Agressions verbales, insultes, menaces... les ministres du gouvernement Benkirane en voient décidément de toutes les couleurs. Alors même que l'opinion publique n'a pas fini de s'émouvoir de l'agression dont a été victime, le 8 janvier courant, le ministre de la Santé, Houcine Louardi, de la part de 6 pharmaciens, voilà qu'un autre ministre fait les frais d'individus mécontents. Nabil Benabdellah, pour ne pas le citer, a essuyé, le 19 janvier, des jets de pierre alors qu'il s'apprêtait à assister à un meeting à Assa. Le Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme s'en est «sorti» avec une blessure à la tête. A cette violence et ces incivilités, personne ne semble y échapper. Même le Chef de gouvernement. Il y a quelques mois, par deux fois, Benkirane a vu sa voiture encerclée par des demandeurs d'emplois visiblement harassés par leur longue attente sur les bancs du chômage. Il semble utile de rappeler, de temps à autre, à ceux qui ont tendance à l'oublier, que ces gens que l'on agresse et insulte à tout-va ne sont quand même pas n'importe qui. Ce sont de Hauts Commis de l'Etat, des représentants officiels du Royaume, à l'intérieur du territoire national comme à l'étranger. Ne serait-ce qu'à travers les fonctions qu'ils occupent, ils ont droit à certains égards. Etre en désaccord avec les actions qu'ils mènent dans le cadre de leurs fonctions respectives ne saurait justifier ce genre de comportements répréhensibles. A travers ces actes qui tendent à devenir répétitifs, ce ne sont pas seulement les victimes qui sont visées, mais bien toute la classe politique. En tout cas, le Maroc ne saurait tolérer que la démocratie naisse sur les cendres de la violence. Face à de tels agissements, il faut apporter des réponses appropriées. Des réponses suffisamment sévères pour étouffer toute velléité de reproduction de tels actes. Par F.Z. Ouriaghli Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.