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Immobilier : Les géants du Golfe trinquent !
Publié dans Challenge le 04 - 07 - 2009

En retard ou à l'arrêt, les projets des géants du «Golfe» en sont encore au stade de l'effet d'annonce. L'arrêt du gros des chantiers répartis sur le royaume inquiète. Fusion par ci, re-dimensionnement du projet par là, tout est bon pour sauver ce qui peut l'être.
Après de grandes annonces en fanfare, les géants de l'immobilier du Golfe tirent leur révérence. Dernière nouvelle, le chantier de qatari Diar à Tanger «Al Houara», est en arrêt depuis 4 mois. Après l'échec cuisant de la commercialisation de villas très haut standing entre 4 et 10 millions de dollars auprès d'une clientèle qui ne court pas les rues, Qatari est en train de redimensionner le projet en optant pour un standing plus accessible et de surcroît moins coûteux, a confié à Challenge un expert en asset management (gestion d'actifs).
Autre nouvelle de taille : Emaar est en train de céder des parcelles de terrain à des opérateurs immobiliers sur le terrain consacré au projet Bahia Golf Beach. Sama Dubaï s'est retirée de tous les projets au Maroc. Al Qudra attend toujours de concrétiser son premier ensemble immobilier. Sorouh, également… En retard ou à l'arrêt, force est de constater que les projets de tous ces géants du «Golf» en sont encore au stade de l'effet d'annonce. L'espoir fait pourtant vivre l'Etat. La ruée de ces pétro-investisseurs pousse les autorités à activer la cadence en termes d'infrastructures de base. Des régions sont ainsi désenclavées ou raccordées au Maroc dans la seule perspective de baliser le terrain pour des programmes immobiliers. Un avantage patent de cette ruée !
Fusion ?
Quelle fusion ?
La fusion des «géants» de l'immobilier de Dubaï n'est pas en soi une annonce à même de focaliser l'attention de l'opinion publique au Maroc. Des deux géants émiratis, Emaar et Sama Dubaï (ainsi que deux autres opérateurs), est né un «super géant» aux pieds d'argile. Les deux avaient des difficultés à réaliser leurs projets à Dubaï, soit dans leur propre fief. De fait, le nouveau-né est géant par les ambitions, mais hypersensible à l'historique de ses géniteurs qui ont gelé, depuis quelques mois, le règlement des engagements contractés auprès de leurs fournisseurs, affirme notre expert en gestion d'actifs. En fait, que ce soient les Emiratis, les Qataris ou autres, tous ont un dénominateur commun : tel un effet de mode, ils se sont engagés dans des projets à la limite du surréalisme (si ce n'est des maquettes bien réelles) et dans plusieurs pays à la fois. Grandeur ou folie, les chiffres annoncés des budgets d'investissement sont faramineux et vertigineux.
Au Maroc, on continue à se lécher les babines en attendant de voir la couleur des billets verts, les milliards de dollars tant promis, nécessaires à la venue au monde de tous les projets et à la survie des finances du Royaume. En attendant donc, c'est auprès des banques marocaines que les fonds sont levés, révèle notre expert en asset management.
Dans le détail, «Al Houara» est située près de la ville de Tanger sur une superficie de 234 ha. Cette station touristique, qui a-t-on annoncé, sera prête en 2011 et comprendra une composante touristique de plus de 2.700 lits, nécessitera une enveloppe de 660 millions de dollars ! « Al Houara » a connu récemment ce qu'on appelle un re-dimensionnement du projet, nous informe notre source. Ayant rencontré des problèmes de commercialisation auprès d'une clientèle de très haut standing, l'opérateur qatari a reconverti son projet en moyen standing. Contactés par Challenge Hebdo à maintes reprises, les responsables communication de Qatari Diar n'ont révélé aucune information sur l'état d'avancement de leurs projets au Maroc, se contentant de déclarer que l'opérateur qatari fera une grande annonce dans les prochains jours pour justifier leur refus de communiquer. Encore une grande annonce !
Un mot d'ordre :
re-dimensionnement
Le même silence radio a été observé chez les responsables d'Emaar, qui existe au Maroc depuis plus de 4 ans. Son projet mitoyen à celui de «Al Houara» est aussi en arrêt de chantier. Le projet, qui jouxte la ville de Tanger et la corniche, s'étend sur une superficie de 300 hectares. Seul l'autre projet, Complexe Bahia Golf Beach à Bouznika, sur une superficie totale de 500 hectares, avance. Mais il faut savoir, révèle notre source, que l'opérateur est en train de vendre des parcelles de terrain à des opérateurs immobiliers. L'exception est révélatrice des difficultés de financement. Car dans son esprit, les 500 hectares suffiraient à peine à alimenter les besoins du projet. Aujourd'hui, les lots de terrain paraissent superflus au point de s'en délester !
Emaar, toujours, est engagé sur un autre projet à Rabat, Saphira en l'occurrence, dont la dimension exprimée dans la maquette suffirait à illuminer la corniche de la capitale. A part le show-room et les bureaux de vente, le chantier est à l'arrêt ou donne l'impression de l'être. Coup dur aussi pour le projet d'aménagement de la vallée de Bouregreg. Sama Dubaï, principal actionnaire de la joint-venture créée spécialement pour la réalisation du projet Amwaj et surtout gestionnaire du projet, a ordonné à ses sous-traitants (Somagec et Besix) d'arrêter les travaux. Même constat à la marina de Casablanca, où la filiale de la CDG, la CGI, a repris en main, seule, le projet pour sauver ce qui n'a pas pu l'être dans le projet Amwaj, actuellement à l'arrêt. Tous les projets immobiliers sont de grande envergure. Les géants du Golfe ont bénéficié de toutes les facilités administratives. Les terrains sur lesquels ils ont élevé leurs projets leur ont été octroyés suite à des accords avec le gouvernement. Si ces projets ne venaient pas à voir le jour, il resterait à traiter le cas problématique des terrains. Que faire pour récupérer ces terrains, dans le cas de Sama Dubaï à titre d'exemple ? L'Etat rachètera-t-il ses propres terrains ? Surtout, sachant que les titres fonciers de ces terrains sont inscrits au nom des opérateurs immobiliers du Golfe. Le rythme de développement du Maroc doit se conformer à la réalité. Et même si tous ces projets se concrétisent et sont sur les bons rails, il ne faut pas omettre que des insuffisances d'ordre technique (ciment, acier…) s'érigeraient en obstacles. La production actuelle locale du ciment ne peut suffire à tant de projets pharaoniques et la loi interdit son importation…


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