus.
Oui, le virus redéfinit la liberté
Les libertés telles qu'elles ont toujours été prédéfinies semblent ne plus pouvoir être d'actualité, car la surveillance du nouveau monde ne relève plus de l'espace géographique ou de l'affirmation de son existence et de son autonomie plus ou moins rationnelle. Demain sera fait d'une surveillance sous la peau. Et la liberté en tant que précepte fera en sorte que ce même homme qui revendiquait le droit à une liberté de son corps revendiquera la surveillance de son corps par une puce pour être libre. Si demain on propose à tout le monde une puce électronique sous la peau pour une meilleure traçabilité de la santé, pour le bien communautaire, on serait étonné de voir la ruée et la cohue des habitants de la planète. Car marqué au fer rouge de la peur dans un monde qui lui échappe définitivement, l'Homme redevient esclave mais cette fois, esclave volontaire. Mais l'esclavage du futur est subtil. La suggestion et le conditionnement digitalisés ont permis une introduction douce dans la soumission. Avec cette simple puce l'Homme devient high-tech. Il devient technologique et monte dans le train du progrès.
Après l'iPhone, l'iPad, la SmarTV, l'Iqos, nous sommes en train d'assister à la naissance de l'Humain. Plus besoin de carte nationale, de permis ou de livret de famille, une simple puce permettra une identité cartographiée. Et on sera fiesr d'exhiber nos puces qui redéfinissent la liberté du nouveau monde. On portera le sceau de la liberté estampillée sous la peau. Le plus drôle, c'est qu'on se sentira en toute sécurité, avec une puce incrustée sous la peau. Une fois le message délivré avec cette sensation de protection qu'on a d'être surveillé et que certaines personnes sont quelque part, en train de surveiller notre bien-être en pensent à notre santé, on se sent invincible. Tout a été pensé pour me protéger. Tout a été pensé pour que je sois un numéro de série identifiable grâce à un code. On peut même me verrouiller et me déverrouiller. Puisque je suis devenu une liberté soumise à une puce.
Ce n'est pas là le scénario d'un film futuriste sensationnel. Loin de là. C'est une réalité. Et nous y sommes aujourd'hui. Pas besoin d'extraterrestre pour nous manipuler génétiquement. Au nom de la technologie et pour une santé optimale de tous et une protection nécessaire contre toutes les pandémies futures, l'Homme a déjà muté et changé de propriétés.
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom ....
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
....
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
LIBERTE
Extrait poème «Liberté,j'écris
ton nom»
Paul Eluard


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.