A peine lancé ce vendredi à Rabat, le projet Ecosystème Renault d'un montant de 10 milliards de dh, est vu d'un très mauvais œil à Alger qui s'apprête à recevoir Manuel Valls à la tète d'une forte délégation. Alors qu'au royaume, Renault Maroc a produit 290 000 véhicules en 2015, en hausse de 26% par rapport à l'exercice précédent, ce nouveau projet attise davantage la jalousie du voisin de l'Est où le projet de création d'une usine de montage Peugeot en Algérie devrait être signé dimanche à Alger, en marge du sommet algéro-français. Comme celle de Renault, la future usine de Peugeot fera du montage avec un taux d'intégration très faible, constate le site TSA selon lequel, malgré les nombreuses aides publiques – dont la réintroduction du crédit à la consommation-, l'usine Renault peine à s'affirmer comme un projet industriel sérieux. L'investissement n'a pas dépassé quelques millions d'euros depuis son lancement. Et le projet suscite de nombreuses critiques. « Ce qu'on a brandi comme un fleuron de coopération industrielle, n'est guère plus qu'une importation de voitures… en pièces détachées », a expliqué dimanche 3 avril, Sid Ahmed Ghozali dans un entretien à TSA. « Il faut mesurer leur nombre au niveau de l'attractivité en Algérie. Quand vous vous comparez avec le Maroc, vous passez de un à dix, alors que les capacités de l'Algérie sont dix fois plus importantes que celles du Maroc », a ajouté l'ancien chef du gouvernement. Un constat qui se vérifie aisément dans le secteur automobile, souligne TSA.