Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié sa note d'information relative aux comptes nationaux provisoires pour l'année 2024, faisant état d'une progression de l'activité économique marocaine, soutenue par une reprise de l'investissement et une demande intérieure en regain. Voici les dix principales données à retenir de cette évaluation. La croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume s'est établie à 3,8 %, marquant une accélération par rapport à l'année précédente, dans un contexte encore marqué par des tensions exogènes, notamment sur les marchés extérieurs. La valeur ajoutée (VA) du secteur primaire, incluant agriculture et pêche, s'est contractée de 4,5 %, en raison de conditions climatiques défavorables et de rendements agricoles en recul. En revanche, le secteur secondaire a connu un sursaut notable, sa valeur ajoutée enregistrant une hausse de 4,2 %, contre 0,8 % en 2023. Cette évolution témoigne d'un regain d'activité dans les industries manufacturières et extractives. Le secteur tertiaire a, pour sa part, poursuivi sa progression à un rythme modéré : sa valeur ajoutée a crû de 4,6 %, contre 5 % l'année précédente, traduisant un fléchissement de la dynamique des services marchands. Aux prix courants, le PIB s'est accru de 7,9 %, reflétant une élévation du niveau général des prix de l'ordre de 4,1 %, en lien avec les tensions persistantes sur les produits importés. La demande intérieure s'est raffermie, avec une progression de 5,8 %, traduisant une consolidation de la consommation des ménages et un regain d'effort public. L'investissement brut — comprenant la formation brute de capital fixe, les variations de stocks et les acquisitions nettes d'objets de valeur — a crû de 10,9 %, portée notamment par l'essor de l'immobilier et des infrastructures. Les échanges extérieurs ont poursuivi leur expansion : les importations de biens et services ont augmenté de 11,6 %, tandis que les exportations ont progressé de 8 %, creusant encore le solde commercial. L'épargne nationale a atteint 28,9 % du PIB, soit une amélioration notable par rapport à l'exercice antérieur, traduisant une meilleure mobilisation des ressources internes. Enfin, le besoin de financement de l'économie s'est aggravé pour atteindre 1,2 % du PIB, signalant une dépendance accrue aux ressources extérieures pour équilibrer les comptes nationaux.