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Epargne : à l'épreuve de la Covid-19, quel avenir dans un contexte de taux bas ?
Publié dans EcoActu le 22 - 04 - 2021


Ecrit par Soubha Es-Siari |
Très complexe, l'épargne notamment l'assurance vie dépend et dépendra encore de plusieurs paramètres. Pour assurer son développement, les assureurs sont appelés à concevoir des contrats en unités de comptes (multisupports), des produits plus sophistiqués ... bref des produits réussissant l'équilibre entre la sécurité et le rendement.
L'épargne est un moteur de croissance et de financement des économies, un rôle pourtant limité lorsqu'il s'agit du Maroc. Pourtant, face à un effritement des ressources financières, le développement de l'épargne est de plus en plus déterminant pour faire face aux besoins de plus en plus pressants. La crise sanitaire est le bon exemple pour illustrer son importance. Pour les citoyens, elle est le meilleur moyen de se protéger contre les imprévus ou de se permettre une retraite paisible.
Le webinaire organisé ce jeudi 22 avril par la compagnie Wafa Assurance intervient certes dans un contexte où l'épargne est de plus en plus cruciale, mais également un contexte marqué par la baisse des taux, entamée depuis plusieurs années, qui impacte négativement l'épargne.
Les dépôts bancaires prédominent
Le patrimoine financier des ménages (hors immobilier) révèle qu'il s'établit à 833 Mds de DH. Sa répartition montre que les dépôts bancaires se taillent la part léonine soit 82% (686 Mds de DH). L'Assurance vie caracole en seconde position avec un taux de 11% (87 Mds de DH) et les valeurs mobilières s'attribuent 7% (60 Mds de DH). Comparativement aux marchés matures, cette répartition révèle que le Maroc accuse du retard en la matière. Si l'on prend l'exemple du marché français, il ressort une répartition de 40% (Assurance vie), 30% (Dépôts bancaires) et 30% (Valeurs mobilières).
« Ce qui révèle le fort potentiel et la marge à exploiter aussi bien pour l'assurance vie que pour les valeurs mobilières en vue de progresser davantage dans la répartition du patrimoine financier des ménages dans les années à venir », explique Driss Maghraoui, Directeur Général Délégué Pôle Assurances vie de Wafa Assurance, très confiant que le mix va changer au cours des prochaines années.
En termes d'évolution du patrimoine financier, on remarque une progression depuis 2009 jusqu'à 2019 sauf que la physionomie n'a pas beaucoup changé. Autrement dit, l'épargne des ménages est fortement dominée par les dépôts bancaires.
En 2019, la collecte annuelle de l'assurance vie a atteint environ 17 Mds de DH. Mais lorsqu'elle subit le traitement des rachats de l'ordre de 8 Mds de DH, il reste un peu plus de 8 Mds de DH. A noter également que depuis 2013, la croissance est assez soutenue (soit un taux entre 8 et 14%) et se traduit par une évolution des encours dépassant les 80 Mds de DH. Le marché est, selon les dires de D. Maghraoui, très dynamique et peut le devenir davantage dans les années à venir.
L'optimisme du Directeur Général Délégué Pôle Assurances vie de Wafa Assurance quant à un changement de physionomie n'est pas hasardeux. Interrogé par nos soins sur les éléments qui alimentent une telle confiance dans un contexte où la baisse des taux persiste et a des années encore devant elle, il répond : « La répartition va changer dans le temps pour trois raisons. La première est que le marché devient sophistiqué et mature et les clients font de plus en plus attention à leur épargne et forcément à leur arbitrage».
En plus, il y a une éducation financière qui rend les citoyens plus vigilants. Donc plus le marché se développe, plus ils font des choix et plus le patrimoine financier des ménages ne sera plus dominé par le seul compartiment bancaire. Aussi, comme second élément, le digital va encore accentuer l'accessibilité à l'assurance vie. Le 3e élément est le ressenti d'un besoin de produits de retraite parce que les régimes existants ne permettent pas à tout un chacun d'avoir la solution qu'il souhaite avoir ».
Comme la pyramide de l'âge change, on aura plus de retraités désireux de souscrire aux produits assurance vie. Ceci est valable pas seulement pour l'assurance progressive mais également pour le capital constitué dont le détenteur est en quête de l'équilibre entre sécurité et rentabilité.
