Dans le cadre d'une visite de travail à Paris, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a tenu, ce vendredi 6 juin 2025, des entretiens de haut niveau avec son homologue français, Marc Ferracci, en vue d'accélérer la coopération bilatérale autour de projets énergétiques d'envergure, de l'interconnexion électrique à l'hydrogène vert. En déplacement à Paris, Benali a rencontré son homologue français chargé de l'Industrie et de l'Energie, Marc Ferracci, dans le cadre d'une réunion de travail consacrée à la consolidation du partenariat énergétique entre les deux pays. Cette rencontre intervient dans la continuité de la visite d'Etat du président français au Maroc en 2024, sur invitation du Roi Mohammed VI. Un événement diplomatique qui avait été couronné par la signature de plusieurs accords, dont un partenariat stratégique ambitieux dans les domaines de l'énergie, des interconnexions électriques et de la transition bas carbone. Au cœur des discussions, le projet d'interconnexion électrique entre la France et le Maroc, présenté comme l'un des plus innovants de la région. Il s'agit notamment d'une connexion sous-marine bidirectionnelle « hors réseau » (off-grid), nécessitant l'installation d'un câble à des profondeurs inédites. Les deux ministres ont évoqué les étapes techniques et réglementaires encore à franchir pour permettre le lancement d'un test sur le marché international. L'axe industriel n'a pas été en reste. Plusieurs opportunités d'investissement conjoint dans les énergies renouvelables ont été examinées, notamment la fabrication de câbles, l'énergie solaire et éolienne, la production de batteries ou encore le développement de composants industriels stratégiques. Les « molécules vertes », telles que l'hydrogène et l'ammoniac, ont également été abordés. Leur potentiel d'utilisation dans les transports terrestres, aériens et maritimes a été largement mis en avant, tout comme la nécessité d'une intégration industrielle commune dans ces filières émergentes. Les deux parties ont également insisté sur l'importance de la recherche et de l'innovation collaborative, notamment autour de technologies de pointe telles que le stockage d'énergie, les électrolyseurs et la mobilité durable. Un engagement partagé pour faire émerger des solutions concrètes et compétitives. Cette rencontre de haut niveau s'est conclue par un renouvellement des engagements politiques et institutionnels des deux pays. L'objectif affiché étant de faire émerger des projets modèles qui contribueront à la souveraineté énergétique, à la compétitivité industrielle et à l'accélération de la transition climatique. Une dynamique alignée avec la vision royale de faire du Maroc un hub régional de l'énergie propre et un acteur clé de la réponse climatique à l'échelle internationale.