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Autrement : Il y a urgence à penser la violence religieuse
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 28 - 12 - 2010

L'Afrique apparaît comme le continent « noir » par bien des aspects, et beaucoup de gens de par le monde renoncent à y comprendre quelque chose. Si l'Orient paraît «compliqué» à l'Occident, le «continent noir» semble intellectuellement insaisissable à la plupart de nos contemporains.
C'est peut-être dans cette renonciation à comprendre quelque chose, mais aussi dans une relative indifférence des «mondes blancs» à l'égard des «mondes noirs», qu'il faut trouver les raisons pour lesquelles les attentats qui ont frappé, en ces jours de fête de Noël, les chrétiens des villes de Jos et de Maiduguri au Nigeria, ont reçu beaucoup moins d'échos que le massacre de 44 fidèles syriaques catholiques, le 31 octobre dernier, dans l'église de Notre-Dame du Perpétuel Secours à Bagdad. Pourtant, ce qui s'est passé le 24 décembre dans le pays le plus peuplé d'Afrique (150 millions d'habitants) est d'une importance égale. 32 personnes sont mortes, et 74 autres ont été blessées dans sept explosions survenues en deux endroits de la ville de Jos, ville qui marque la limite entre le nord du Nigéria majoritairement musulman et le Sud principalement chrétien. A Maidguri, cité du Nord, trois églises ont été attaquées, et 6 personnes ont trouvé la mort dans l'incendie de l'une d'elles. Des morts et des blessés chrétiens, victimes de groupes se réclamant de la foi musulmane.
De même qu'en Irak la violence ne se réduit pas à des raisons religieuses, et qu'elle touche une large partie des populations quelles que soient les appartenances confessionnelles, de même la violence qui vient de causer la mort de 38 chrétiens nigérians ne saurait se réduire à une seule opposition chrétiens-musulmans. On se souvient que les déchirements entre les populations du Nord et du Sud du Nigeria ne datent pas d'il y a quelques années. De mai 1967 à janvier 1970, la sécession de la riche province sudiste du Biafra, composée d'une population d'Ibos majoritairement chrétiens ou animistes, a entraîné une sanglante guerre avec les forces nordistes des Haoussas majoritairement musulmans. Ce fut un des premiers et un des plus terribles conflits à dimensions «ethniques» et religieuses que l'Afrique a connus. Cette tentative de sécession résorbée, les violences à composantes ethniques et religieuses n'ont pas pour autant cessé de se produire au Nigeria. Quand ce ne sont pas des musulmans qui tuent des chrétiens, ce sont des chrétiens qui tuent des musulmans... Jusqu'à quand?
L'histoire nous apprend que toutes les grandes religions sont porteuses de velléités totalitaires.Au nom du christianisme et de l'Islam, de nombreux massacres ont été perpétrés au cours des siècles. Mais on observe que ce n'est pas n'importe quelle interprétation du christianisme ou de l'Islam qui fait couler le sang. A côté des christianismes et des Islams violents, il existe des christianismes et des Islams non-violents! Ainsi, il n'est certainement pas anodin que l'Islam majoritaire au Nigéria est un islam qui a pour origine des missionnaires arabes de l'école hanbalite, la plus intolérante des écoles sunnites. Qu'est-ce qui fait que telle conception de l'Islam peut l'emporter sur une autre? Il est vraiment urgent que nous pensions la violence religieuse!


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