Une question écrite soumise à la Chambre des communes par le député Charlie Dewhirst, représentant de Bridlington et des Wolds, met en lumière les orientations économiques du Royaume-Uni à l'égard du Sahara, région intégrée à l'accord d'association liant Londres à Rabat. Dans sa formulation officielle, le parlementaire demande : «Quelles mesures son département met-il en œuvre pour encourager les entreprises britanniques à investir dans la région du Sahara occidental du Maroc, eu égard (a) aux niveaux de (i) croissance économique et (ii) développement des infrastructures dans la région, et (b) à l'accord d'association Royaume-Uni–Maroc ?» Par cette interpellation, M. Dewhirst invite Jonathan Reynolds, secrétaire d'Etat aux affaires, à l'énergie et à la stratégie industrielle du Royaume-Uni à expliciter les leviers mis en place pour inciter les opérateurs économiques du Royaume-Uni à s'implanter durablement dans les provinces du Sud, considérées par le Maroc comme un axe prioritaire de son développement national. Depuis l'entrée en vigueur, en janvier 2021, de l'accord d'association entre les deux royaumes, qui reprend les avantages antérieurement concédés dans le cadre des relations euro-marocaines, les échanges entre Londres et Rabat connaissent un regain notable. Le texte couvre expressément les produits issus des régions de Laâyoune, Dakhla et Boujdour, consolidant ainsi la reconnaissance de facto de la juridiction marocaine sur ces territoires dans le cadre des relations bilatérales. En interrogeant la stratégie gouvernementale à cet égard, le député Dewhirst ravive le débat sur la portée économique et politique de la présence britannique dans une région où sont déjà présente plusieurs puissances occidentales, comme la France et l'Espagne.