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Grandes écoles : Le coût de la réussite
Publié dans Challenge le 27 - 06 - 2009

Le choix de la formation supérieure détermine la carrière future. Les écoles supérieures du pays mettent l'entreprise au coeur du programme des établissements. Les stratégies diffèrent, mais l'objectif reste le même : l'emploi.
Un dilemme, qui de tout temps, représente un véritable enjeu pour les bacheliers. Vers quelle spécialité s'orienter et quelles sont les formations qui offrent de véritables débouchés. Et par débouchés, il faut bien entendre ceux qui permettent de mettre le pied dans un parcours professionnel qui ferait dire d'un jeune qu'il a réussi. Oui, c'est véritablement le concept de «réussite» qui prend toute son importance. D'autant plus que majoritairement, il est admis que «plus de l'argent est déboursé pour les études, plus les chances de réussir sa carrière sont grandes». Il ne reste plus alors qu'à mettre la main à la poche. Et ce sont souvent les parents qui s'y attèlent. Quelle est donc la communauté intéressée par ce genre de débat ? Elle fluctue d'année en année. De moins en moins de bacheliers se glorifient de détenir le fameux sésame. Pour cette année scolaire, il est à noter que sur les 315.000 inscrits, 250.829 se sont soumis aux épreuves du baccalauréat. Un nombre en baisse par rapport à l'année précédente, si l'on considère qu'ils étaient 290.000. Ce qui se traduit par un taux de réussite médiocre, de l'ordre de 34,9%. Et ce sont uniquement 87.605 élèves qui se sont distingués durant le premier tour ; le reste, en tout cas une partie, se donne rendez-vous les 2, 3 et 4 juillet prochains pour la seconde session. Le business de l'enseignement supérieur privé attirera tous ceux qui voient dans les grandes écoles une réponse aux besoins du marché de l'entreprise, à coups de campagnes médiatiques et promotionnelles. Très rares seront ceux qui verront dans l'université marocaine une solution à leurs ambitions professionnelles. D'ailleurs, que les choses soient claires, comme le souligne ce professionnel de la place : «le secteur privé n'est pas autorisé à mettre en place une université. D'ailleurs, il n'est pas habilité à délivrer des doctorats». Mis à part le statut de l'Université Al Akhawayne d'Ifrane, qui reste une entité hybride, qui n'appartient totalement ni au secteur privé ni au public, la parade semble avoir été trouvée, puisque ces universités dites privées se sont rassemblées sous le concept de «regroupement d'écoles». Il n'en demeure pas moins que ce marché est très prisé, ses potentialités sont immenses. D'autres spécialistes de l'enseignement, qui ont été précurseurs dans la formation supérieure privée, ne manquent pas d'attirer l'attention sur les risques de dérapage liés à l'implantation d'écoles supérieures étrangères. En effet, si l'Etat autorise ces dernières à s'installer sur le territoire, entre autres, c'est sur la base d'un programme d'enseignement annoncé. «Encore faut-il, comme le relève ce dernier, qu'il soit appliqué». Ils sont unanimes à souligner qu'à ce niveau-là, les pouvoirs publics «ne jouent pas leur rôle de régulateur à travers le ministère de tutelle».
L'offre existe et elle est réelle !
