Les membres de la commission de délibération qui a pour tâche de trancher dans les candidatures sont désignés par le ministre de tutelle. La réforme universitaire est au cœur des débats. Alors que le ministre la perçoit d'un œil positif, pour bon nombre d'universitaires, elle constitue un objet de contestation. La réforme pédagogique universitaire avance selon une méthodologie bien élaborée et les efforts sont investis dans ce cadre par les différents partenaires, a indiqué, mercredi, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, M. Najib Zerouali. Répondant à une question orale à la Chambre des Représentants, M. Zerouali a précisé que la réforme pédagogique universitaire a débuté dans son ensemble après l'adoption par la Chambre des Représentants de la loi 01/00 portant organisation de l'Enseigne-ment supérieur, après quoi il a été procédé à l'élaboration des textes réglementaires portant application de cette loi. Le lancement officiel de cette réforme a été donné le 28 février dernier à l'occasion de la journée nationale présidée par le Premier ministre et président de la commission spéciale, a-t-il dit. Et M. Zerouali d'ajouter que le projet de création de la Commi-ssion nationale chargée de l'activation et du suivi de la réforme universitaire, a été approuvé le 22 novembre dernier par le gouvernement. Ladite commission, habilitée à définir les unités et les filières, composée de professeurs et responsables universitaires et du bureau national du syndicat national de l'enseignement supérieur, a élaboré plusieurs documents concernant notamment l'organisation globale de la réforme pédagogique, les ressources humaines dans le domaine éducatif et administratif y afférentes et les moyens logistiques, outre la définition des filières de formation et l'agenda proposé pour la dynamisation de la réforme pédagogique. Mais, selon des responsables du SNESU, l'article précité porte préjudice à la pratique démocratique au sein des universités. Car, il dote le président de larges prérogatives et ne conditionne nullement sa candidature par l'appartenance à l'espace académique. D'un autre côté, le choix des membres de la commission de délibération qui a pour tâche de trancher dans les candidatures, qui seront soumises à SM le Roi, est désignée dans sa majorité absolue par le ministre de tutelle. Ce qui réduit encore plus la marge de liberté des enseignants