Autorisation d'Avastin : le syndicat se mobilise pour les maladies rétiniennes    Maroc-Belgique: Partenariat stratégique et multidimensionnel renforcé    Sahara: Le SG de l'ONU renouvelle son appel au dialogue    Lutte anticorruption. BCP certifiée ISO 37001    Dakar expose les talents du continent    Les exploits réalisés par le football marocain sont le couronnement de la Vision de SM le Roi (Fouzi Lekjaa au Figaro)    L'ONG Tibu Africa et l'OIM Maroc donnent le coup d'envoi de la 1ère Coupe d'Afrique du Vivre-Ensemble    Cyclisme : Madar Pro Team sacrée championne d'Afrique 2025 et honorée à Alger    Le Maroc accueille la FIFA Unites 2025 à partir du 26 octobre (FIFA)    Sahara: La Belgique soutient l'Initiative marocaine d'autonomie    Droits de l'enfant : Signature à Skhirat d'une convention de partenariat entre l'ONDE et l'IBCR    Maroc : le Policy Center for the New South élargit son champ d'expertise avec l'arrivée du chercheur Ian O. Lesser    La fondation Jardin majorelle accueille « Amazighes. cycles, motifs, parures »    La Bourse de Casablanca démarre en baisse    Rubio affirme que les projets d'annexion d'Israël en Cisjordanie "menacent" la trêve à Gaza    Revue de presse de ce jeudi 23 octobre 2025    Selon Afrobarometer, 63 % des Marocains favorables à la libre circulation africaine mais 44 % rêvent de scruter les cieux européens    À Rabat, la DGSN déploie une maîtrise opérationnelle exemplaire lors du retour triomphal des U20    PLF 2026 : viande, bois, médicaments… les nouvelles règles fiscales prévues    CAN : le stade de Tanger adopte la reconnaissance faciale    LOCS : Bruno Genesio salue la progression fulgurante de Hamza Igamane    Mohamed Ouahbi : "L'accueil royal restera gravé dans la mémoire de nos champions"    Le Maroc conditionne la fin du charbon avant 2040 à un appui international indéfectible    3e édition des Moroccan Social Innovation Awards : huit initiatives marocaines récompensées    Nouveau Citroën C3 Aircross : le SUV compact multi-énergies qui redéfinit confort et polyvalence    Enseignement : 92% des enseignants satisfaits malgré une charge administrative étouffante    Hausse du budget santé : Les syndicats exigent des résultats concrets sur le terrain    ChatGPT Atlas : OpenAI repense la navigation web avec l'IA intégrée    Le Maroc à l'honneur du Marché européen du film à Berlin qui se tiendra du 12 au 18 février 2026    « Intra Muros » d'Alexis Michalik : ultime représentation au Maroc le 20 novembre    15e édition du Concours International de Piano SAR la Princesse Lalla Meryem    Un rabbin orthodoxe avertit que l'élection de Mamdani pourrait mettre en danger les Juifs de New York    SM le Roi félicite Sanae Takaichi à l'occasion de son élection Première ministre du Japon    À Rabat et Tanger. L'Académie des Arts célèbre sa première promotion    Sahara : À l'approche de l'échéance d'octobre, Bourita en visite à Paris    Le conseil communal de Casablanca adopte à la majorité le budget 2026, la troisième tranche du prêt additionnel de la Banque mondiale approuvée    Présidentielle en Côte d'Ivoire. L'UA et la CEDEAO à l'écoute des urnes    Exposition : « Yallah' Afrika » célèbre la CAN 2025    La Nuit de l'Horreur : une expérience cinématographique immersive et terrifiante    Moulay El Hassan préside une cérémonie offerte par le Souverain en l'honneur des U20, Champions du monde    CV c'est vous ! Ep – 84. Taha Aziz, un passionné du cinéma qui trace son chemin à l'international    Mariage de mineurs au Maroc en 2024 : 92 % sont non scolarisées, et 78 % en zones rurales    El Rey ordena una recepción grandiosa para los campeones del mundo Sub-20    Cambriolage au Louvre: le préjudice évalué à 88 millions d'euros    Etude Meta : Instagram met en danger la santé des adolescents    Taïwan : Pékin célèbre 80 ans de retour à la mère patrie    Casablanca : Deux morts et deux blessés dans l'effondrement d'une maison menaçant ruine    Le Roi ordonne un accueil grandiose pour les champions du monde U20    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



CEO de Naoris: « Pour garder nos talents, il faut leur offrir des conditions de travail attrayantes »
Publié dans Challenge le 24 - 04 - 2024

Dans cette interview accordée à Challenge.ma, Youssef El Maddarsi, CEO de Naoris, fait le point sur l'E-gouvernance au Maroc.
Les technologies avancées permettent aux pays de dépasser les modèles de développement traditionnels, en mettant l'accent sur l'amélioration de la confiance numérique, de la sécurité et de la qualité des services. Aujourd'hui, l'un des défis est d'intégrer ces technologies dans les stratégies du secteur public afin de stimuler une croissance durable et l'innovation.
Volonté politique, réglementation, gouvernance, facteur humain, manque de compétences, financement… Quels sont, selon vous, les freins et contraintes qui alourdissent le processus de digitalisation des Administrations publiques ?
La digitalisation des administrations publiques est confrontée à des défis majeurs, incluant les technologies qui avancent bien plus vite que les réglementations, une gouvernance fragmentée, une résistance de l'humain au changement, un manque de compétences numériques et des contraintes financières. Pour surmonter ces obstacles, une approche intégrée est ainsi nécessaire, nécessitant des mises à jour réglementaires, le renforcement des capacités et un investissement stratégique en formation et en technologies pour assurer une transformation numérique réussie et globale.