Toujours est-il qu'il est important que ces produits soient appréciés sur le plan sécurité, fiscalité, disponibilité et bien entendu la rentabilité ou le rendement. C'est tout l'enjeu de l'assurance vie.
C'est l'arbitrage entre ces différentes décisions qui dicte le choix final pour opter pour tel ou tel produit d'épargne.
D'autres caractéristiques de l'assurance vie et pas des moindres sont capitales dans le choix du produit d'épargne. A cet égard, Maghraoui passe en revue la garantie du capital pour les contrats en dirhams. Il y a aussi l'effet de cliquet qui veut tout simplement dire que tout ce qui est engrangé au cours de l'exercice en termes de rendement est définitivement acquis. Ajoutons à cela la disponibilité du placement au client en cas de besoin soit à travers l'avance ou bien le rachat partiel. La clause bénéficiaire est la grande particularité des produits assurance vie parce qu'en dehors de l'héritage, la transmission est permise.
C'est essentielement la fiscalité qui oriente le choix d'un produit de placement. Il y a une fiscalité qui concerne la retraite avec la déductibilité des versements avec une imposition intéressante en fin de période et puis la fiscalité relative les produits d'épargne avec une exonération d'impôt selon la nature du produit et la période. Une imposition que D. Maghraoui juge intéressante.
Pour l'assuré, le choix du gestionnaire est aussi d'une importance cruciale. A ce titre, les critères qui rentrent en jeu sont l'actionnariat de référence, les fonds propres qui attestent de la solidité et de la pérennité de l'assureur et les ratios de solvabilité qui renseignent sur le degré de la résistance aux chocs. Autant d'éléments qui garantissent en fin de période à l'assuré son patrimoine bonifié.
L'épargnant a également besoin de la durabilité des taux de rendement et cela seul un assureur solide jouissant d'une grande expérience et de savoir faire est à même de le garantir.
2020 n'a pas été favorable pour les produits de placement
Dans la foulée Maghraoui rappelle la baisse des taux des bons de trésor (BDT) qui en l'espace de deux ans ont baissé de 100 points de base. La courbe des taux est à son niveau historique le plus bas. Au 31 Décembre 2020, les taux BDT 10 ans baissent de 32 bps pour s'établir à 2,38% ; les taux BDT 15 ans baissent de 30 bps pour s'établir à 2,69%. A son tour, l'indice MASI finit l'année 2020 avec une performance négative de -7,27%.
Concernant les produits bancaires, ce qui est visible en 2020 et 2021, c'est que les BAT ont perdu 50 pts de base en quelques mois. Ils ont baissé de 3% en mars en 2020 à 2,48 au mois de septembre 2020. Les comptes sur carnet ont baissé de 1,74% au 2e semestre 2020 à 1,27% au 1er semestre 2021. Tout cela révèle une perte importante en termes de rendement. Ajoutons à cela le taux libératoire de 30% qui réduit encore le taux de rendement net.
« Dans un contexte pareil Wafa Assurance a décidé de servir à ses clients un taux dans le haut de la fourchette du marché des produits d'épargne : 3,15% et 3,25% selon la génération de produits », annonce D. Maghraoui.
Une chose est sûre : pour que l'assurance vie ait un avenir radieux à l'instar des marchés matures, il est déterminant que les assureurs fassent preuve d'innovation et d'ingénierie. Ils sont appelés à concevoir des contrats en unités de comptes (multisuports), des produits plus sophistiqués, ... bref des produits garantissant l'équilibre entre la sécurité et le rendement. Dans un pays comme la France, les contrats multisupports connaissent un fort engouement. Au Maroc, c'est encore timide. A part une seule compagnie spécialisée dans la vie qui les a commercialisés depuis plusieurs années, les autres hésitent au moment où d'autres préfèrent ne pas investir ce créneau… du moins dans l'immédiat.
Mais pas seulement. Le Maroc a besoin d'une bonne éducation financière pour sensibiliser davantage les citoyens sur l'enjeu de l'épargne, les produits existants… Des cours financiers à administrer aux élèves à partir du stade de primaire ne feront de mal à personne.
Lire également : 7e RDV de l'assurance : Jouahri alerte sur l'impact de la baisse des taux sur l'épargne


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