À l'issue d'une réunion décisive avec le ministère de la Santé, la Commission nationale des médecins internes et résidents a annoncé une série de décisions majeures en faveur de cette catégorie des professionnels de santé, portant sur les indemnités, la durée d'engagement obligatoire et les conditions de formation. Longtemps mobilisés pour faire entendre leurs revendications, les médecins internes et résidents viennent d'obtenir gain de cause sur plusieurs fronts. Une réunion tenue récemment avec les représentants du ministère de la Santé et de la protection sociale a permis de déboucher sur une série d'engagements concrets. Du renforcement de leurs indemnités à l'amélioration de leurs conditions de travail et de formation, en passant par une couverture sociale élargie, ces mesures marquent un tournant dans la reconnaissance de leur rôle dans le système de santé marocain. Un pas jugé décisif par la Commission nationale des internes et résidents, qui y voit une réponse attendue aux préoccupations exprimées depuis plusieurs mois. Revalorisation des indemnités et réduction de l'engagement obligatoire Le gouvernement s'est engagé à augmenter les indemnités des médecins internes et résidents non contractuels, avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2025. Ce point, longtemps au cœur des revendications de la profession, a été confirmé par la Commission nationale dans un communiqué. Le montant définitif de cette revalorisation sera précisé prochainement, après finalisation des arbitrages budgétaires. Autre annonce majeure : la réduction de la durée d'engagement obligatoire, actuellement fixée à huit ans pour les médecins contractuels et ceux exerçant dans les centres hospitaliers universitaires. Si la durée finale n'a pas encore été révélée, le ministère a affirmé qu'elle fera l'objet d'une révision « significative » à l'issue d'une évaluation d'impact. Cette réforme vise à assouplir les contraintes qui pèsent sur les jeunes médecins, souvent appelés à exercer dans des conditions exigeantes, parfois éloignées de leur projet professionnel initial. Amélioration des conditions de travail, de formation et de couverture sociale Le ministère de la Santé a également promis d'agir sur le plan matériel et pédagogique. Les indemnités de logement et de restauration seront revues à la hausse pour les internes en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire. De plus, les internes bénéficieront désormais d'un système de rémunération fixe et variable, calqué sur celui des autres professionnels de santé. Pour renforcer leur participation aux décisions les concernant, les internes et résidents disposeront d'un représentant au sein des comités régionaux de formation, une avancée qui leur permettra de contribuer directement à l'élaboration des programmes pédagogiques. Par ailleurs, le ministère a confirmé le maintien du concours d'accès à l'internat dans son format actuel, tout en offrant aux internes déjà en formation le choix entre l'ancien régime et le nouveau système unifié en cours d'élaboration. Un outil numérique sera également mis en place pour automatiser la gestion et le versement des bourses, afin d'éviter les retards et assurer un suivi transparent. Enfin, ces professionnels auront désormais droit à la couverture de l'assurance maladie obligatoire, une mesure saluée comme un pas important vers l'égalité de traitement avec les autres corps de santé.