Le ministère de la santé et de la protection sociale a conclu un accord avec la commission nationale des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes internes et résidents, mettant un terme à plusieurs semaines de tensions et de grèves dans les hôpitaux publics. Selon les termes de ce compromis, révélé à l'issue d'une réunion tenue le 22 septembre, l'Etat a accepté une augmentation de 1 500 dirhams pour les praticiens non soumis à un contrat tout en réduisant la durée d'engagement obligatoire des médecins contractuels, actuellement fixée à huit ans. Une revalorisation immédiate des traitements et une réduction de la durée de contrat D'après le communiqué de la commission, la revalorisation salariale sera inscrite à l'ordre du jour du prochain conseil de gouvernement et prendra effet rétroactivement au mois de janvier 2025. Le ministère s'est engagé à «accélérer le versement de cette augmentation dès sa publication au Bulletin officiel». Pour les résidents contractuels, les deux parties ont convenu d'écourter la durée du contrat obligatoire. La réduction sera déterminée sur la base d'études statistiques menées par le ministère, en concertation avec la commission nationale, afin de «garantir le maintien d'une offre de soins publique et le nombre nécessaire de médecins spécialisés, tout en respectant l'équité entre générations». Une révision des indemnités et une meilleure couverture sociale Le ministère a, aussi, entériné l'intégration des internes et résidents au système de rémunération variable dès son application dans les groupements sanitaires territoriaux. Les deux parties ont acté la révision des indemnités de garde et d'astreinte, jugées insuffisantes, et dont les modalités de calcul seront d'abord réexaminées dans les centres hospitaliers universitaires. En matière de protection sociale, les praticiens non contractuels bénéficieront de l'assurance maladie obligatoire (AMO) et seront inclus dans le régime de couverture des accidents du travail et maladies professionnelles. La commission a plaidé pour que demeure le principe de gratuité des soins dans les centres hospitaliers universitaires et, à terme, dans l'ensemble des groupements sanitaires territoriaux. Une transition encadrée Concernant la période transitoire, le ministère et la commission se sont entendus pour recourir à «une démarche concertée afin d'élaborer l'ensemble des scénarios possibles et de préserver les acquis». Il a été décidé que les prochains concours d'internat et de résidanat se tiendront après la promulgation définitive du décret attendu, afin d'assurer «la transparence juridique et l'égalité des chances». Par cet accord, le ministère affirme avoir «rétabli la confiance et ouvert un cadre de dialogue durable avec les médecins internes et résidents».