Les précipitations intervenues en mars et avril ont permis une nette amélioration des cultures céréalières au Maroc, jusque-là fortement affectées par une sécheresse prolongée. Selon une note du service des affaires agricoles extérieures du département de l'agriculture des Etats-Unis (FAS USDA), la production nationale de blé devrait atteindre 3,5 millions de tonnes au titre de la campagne 2025/2026, contre 2,46 millions de tonnes récoltées lors de la saison précédente. L'orge devrait suivre la même tendance, avec une estimation de 950 000 tonnes, contre 660 000 tonnes l'an dernier. «Les précipitations survenues en fin de cycle ont permis de sauver une grande partie du potentiel de rendement, notamment dans les régions du Saïss, du Gharb et du Tadla», indique le document. Toutefois, malgré cette progression, la production reste inférieure à la moyenne décennale, pénalisée par un déficit hydrique structurel et une superficie emblavée en repli. Les besoins en blé dépasseraient 6,7 millions de tonnes Pour la campagne 2025/2026, les besoins d'importation en blé devraient s'élever à 6,7 millions de tonnes, contre 6,6 millions de tonnes au cours de la saison actuelle, toujours selon les projections du FAS. Les achats d'orge à l'étranger devraient légèrement reculer à 900 000 tonnes, contre 1,05 million de tonnes auparavant. Le royaume continue de s'approvisionner principalement auprès de quatre pôles exportateurs : les pays de l'Union européenne, le Canada, la Russie et l'Ukraine. Entre juillet 2024 et mai 2025, le Maroc a importé 4,699 millions de tonnes de blé, contre 5,111 millions sur la même période de la saison écoulée. Les expéditions en provenance de l'Union européenne ont représenté 2,470 millions de tonnes (contre 3,978 millions précédemment), tandis que la Russie a fourni 1,083 million de tonnes (contre 344 000 tonnes l'an passé). Le Canada a exporté 829 000 tonnes (564 000 tonnes l'année précédente) et l'Ukraine 232 000 tonnes (contre 151 000 tonnes). Concernant l'orge, les importations marocaines se sont établies à 767 600 tonnes sur les onze premiers mois de la campagne, en baisse par rapport aux 1,213 million de tonnes enregistrées durant la période équivalente précédente. L'Union européenne a fourni l'essentiel de ces volumes, avec 724 400 tonnes (contre 1,014 million), loin devant l'Ukraine (32 700 tonnes contre 28 300 tonnes). Une dépendance durable face aux aléas climatiques Bien que la campagne actuelle marque une amélioration par rapport à l'année précédente, les perspectives de la céréaliculture marocaine demeurent fragiles. «La vulnérabilité du secteur face aux irrégularités climatiques rend les importations structurelles incontournables, en particulier dans les années à faible pluviométrie», souligne le FAS. Le rapport rappelle que depuis près de trente ans, la société d'analyse UkrAgroConsult développe une expertise sur les marchés agricoles et propose, via sa plate-forme numérique AgriSupp, un accès quotidien aux données opérationnelles, historiques et analytiques sur les marchés des grains et oléagineux en mer Noire et dans le bassin danubien.