La modernisation du système financier passe nécessairement par la mise en place de produits dérivés. Ils pourraient attirer davantage d'investisseurs étrangers et contribueraient fortement à l'augmentation de la liquidité. La pression sur les liquidités du marché financier n'a jamais été autant au cœur des débats. En effet, on a l'impression que les efforts à déployer importent peu pour dynamiser la place, en l'absence d'une solution concrète afin d'améliorer la liquidité du marché. D'ailleurs, tous les analystes s'accordent à dire que «au-delà des opportunités que présente le système financier marocain, des efforts, notamment sur la liquidité, devraient encore être mis en place». Et justement, l'une des recommandations pour dynamiser le marché financier est le recours aux marchés dérivés qui, comme certains analystes le prédisent, sont la solution miracle pour faire face à la léthargie que connaît la place. La modernisation du système financier marocain devrait passer nécessairement par la création des produits dérivés sous-jacents aux titres de capital, de créances, devises, matières premières… Comportant certainement moult avantages relatifs à la dynamisation du marché financier, les instruments à terme pourraient satisfaire les besoins des investisseurs institutionnels, des entreprises et aussi des particuliers. Avides de variété en termes d'options d'investissements et de diversification des risques, ces derniers auraient le libre choix de leurs placements financiers. Cependant, il faut attirer l'attention sur le fait qu'on ne peut développer les dérivés sans développer les liquidités au risque de créer un Squeeze. Le swap, le dérivé sur taux le plus prisé Dans le marché des swaps il n'y a pas d'échange de capital, seulement l'échange de flux d'intérêt. Un analyste du marché nous explique à cet effet que «tout l'intérêt de cet instrument réside dans le fait qu'i peut dynamiser le marché, puisque dans le cas d'un swap de taux d'intérêt, il s'agit d'un prêt débarrassé de l'essentiel de son risque de crédit, des appels de marges ou des dépôts de garantie pouvant même le faire disparaître totalement». À partir de ce constat, le swap devient alors pur taux d'intérêt, réductible à ses coefficients d'actualisation, et donc fongible. Ainsi, une banque peut alors gérer aisément et de façon centralisée les swaps et autres produits de taux taillés sur-mesure pour les besoins particuliers de sa clientèle. Il est incontestable que «le développement de ce genre de produits pourrait attirer davantage d'investisseurs étrangers et contribuerait fortement à l'augmentation de la liquidité»… Encore faut-il qu'il y ait cette culture boursière, que la spéculation boursière laisse place à l'investissement et que le contexte soit évidemment plus favorable !