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Enseignement français : Quel avenir au Maroc?
Publié dans Finances news le 17 - 05 - 2012

Les conditions d'accès aux établissements d'enseignement français au Maroc vont se corser davantage.
Arrivée à ses limites, la capacité d'accueil est l'une des causes de cette tendance qui donne la priorité aux élèves de nationalité française ou binationaux, de plus en plus nombreux au Maroc.
Le réaménagement et la restructuration de certains établissements permettront de gagner 650 places supplémentaires à l'horizon 2016-2017.
A moyen terme, le taux des élèves français ou binationaux pourrait atteindre 80%, contre seulement 20% de Marocains.
En avril dernier, les parents d'élèves d'établissements de l'enseignement français au Maroc sont montés au créneau pour dénoncer les hausses importantes et successives des droits de scolarité dans les écoles du réseau d'établissements en gestion directe de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger. La raison invoquée est le changement des politiques publiques en France qui s‘est directement répercuté sur les subventions de l'Etat français aux établissements d'enseignement français à l'étranger, un soutien financier qui ne dépasse guère les 50%, les 50 % restants sont à la charge des élèves. Il n'y aurait pas eu d'autres solutions que d'augmenter les frais de scolarité pour assurer la continuité et la qualité de service.
D'ailleurs, à Casablanca un sit in des parents a été organisé devant le lycée Lyautey, l'un des établissements français les plus emblématiques du Maroc. C'était du jamais
vu ! Une situation inédite donc mais pas le seul problème auquel les établissements de l'enseignement français doivent faire face vu que la trentaine d'établissements français que compte le Maroc sont arrivés à saturation à cause d'une forte pression de demandes de Marocains voulant inscrire leurs enfants dans les établissements d'enseignement français, d'une augmentation du nombre des Français du Maroc en âge de scolarité et de la réduction progressive des subventions de l'Etat français.
De là à déduire que l'enseignement français a été victime de son propre succès ! Et ce problème est plus que jamais objet de réflexion pour savoir quel devenir au Maroc et quelles décisions il faut prendre face à une demande marocaine forte mais également un nombre de Français du Maroc en forte croissance, à telle enseigne que ces derniers qui ne représentaient que 20 % des places dans les années 70 contre 80% pour les Marocains, sont passés aujourd'hui à 52% d'élèves de nationalité française. Et cette tendance risque de se poursuivre puisque ces écoles qui ont, rappelons-le, une mission de prolongement du service public français, devront donner la priorité aux élèves français compte tenu du nombre croissant des arrivées au Maroc de ressortissants français ou binationaux.
Et dès à présent, il y a lieu de prévoir un durcissement des conditions d'accès à l'enseignement public français quand on est Marocain, puisque les Français et les binationaux sont admis en priorité. Déjà que ces établissements n'accueillent que les élèves ayant obtenu les premières notes à l'issue d'un test d'évaluation, voilà que seront entamés la restructuration du Lycée Lyautey et le réaménagement de l'école Molière. Cela devrait augmenter la capacité d'accueil. D'autres établissements suivront, notamment à Fès, Marrakech, Tanger et Mohammedia, de sorte qu'en 2016-2017, cette politique de réaménagement devrait donner lieu à la création de
650 places supplémentaires, destinées en priorité aux Français et aux binationaux.
Et selon des sources proches de ce dossier, la tendance des années 70 sera inversée à l'avantage des Français et binationaux puisqu'à long terme les élèves de ces établissements français au Maroc seront à 80 % français ou binationaux contre seulement 20% de nationaux.
Victime de son succès ?
Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, il faut connaître le fonctionnement du système français au Maroc, comme un peu partout dans le monde.
Après l'indépendance, un système d'enseignement du français complexe et compartimenté en trois parties s'est progressivement mis en place au Maroc.
Il y a d'abord le réseau des établissements d'enseignement français géré par l'Agence pour l'enseignement du français à l'etranger et qui accueille 18.500 élèves français et marocains. Comme précisé, il s'agit d'établissements scolaires gérés pour le compte de l'Etat français qui finance d'ailleurs à hauteur de plus de 50 % des charges. L'AEFE est créée dans le cadre du prolongement du service public pour les élèves de nationalité française, expatriés ou résidant au Maroc, tout en développant la mixité culturelle en permettant la possibilité, via des tests, aux Marocains d'accéder à cet enseignement. Ainsi, 80 % des enseignants dans ces établissements sont des cadres détachés du ministère de l'Education français.
Sachant que sur les 71 établissements que compte l'AEFE à travers le monde, 23 sont basés au Maroc. En dépit de l'importance accordée au Maroc, la capacité de ces établissements ne permet plus d'accueillir plus d'élèves.
Reste la possibilité du réseau de l'Office scolaire et universitaire international (OSUI - Mission Laïque Française) qui est le deuxième compartiment de l'enseignement français au Maroc mais qui relève du secteur associatif. Il s'agit d'une structure indépendante autofinancée créée en 1996 pour faire face à la forte demande en inscription à l'enseignement français et qui dispose d'un statut d'association.
L'OSUI gère des établissements à programme français homologués, c'est-à-dire reconnus par le ministère français de l'Education nationale comme en conformité avec les programmes et examens français.
En troisième lieu, on retrouve les écoles marocaines homologuées par le ministère de l'Education nationale français et qui fonctionnent sur le même modèle que les établissements de l'OSUI ou de l'AEFE puisqu'elles procèdent également par tests d'évaluation et suivent le même programme d'enseignement tel que prévu dans leur cahier des charges. Et toutes les écoles, qu'elles soient françaises ou marocaines, sont soumises à des inspections pour s'assurer de la qualité de l'enseignement et du respect du cahier des charges.


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