En revanche, l'offre existe et elle est réelle, pour le plus grand bonheur des concernés. A chaque établissement privé d'enseignement supérieur sa vision des choses. Et notamment lorsqu'il s'agit de débattre de la spécialité. C'est ainsi que pour l'Institut des Hautes Etudes de Management (HEM), «nous insistons sur le tronc commun des trois années et défendons l'idée que la spécialisation ne peut se faire qu'ensuite», souligne à ce propos, Hassan Fnine, membre de la direction générale de HEM. Ces trois années représentent un passage généraliste et polyvalent pour l'étudiant. Histoire aussi de pallier aux défaillances du système éducatif du cycle secondaire. «Dès la deuxième année du tronc commun, les discussions avec les étudiants portent sur l'élaboration d'un projet professionnel. En fait, le choix du secteur où le stage d'études s'effectue donne déjà les prémisses de l'orientation de carrière», ajoute-t-il en complément. Cette façon de faire s'inscrit dans le cadre de l'orientation stratégique de l'établissement. En revanche, d'autres ont opté pour d'autres modalités. C'est ainsi que l'Institut Supérieur du Commerce et de l'Administration des Entreprises (ISCAE) démarre la prochaine rentrée universitaire sous un nouveau régime. Il y a instauration d'un système de concours pour l'accès à la troisième année. Les candidats détenteurs de deux années de classes préparatoires intègrent eux directement la troisième année. Pour les observateurs, ce nouveau régime comporte autant d'avantages que d'inconvénients. Selon certains, cette procédure va permettre à l'ISCAE de se concentrer sur son métier de base, en termes de ressources humaines et de compétences. Le corps professoral se concentrera davantage sur les disciplines enseignées aux classes de troisième, quatrième et cinquième année. En revanche, l'inconvénient d'un tel système résiderait dans le fait que le staff des enseignants ne maîtriserait pas le niveau des fondamentaux des étudiants. Mais il reste que les étudiants méritants recevront un enseignement au niveau, comme celui qui a fait la réputation de l'Institut. Pour sa part, HEM offre différentes options de spécialisation. Viennent tout d'abord les finances d'entreprises et de marchés, ainsi qu'une formation qui permet d'opter pour le métier d'expert-comptable suite à trois années de stage, le CCA (contrôle, comptabilité et audit). Les traditionnelles branches de marketing et de management international sont également à l'ordre du jour. La cinquième filière, «gestion des techniques de l'information» favorisent non pas des techniciens mais des gestionnaires des systèmes d'information. Enfin deux dernières branches, qui malgré leur intérêt indiscutable, n'attirent pas vraiment : la spécialisation en management industriel et touristique. «Et ce même au niveau des étudiants à Marrakech. Si les métiers du tourisme ne sont pas convoités comme il se devrait, c'est que les rémunérations dans le secteur ne sont pas intéressantes», explique à ce sujet Hassan Fnine, qui, durant quatre années, a présidé HEM Marrakech. Une des nouveautés de cette rentrée est bien évidemment le Campus privé de Mundiapolis.
Une quarantaine
de programmes…
L'établissement est habilité à délivrer des DUT, des bachelors francophones et anglophones, des licences, des masters, des mastères spécialisés et des doctorats. Tout un programme. Il faut dire que l'établissement fait fort et propose d'emblée une quarantaine de programmes en double diplômation. Les grands axes de la formation sont représentés dans les pôles Génie, Gestion, Arts et Métiers et Parcours des grandes écoles. «Le programme pédagogique de Mundiapolis est centré sur l'apprenant, il intègre un ensemble interdépendant de connaissances dits savoirs, d'habiletés dites savoir-faire», précise Mohamed Zizi, responsable au sein de Mundiapolis. Il faut dire que le groupe d'enseignement privé supérieur SEGEPEC est de la partie. Son expérience locale n'en sera que bénéfique pour ce grand projet. Autre système d'enseignement, celui de Sup Info, qui a annoncé en grande pompe, à coups de passages publicitaires, son arrivée au Maroc. L'établissement se destine aux métiers de l'informatique, stratégie non fortuite, lorsque l'on sait que le grand chantier de l'offshoring pèche par manque de compétences humaines. «A travers l'action des laboratoires pédagogiques fondés avec les leaders mondiaux de l'industrie informatique (Microsoft, Cisco, Oracle, Apple, IBM, Mandriva, Sun), les étudiants acquièrent très tôt à la fois un sens pratique et pragmatique mais aussi une capacité à transmettre le savoir, ce qui est très apprécié des entreprises», témoigne dans ce sens, Amine Zniber, directeur régional de Sup Info. L'option de la double diplômation a de beaux jours devant lui. Tout le monde s'y met, et la sauce prend. Que ce soient les nationaux ou les internationaux, c'est l'appât, sous couvert de mondialisation. Si les compétences nationales ne s'en trouvent que mieux loties, soit. Encore faut-il ne pas réduire l'idée d'«une école marocaine» répondant aux besoins de l'entreprise marocaine.


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