Une délégation d'officiers des forces armées burkinabè séjourne cette semaine à Rabat pour suivre un cycle de formation spécialisé, encadré par la Direction de l'histoire militaire, relevant de l'état-major des forces armées royales (FAR), a appris Barlamane.com. Cette session illustre la permanence de relations militaires fondées sur l'échange d'expérience et la transmission méthodique du savoir opérationnel entre les deux pays. Selon des sources proches de l'organisation, le programme accorde une attention particulière aux engagements extérieurs du Maroc, notamment dans le cadre des opérations de maintien de la paix et des interventions humanitaires menées sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU). Il s'adresse à des formateurs militaires burkinabè, appelés à structurer à leur tour, dans leur pays, les capacités doctrinales et pratiques de leurs forces. À travers des études de cas, des simulations et des exposés fondés sur l'expérience empirique, les stagiaires sont immergés dans les principes d'engagement, de coordination et de discipline qui sous-tendent l'action des FAR dans les contextes multilatéraux. Le Maroc, fort d'un engagement constant sur divers théâtres africains, partage à cette occasion une expertise patiemment acquise. Ces échanges, réguliers, traduisent une volonté marocaine de contribuer à l'élévation des capacités militaires africaines face aux menaces protéiformes — groupes armés transnationaux, trafics criminels structurés, effondrement des institutions de sécurité. Le Burkina Faso, confronté à une déstabilisation persistante de ses régions septentrionales, y trouve une voie de concrétisation méthodique de son encadrement militaire. La clôture de ce cycle, prévue en fin de semaine, scellera une fois encore les liens tissés entre Rabat et Ouagadougou dans le domaine de la sécurité, à rebours des logiques de tutelle ou de dépendance.