Lire aussi | Cybersécurité: l'Américain Naoris lance ses opérations au Maroc
Aujourd'hui, quel modèle de partenariat PPP pour le développement de l'egov au Maroc ?
Au Maroc, les partenariats public-privé (PPP) adaptés au développement de l'e-gouvernement peuvent prendre plusieurs formes. Parmi celles-ci, le modèle Build-Operate-Transfer (BOT) semble particulièrement prometteur. L'avantage du BOT réside dans sa capacité à combiner l'expertise technique et le financement du privé avec les objectifs de service public, tout en limitant les risques financiers et opérationnels pour l'Etat. Cela permet une mise en œuvre efficace et rapide des technologies nécessaires, avec un transfert progressif de compétences et de gestion vers le secteur public, ce qui est crucial pour le succès à long terme des initiatives d'e-gouvernement.
L'egov fait partie de vos axes d'intervention, quels regards portez-vous sur l'écosystème Maroc ?
Au sein de Naoris, nous observons attentivement l'évolution de l'écosystème de l'e-gouvernement au Maroc, qui présente un mélange prometteur d'opportunités et de défis. Le Maroc a fait d'importants progrès grâce à des initiatives visant à digitaliser les services publics. Cependant, des défis persistent, notamment la fragmentation des efforts et le besoin accru de compétences numériques parmi la main-d'œuvre. Je pense que renforcer la collaboration entre les secteurs public et privé pourrait accélérer la digitalisation tout en maximisant l'efficacité et l'innovation. Une telle approche alignerait les ressources et l'expertise nécessaires pour surmonter les barrières actuelles, en créant un écosystème d'e-gouvernement plus intégré et centré sur l'utilisateur au Maroc.
La digitalisation des EP est en marche (on le voit au travers de certaines réussites), la volonté y est... mais avec quelles compétences locales ?
En ce qui concerne la digitalisation des entreprises publiques au Maroc, nous sommes sur la bonne voie, malgré certains défis comme la fuite des talents dans le secteur tech. Pour y faire face, il est crucial de renforcer notre système éducatif pour qu'il réponde mieux aux besoins du marché. Nous devons établir des partenariats solides avec les universités et les centres de formation pour s'assurer que les programmes sont bien alignés avec les exigences actuelles de l'industrie. La création de centres d'excellence dans les domaines technologiques tels que la cybersécurité, l'IA ou la blockchain serait également une excellente initiative.
Par ailleurs, pour garder nos talents au Maroc, nous devons leur offrir des conditions de travail attrayantes. Cela inclut des rémunérations compétitives, des opportunités réelles de développement professionnel, et un environnement de travail qui inspire et motive. L'introduction d'un Visa-Tech pourrait également nous aider à attirer et à conserver les talents internationaux, tout en enrichissant notre marché du travail avec un échange de compétences et de connaissances. En nous inspirant de pays comme le Rwanda et le Nigeria, qui ont développé des écosystèmes tech dynamiques, le Maroc, déjà leader régional dans la technologie, a tout à gagner en renforçant sa position dans ce domaine. En adoptant une approche stratégique et bien soutenue, nous pouvons non seulement surmonter les défis mais aussi maximiser les opportunités offertes par la digitalisation. Cette direction renforcera la position du Maroc comme un acteur clé dans le monde des technologies et de l'innovation.
Lire aussi | Le géant allemand de la cybersécurité lorgne le Maroc
Le visa-Tech est-il une solution ?
Le visa-Tech pourrait effectivement être une solution pertinente pour le Maroc. Ce type de visa est conçu pour attirer les talents internationaux, enrichissant ainsi notre écosystème tech avec des compétences diversifiées et de nouvelles idées. Cela peut également aider à combler les lacunes immédiates en compétences tout en favorisant un transfert de connaissances vers les professionnels locaux. Pour retenir nos talents tech, il est crucial de créer un environnement attrayant où ces professionnels peuvent s'épanouir. Cela comprend l'offre de salaires compétitifs, des parcours de carrière intéressants, des opportunités de formation continue, et un cadre de travail stimulant qui encourage l'innovation et la collaboration. Il est également important de mettre en avant les perspectives de développement de projets d'envergure qui ont un impact social et économique significatif, ce qui peut être très motivant.
En comparant le Maroc à des pays comme le Rwanda et le Nigeria dans le domaine du numérique, on note que ces nations ont réussi à créer des environnements favorables à la technologie grâce à des politiques gouvernementales fortes et des investissements stratégiques dans les infrastructures et l'éducation. Le Rwanda, en particulier, a mis en œuvre des réformes impressionnantes pour soutenir l'innovation et attirer les investissements étrangers, tandis que le Nigeria bénéficie d'un marché intérieur large et d'une scène de start-up très active.
Le Maroc, malgré sa dominance continentale, pourrait tirer des leçons de ces modèles pour renforcer son propre secteur numérique, notamment en améliorant les infrastructures et en soutenant les start-ups, affirmant ainsi son leadership continental. Pour faire de l'innovation un accélérateur de l'e-gouvernement au Maroc, il est essentiel de mettre en place une stratégie nationale qui intègre les technologies avancées dans les services publics. Cela peut inclure l'adoption de technologies comme l'intelligence artificielle, la blockchain, et le big data pour rendre les services publics plus efficaces, transparents et accessibles. Enfin, encourager une culture de l'innovation au sein des administrations publiques par des formations et des incitations peut catalyser cette transformation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.