Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, a révélé, ce jeudi 15 mai, lors du Carrefour de la TPE, organisé par la CGEM, qu'un nouveau programme dédié au financement des dépenses d'exploitation des TPE, des auto-entrepreneurs et des entrepreneurs exerçant sous le régime CPU sera mis en place dans les semaines à venir. Suivez La Vie éco sur Telegram La CGEM est très souvent perçue comme étant une organisation professionnelle défendant davantage les intérêts des grandes entreprises (GE) que ceux des TPME qui représentent pourtant plus de 95% du tissu économique. L'organisation par le patronat du Carrefour (forum) de la TPE, ce jeudi 15 mai, à Casablanca, contribue amplement à pourfendre cette idée reçue dont se défend Chakib Alj, président de la CGEM. Une organisation qui, selon lui, est aux côtés des TPE qui ont besoin d'un soutien multiforme (financement, accès au marché, primes au recrutement et à la formation du personnel, etc.). Ceci dit, l'un des multiples temps forts de la manifestation, qui a suscité l'intérêt de plusieurs entrepreneurs et patrons de TPE, est l'intervention de Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences. Elaboration du nouveau Code du travail d'ici la fin de l'année Le ministre a profité de la tribune offerte par la rencontre organisée par le patronat pour détailler le soutien qui sera apporté à la TPE, tout en mettant en évidence les principaux enjeux du nouveau Code du travail qui, selon lui, sera élaboré d'ici la fin de l'année. «À l'instar de notre posture pour l'élaboration de la loi sur le droit de la grève, nous serons à la fois fermes et ouverts », a déclaré en substance le ministre qui plaide pour un nouveau Code du travail équilibré par rapport aux intérêts des salariés et ceux des entreprises. Concrètement, la future législation sur le travail prendra en compte, pour la première fois au Maroc, le travail à distance. À cela s'ajoute, entre autres, le travail partiel et le travail féminin avec l'ambition de contribuer au relèvement du taux d'activité féminin, inférieur à 20%, selon Sekkouri. Le ministre a aussi annoncé de futures mesures favorables aux TPE, pour ne citer que la possibilité du cumul par les entreprises des aides publiques pour le recrutement et la formation pour une même personne (diplômée ou non). Dans le même ordre d'idées, Sekkouri a révélé à l'auditoire qu'un programme dédié au financement des dépenses d'exploitation des TPE, des auto-entrepreneurs et des entrepreneurs exerçant sous le régime CPU, sera mis en place d'ici quelques semaines. Les dépenses d'exploitation comprennent, entre autres, les frais de loyer et les dépenses inhérentes à la tenue de comptabilité, à l'acquisition d'outils, de logiciels, etc. Le programme public de soutien aux TPE, qui exclut les dépenses d'investissement, est doté d'1 MMDH et devrait profiter à 110.000 bénéficiaires.