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Tourisme : Ibrahimi : «Pour un CRT de professionnels»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 12 - 05 - 2006

Député de l'USFP et vice-président du CRT de Casablanca, Ibrahimi Mohamed El Mostapha commente les vrais enjeux des élections du nouveau président de cette instance.
ALM : Pourquoi tant d'insistance à vouloir contrôler la présidence du CRT de Casablanca ?
Ibrahimi Mohamed El Mostapha : Je ne comprends pas cette insistance à vouloir être à tout prix président du CRT contre l'avis quasi unanime des professionnels. Peut-être que c'est la dernière clause du PDRT, laquelle donne au CRT la qualité de secrétaire général du programme (pilote du projet), qui aiguise les appétits. Peut-être, cette disposition a fait éclore certaines ambitions de la part des personnes qui au fond, sont sûrement de bons fonctionnaires.
Mais de l'autre côté, les professionnels souhaitent- et c'est leur droit- être impliqués de près dans la vie du CRT. Confier la gestion de cette instance à des fonctionnaires risque de conduire à des situations opposées sinon contradictoires aux principes de liberté et de libéralisme.
Franchement, que reprochez-vous à la liste présentée par Amyn Alami ?
Amyn Alami est beaucoup plus un banquier, un professionnel de Bourse dont les liens avec le tourisme sont superficiels. La gestion du secteur doit être entre les mains de ceux qui ont réussi à créer des entités économiques viables et non à des fonctionnaires. A moins que ceux-ci apportent la preuve qu'ils ont déjà créé des entreprises touristiques et que celles-ci sont des réussites. En ce qui me concerne, je ne pense pas que monsieur le wali de Casablanca soit impliqué dans le choix des futurs dirigeants du CRT. Son souhait, me semble-t-il, est la réussite du projet de rénovation de la ville. Sans plus.
Qui est donc apte à diriger le CRT ?
Nous sommes dans un pays qui a adopté le principe de liberté et de démocratie non seulement au plan politique mais également sur le plan économique. L'initiative privée est l'un des fondements de base du libéralisme et en cela, il s'oppose au système totalitaire où le dirigisme de l'Etat est inévitable. C'est d'ailleurs là les raisons de l'échec des différents systèmes economico-politiques qui étaient en vigueur dans les pays de l'Est. Aujourd'hui, nous avons le choix soit d'encourager, de promouvoir et de respecter l'initiative privée ou bien l'infléchir pour des raisons obscures, justifiées par un certain technocratisme qui reste dans tous les cas à vérifier. A mon avis, il appartient aux managers du secteur privé qui ont créé et façonné des entreprises dont la ville peut être fière de veiller directement au suivi , au contrôle et à la coordination du plan de développement touristique et-ce par le biais de leur présence effective et responsable au sein du CRT.
Vous parlez beaucoup du PDRT. En quoi consiste-t-il ?
C'est un programme très ambitieux dont l'objectif est la mise à niveau de la ville de Casablanca afin d'en garantir l'attrait et lui accorder une dimension touristique nouvelle. Pour se faire, le plan a prévu plusieurs projets évalués à des centaines de millions de dirhams. C'est un enjeu financier considérable non seulement pour les professionnels du tourisme, mais également pour l'Etat. Un reproche néanmoins, le PDRT n'intègre pas dans son plan d'action les difficultés liées à l'existence de bidonvilles, spécialement ceux qui jonchent les espaces de Casablanca-Anfa.
Et-ce que ce ne sont pas ces milliards de dirhams prévus dans l'exécution du PDRT qui accentuent les rivalités pour le contrôle du CRT ?
Je ne pense pas que cette confrontation entre gestionnaires de l'Etat et professionnels –entrepreneurs soit motivée par les marchés à venir. C'est beaucoup plus une confrontation entre deux types de management : celui qui donne la primauté à la technocratie financière et ceux qui n'en veulent pas, notamment les professionnels du tourisme. Ces derniers estiment que les banques et la CDG sont là pour les épauler et les soutenir dans la réalisation des objectifs tracés par le PDRT.
Vous dites que la bataille se résume entre le dirigisme et le libéralisme. Pourtant la liste présentée par Amyn Alami comprend des profils relativement jeunes et donc a priori, opposés au dirigisme ?
Moi je suis pour les jeunes, pour le renouveau, pour la compétition, pour ceux qui ont prouvé leur capacité en créant des entreprises privées, économiquement florissantes. Je suis pour ceux qui créent une plus value réelle, de nouveaux postes d'emplois et participent à la résorption du chômage qui dépasse le seuil de 25% de la population active à Casablanca.
Quant aux jeunes fonctionnaires bénéficiant d'appuis particuliers, quelle que soit la valeur de leurs diplômes, ils doivent faire leurs preuves sur le terrain pour s'imposer en tant que professionnels et non en tant que fonctionnaires au service de l'Etat. Si encore il y avait un concours public pour déterminer les compétences auxquelles on confie des services publics, on peut à la rigueur estimer que ces jeunes fonctionnaires sont plus méritants que d'autres.
Cadrage
Le poste de président du CRT de Casablanca aiguise les appétits. La lutte est tellement féroce que le wali de la ville Mohamed Kabbaj a renvoyé les candidats qui se bousculent au portillon à une prochaine réunion. Le temps qu'il puisse voir clair dans cette affaire qui déchaîne les passions. Parmi les prétendants, on trouve pêle-mêle des opérateurs du tourisme mais aussi des gens ayant acquis à tort ou à raison la réputation d'expert du secteur mais qui, pour n'avoir jamais géré un hôtel ou un restaurant, n'ont forcément aucune connaissance du terrain. La mission réelle du CRT, un organisme géré par les professionnels, est en train de se perdre sérieusement dans les méandres de calculs qui ont peu à voir avec l'intérêt de l'activité et de la collectivité. Une grande dérive. Le Programme régional de développement touristique (PDRT) recommandé par la vision 2010 génère d'abord, au-delà de son utilité réelle ou supposée, une flopée d'études facturées au prix fort. Et c'est bel et bien ce flot d'argent qui motive apparemment certaines candidatures. Mais cette feuille de route d'un secteur, pour qu'elle ne soit pas transformée en un business juteux qui fonctionne en circuit fermé comme cela semble être le cas aujourd'hui, doit retrouver rapidement les sentiers du sérieux et de la transparence.
• A.Chankou


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