African Lion-2025 : coopération satellitaire entre les forces armées royales et les forces spatiales américaines à Agadir    Chambre des Conseillers: Lahcen Haddad s'entretient avec le vice-Premier ministre, ministre de l'Energie de la République de Tanzanie    Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz écope de 15 ans de prison    S.M. le Roi reçoit à Rabat plusieurs ambassadeurs étrangers    Industrie marocaine : vers une décarbonation au-delà de l'énergie    Agriculture de précision. Bruno Tisseyre : "Mutualiser les approches pour démontrer les avantages des techniques digitales"    Finance durable : Casablanca Finance City rejoint l'UNEP FI    2e édition du Prix Bank Al-Maghrib : trois chercheurs récompensés    RDC : un Casque bleu marocain et son interprète congolais périssent dans un accident    Crise franco-algérienne : l'escalade continue, la France réagit fermement    S.M. le Roi adresse un Message aux pèlerins marocains devant se rendre aux Lieux Saints de l'Islam    Deux parachutistes israéliens blessés au Maroc lors de l'exercice «African Lion»    Crédit du Maroc s'apprête à lever jusqu'à un milliard de dirhams par emprunt obligataire subordonné    Standard Chartered inaugure, ce 15 mai, un bureau de représentation à Casablanca avec l'appui des autorités monétaires marocaines    La BERD accorde 756 millions de dirhams à Bank of Africa pour la transition écologique des entreprises    Le Caire et Rabat cultivent leurs convergences en matière de droits humains    Droit de réponse de Rodolphe Pedro    Partenariat Etat-associations : 13 milliards de dirhams alloués sur deux ans, selon les rapports 2022-2023 présentés à Rabat    Marsa Maroc crée « Ports4Impact » pour porter son engagement RSE    Un nouveau projet maroco-chinois de dessalement inaugure une phase avancée de coopération environnementale    Massive Qatari Investments in the United States Surpass One Trillion Dollars During Trump's Visit to Doha    Les prévisions du jeudi 15 mai    Découverte de trois nécropoles préhistoriques et de peintures rupestres sur la presqu'île de Tanger    Un institut supérieur des arts ouvre ses portes à Rabat à la rentrée 2025    De Tanger à Pékin : le livre Ainsi j'ai connu la Chine révèle la profondeur des liens historiques entre le Maroc et la Chine    Une panne géante d'électricité coûterait 125 millions d'euros par heure à la Belgique    Espagne : plus de 370 000 Marocains affiliés à la sécurité sociale, un record parmi les étrangers    Le Dislog Maroc Padel Masters revient du 16 au 18 Mai à Casablanca    Raja Casablanca : Houssine Rahimi devrait rejoindre son frère à Al Ain    2025, une année fructueuse pour les sélections marocaines qualifiées à 4 coupes du monde    Rabat. SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside le déjeuner offert par SM le Roi à l'occasion du 69e anniversaire des FAR    Un séisme de magnitude 6,1 au large de la Crète    Emmanuel Macron favorable à l'interdiction du port du voile lors des compétitions sportives    CAN U20 : Point presse de Mohamed Ouahbi avant Maroc – Egypte    Maroc : Un contrat renouvelable entre les établissements d'enseignement privé et les familles    Crime sexuel. Un Suédois d'origine turque arrêté à l'aéroport Mohammed V    8 dead, 20 injured in Essaouira-Agadir bus accident    España: El Partido Socialista acusa al Partido Popular de querer socavar las relaciones con Marruecos    Liga / J36 : Ce soir, Real-Majorque    Le Panathinaïkos souhaiterait conserver Azzedine Ounahi cet été    Real Madrid : Brahim Diaz forfait face à Majorque en raison d'une blessure    Leila Slimani at Cannes 2025 : «We laugh, even when part of the world is in darkness»    Huawei Maroc accompagne le Printemps Musical des Alizés et réaffirme son engagement en faveur de la culture    Tricinty Fest : Le rock et le metal font leur retour les 23 et 24 mai 2025    Festival Gnaoua 2025 : 33 Maâlems accueillent les voix du monde    Patrimoine : Marrakech, au fil de l'eau et des jardins    Trump a demandé au président syrien de normaliser la relation avec Israël    Handball. 41e CACVC, Egypte 25 : Wydad Smara et l'AS FAR en lice cet après-midi    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



ODEP
Publié dans Finances news le 13 - 11 - 2003

La libéralisation attendue des activités portuaires monopolisées jusqu'alors par l'ODEP, pose en fait un problème juridique complexe. Le projet de texte qui se discute depuis plus de 6 mois au sein au secrétariat général du gouvernement suppose la création d'une autre entité juridique aux côtés de l'Office d'Exploitation des ports. Si en théorie cela paraît clair, en pratique cette distinction entre ce qui est commercial et régalien dans les compétences de l'ODEP n'est pas facile à établir.
