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[WebTV] Cimetières au Maroc : Cachez-moi ces morts que je saurai voir
Publié dans EcoActu le 21 - 04 - 2021


Ecrit par Imane Bouhrara I
L'état de délabrement dont lequel sont plongés les cimetières au Maroc est un secret de polichinelle. C'est même de notoriété internationale. Une posture étrange et perplexe de nos autorités sur une source de frustration des Marocains. Prenez soin de nos morts !
Un cimetière n'est pas seulement un lieu funéraire ou un endroit où l'on enterre les morts, c'est également un lieu de souvenir et de recueillement partout... sauf au Maroc.
Les images des tombes sous l'eau et de cimetières totalement inondés ce janvier 2021 sont encore vivaces dans la mémoire des Casablancais.
Le sujet revient en boucle sur les réseaux sociaux. Les médias ont également soulevé à maintes reprises la question de la gestion chaotique des cimetières au Maroc, le cas spécifiquement des cimetières musulmans.
Insécurité, insalubrité, mauvaise gestion, saturation, profanation, inexistence des allées ... la liste est longue pour décrire le supplice que doivent vivre les familles de défunts dans notre pays.
Beaucoup de Marocains ont tout simplement renoncé à ce droit de se recueillir sur les tombes de leurs proches.
Mais ce qui est surtout étrange face à une situation préoccupante, c'est la posture des autorités publiques. L'Omerta !
L'état de délabrement dont lequel sont plongés les cimetières au Maroc est un secret de polichinelle. C'est même de notoriété internationale.
La situation est bien connue du ministère de l'Intérieur depuis plus d'une décennie et un plan de réhabilitation a été lancé de 2015 et doté de 700 MDH. Le CNDH a également élaboré un rapport.
Mais le fait est qu'aucune amélioration n'est constatée, pire encore, la situation se dégrade au grand dam des familles.
Les communes, les mairies doivent avoir le courage de s'avouer vaincues et peut-être bien la gestion des cimetières devrait-elle être partagée avec le ministère des Habous, de la culture et surtout la société civile qui peut être d'un grand secours puisque les cimetières ne figurent malheureusement pas aux priorités des pouvoirs publics.
Absence d'un règlement de cimetière
Il n'existe au Maroc aucun règlement spécifique à la gestion des cimetières. Pour les cimetières chrétiens et juifs, nettement mieux entretenus au Maroc avec le concours de sociétés privées mais également de consulats lorsque des européens ou étrangers y sont enterrés.
A titre d'exemple, le Consulat général de France s'est attaché depuis plusieurs années à la conservation des cimetières européens de sa circonscription. A ce titre, il finance l'entretien des parties communes des cimetières.
Les cimetières français qui, depuis plusieurs décennies, n'étaient pas utilisés et dont les tombes subissaient d'importantes dégradations sans entretien régulier par les familles, ont été progressivement transférés et regroupés dans 7 caveaux construits pour cela dans les cimetières de Rabat et de Kenitra.
Ces transferts ont été faits avec les autorisations administratives, après information par voie de presse, dans la dignité requise et chaque fois en présence des autorités consulaires.
Les cimetières musulmans eux relèvent de la commune et sont dans l'état que nous savons tous.
Une véritable cacophonie en l'absence d'un règlement de cimetière digne de l'image du pays, du moins de celle qu'il veut donner.
Le cas également des tombes de personnages phares de l'histoire du Maroc qui « tombent » en ruine sans mauvais jeu de mot.
La société civile interdite à Rahma
Depuis plusieurs années, la société civile et les associations ont investi les cimetières assurant propreté, entretien, réhabilitation... avec des moyens souvent très dérisoires.
Le cas du cimetières Rahma dans le grand Casablanca, l'un des plus grands du Maroc. Au moins sur le plan de la sécurité, il est nettement mieux loti que les autres cimetières de Casablanca ou du reste du Maroc, à Fès par exemple, où il faut être escorté pour se rendre au cimetière.
A Rahma donc, l'association Rahma des affaires sociales et de solidarité a mené au moins cinq opérations de nettoyage jusqu'au mois de février 2021.
Un agent d'autorité a ainsi interdit à l'association de poursuivre ses actions bénévoles qu'elle mène par ailleurs sur tous les cimetières de la région Casablanca-Settat, sans plus d'explications. Alors que partout dans le Maroc, les initiatives menées par les associations font florès. Pourquoi dès lors ne pas, au contraire, encourager ces initiatives ?
Or, l'entretien des tombes dans ce cimetière laisse à désirer surtout en cette période de la saison avec une forte végétation mais également face à l'étendue du cimetière qui arrivera sous peu à saturation. Mais qu'attendre de quelqu'un qui ne vous sert à rien de votre vivant, lorsque vous serez six pieds sous terre !
La problématique des cimetières peut sembler pour certains anodine mais peut-être faudra-t-il leur rappeler que c'est bien là notre éternelle demeure. Bien entretenir un cimetière, c'est enterrer dignement les morts mais surtout bien prendre soin des vivants qui viennent s'y recueillir.


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