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Le roi Mohammed VI appelle les parlementaires à achever leur mandat dans la rigueur et met en garde contre «l'antinomie et la rivalité entre les grands projets nationaux et les programmes sociaux»
Le roi Mohammed VI a adressé, vendredi, un discours au Parlement à l'occasion de l'ouverture de la première session de la cinquième année législative de la onzième législature, en présence du prince héritier Moulay El Hassan et du prince Moulay Rachid. Le souverain a d'abord salué «le travail législatif, le contrôle de l'action gouvernementale et l'évaluation des politiques publiques», tout en louant les efforts menés pour «relever le niveau de performance de la diplomatie partisane et parlementaire». Il a appelé les représentants à mener «un travail plus appliqué et plus efficace, dans une logique de coopération et de complémentarité avec la diplomatie officielle». Le roi souligne la valeur du service public et la responsabilité des élus Le roi a invité les députés à clore leur mandat avec «sérieux et responsabilité, en menant à bonne fin les processus législatifs et les programmes en chantier», insistant sur la nécessité de «demeurer alertes et engagés à plaider la cause des citoyens». Il a affirmé qu'il ne devait exister «ni antinomie ni rivalité entre les grands projets nationaux et les programmes sociaux», puisque «le but recherché est de développer le pays et d'améliorer les conditions de vie des citoyens, où qu'ils soient». Le monarque a souligné que «l'encadrement des citoyens et la communication autour des initiatives publiques» relevaient de la responsabilité collective : gouvernement, parlementaires, partis politiques, élus locaux, médias et société civile. Une vision pour un Maroc émergent et solidaire Evoquant «la marche du Maroc émergent», le roi a rappelé avoir appelé à «lancer une nouvelle génération de programmes de développement territorial». Ces enjeux, a-t-il dit, «débordent la limite temporelle de l'action gouvernementale et parlementaire», le pays poursuivant «un chemin sûr vers une plus grande justice sociale et territoriale». Le souverain a déclaré que «le niveau du développement local est le vrai miroir du progrès du Maroc émergent et solidaire» et que «le diptyque justice sociale et lutte contre les inégalités territoriales» devait demeurer «une orientation stratégique requérant l'engagement de tous les acteurs». Il a estimé que la transformation territoriale exigera «un changement significatif des mentalités et des méthodes de travail, ainsi qu'un véritable enracinement de la culture du résultat», fondée sur «la collecte de données de terrain précises et l'usage des technologies numériques». Le roi a appelé à des programmes de développement «plus rapides et plus efficaces», reposant sur «une relation gagnant-gagnant entre les zones urbaines et rurales». Parmi les priorités fixées figurent «l'encouragement des initiatives locales, la création d'emplois pour les jeunes, la promotion des secteurs de l'éducation et de la santé, et la mise à niveau territoriale». Un appel à la probité et à la mobilisation nationale Le monarque a jugé «inadmissible toute négligence affectant l'efficacité et la rentabilité des investissements publics» et a exhorté les responsables à «lutter contre toute pratique chronophage, énergivore et avide de ressources». Il a précisé trois axes d'action : «accorder un intérêt particulier aux régions les plus précaires, notamment les zones montagneuses et les oasis» ; «mener l'opérationnalisation des leviers de développement durable du littoral national» ; et «étendre le programme national pour le développement des centres ruraux émergents», afin d'assurer aux citoyens «des services administratifs, sociaux et économiques de proximité». En conclusion de son adresse, le roi a enjoint le gouvernement et le Parlement, majorité comme opposition, à «mobiliser toutes les énergies et toutes les potentialités et à faire prévaloir les intérêts supérieurs de la nation et des citoyens». Il a enfin appelé chacun à demeurer «digne de la confiance placée en lui et à la hauteur de la responsabilité qui lui incombe, dans l'intégrité, l'engagement et l'abnégation au service de la patrie.»