Il faut peut-être rappeler que le dahir du 27 décembre 1984 portant création de l'ODEP a eu l'ambition de réaliser une exploitation saine du secteur portuaire. En effet après la restructuration du secteur, la solution juridique apportée par l'Etat pendant le début des années 80 tentait de remédier à l'inadéquation entre les moyens de gestion existant, et les nécessités pressantes de la qualité des services portuaires. Les tâches confiées juridiquement à l'ODEP se sont élargies au fil des années.
L'objet de l'office, en termes strictement juridiques, prévoit une liste d'activités, où y sont exclues, les œuvres qualifiées de mission de l'Etat pour assurer le service public portuaire. C'est ainsi qu'en principe, l'objet ou l'activité de l'Office ne comprend pas :
- La mission de « puissance publique » qui signifie le devoir d'assurer la sécurité de la navigation, la protection de l'environnement, la gestion du littoral, la cohérence des politiques portuaires urbaines et rurales.
- La mission de « catalyseur », avec tout ce qui concerne la réalisation des infrastructures portuaires, et l'institution d'un environnement légal évolutif.
Il faut prendre en considération que la création de l'Office en 1984 était une réponse à un blocage structurel latent. Les impératifs auxquels devait répondre l'ODEP- et répond encore- étaient strictement mesurés en termes de rentabilité financière directe. L'implication de l'élément humain était une alternative pour remédier à une crise qui secoue le secteur public dans son ensemble.
Il faut aussi avouer que la privatisation prônée par le Ministère de tutelle (Ministère de l'Equipement et du transport) suppose avant tout le démantèlement d'un monopole de fait que l'Office détient au même titre que le changement des données concernant l'exploitation du domaine public.
C'est à ce niveau que se situe les origines du monopole. Et il n'apparaît pas aisé de résoudre une question aussi complexe. Le domaine public qui est le champ d'exercice des activités de l'ODEP est une partie soumise à un régime de droit public très protecteur et qui est de surcroît très ancien (un dahir qui date du 1er juillet 1914). Le domaine public comprend une partie naturelle composée des rivages de la mer et des cours d'eau, et d'une autre partie artificielle composés de biens divers affectés à l'usage de l'ODEP. Il est vrai que les intérêts commerciaux de l'Office doivent une partie de leur garantie à ce régime juridique protecteur du sol sur lequel ils s'accroissent, cependant, de l'autre côté, non évoqués par les textes, l'élargissement des attributions « publiques » a masqué une volonté de l'Etat de se décharger des coûts de ses missions élémentaires.
En termes économiques, cette fois, ceci se traduit par une absorption de l'auto-financement de l'Office qui est la source- à son tour- de la hausse des tarifs. Les usagers, qui demeurent représentés en conseil d'Administration de l'établissement portuaire seront par conséquent le point ultime de la retombée de cette politique que la rigidité des textes actuellement en vigueur n'a fait qu'accenteur leur besoin.
Pour une entreprise publique à objet commercial, qui a vu ses attributions administratives s'élargir concomitamment à ses résultats financiers croissants, les possibilités d'ouverture au secteur privé deviennent très difficiles. Ceci est d'autant plus vrai que le contenu du service public confié à l'ODEP n'est plus défini à partir de son versant commercial, mais de sa composante administrative et autoritaire.
D'un autre côté, il faut souligner que la loi sur la concurrence a semblé opter pour une privatisation « au premier degré » du secteur portuaire, c'est-à-dire en retenant les activités d'aconage, de pilotage et de remorquage. Autrement dit, le régime juridique du port n'est pas atteint. Le vision « pragmatique » de l'Etat semble prendre en compte que la détermination future des prix des services rendus par l'ODEP devra s'effectuer par le libre jeu de l'offre et de la demande. Ceci suppose une pluralité d'offres qui est synonyme d'une véritable concurrence. Associer le nouveau dispositif juridique attendu en début 2004 à un monopole de fait difficile à éradiquer créera un dilemme pour la stratégie de l'Etat dans le secteur portuaire.
Les opérateurs privés nouvellement promus doivent avoir une part importante du marché pour pouvoir couvrir leurs charges fixes en pratiquant des prix acceptés par leurs clients. Dans un pareil cas un marché dans lequel où il n'y a que quelques offres par rapport à une demande importante est à redouter.
Certes, l'hypothèse que les opérateurs privés puissent risquer leurs fonds pour la construction des infrastructures portuaires de base relève pratiquement de l'Utopie, d'autant plus que la tendance actuelle de la privatisation de l'ODEP ne peut que subir la confusion qui marque la philosophie de l'Etat dans le secteur portuaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.