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Titrisation : Un début assez timide
Publié dans Finances news le 29 - 05 - 2009

* De 3 Mds de DH de créances titrisées par le passé, l’on se dirige vers 500 Mds de DH avec la promulgation de la nouvelle loi.
* La refonte du cadre juridique était indispensable pour relancer la titrisation.
E st-ce le début d’un réel lancement de la titrisation au Maroc ? L’ensemble des participants à la conférence organisée conjointement par Maghreb Titrisation, CDG Capital et le CIH pour présenter les enjeux et les perspectives de cet instrument financier, semble en être convaincus. H. Karzazi, Directeur général de Maghreb Titrisation, annonce même un montant de 500 Mds de DH de créances devant faire objet de titrisation dans un proche avenir. Et c’est la refonte du cadre juridique et la promulgation de la loi 33-06 qui en sont source d’optimisme. La titrisation retient donc l’attention de toute la communauté financière marocaine. M. Bakkoury, Directeur général de la CDG, va même plus loin et annonce, lors de son allocution, que la titrisation est un maillon, et pas des moindres, de développement de la finance au Maroc.
La titrisation, technique de financement consistant à rendre liquide des actifs qui ne le sont pas, tels que les créances, est apparue au Maroc en 2002 suite à la promulgation de la loi 10-98 relative à la titrisation des créances hypothécaires pour soutenir la politique des 200.000 logements. Exclusivement réservé à cette catégorie de créances, cet instrument financier n’a jamais connu un réel envol dans un contexte monétaire marqué, à l’époque, par une surliquidité abondante chez les établissements bancaires. Toutes les banques, sauf une : le CIH. C’est d’ailleurs le seul établissement ayant eu recours à la titrisation, à ce jour, avec la création de trois Fonds communs de placement en titrisation (FCPT).
Le premier, nommé Crédilog 1, est venu en réponse à la grave crise financière qu’a connue le CIH entre 2001 et 2003. Et c’est en avril 2002 que la banque a réalisé sa première opération de titrisation en cédant à
Crédilog 1 un portefeuille de créances hypothécaires d’un montant global de 500 MDH. Une émission d’obligations d’une durée moyenne de 12 ans, souscrites par des institutionnels, est venue apporter au FCPT le financement nécessaire à l’acquisition de ces créances. La prime de risque moyenne a été, quant à elle, fixée à 75 points de base, ce qui a constitué l’exploit de l’opération puisque le CIH était à l’époque en quasi-faillite et se trouvait dans l’incapacité de lever des fonds, même en servant des primes de risque de plusieurs centaines de pbs.
Une année plus tard, la banque dédiée à l’immobilier récidive avec la création de Crédilog 2. Cette fois-ci, le montant des créances titrisées double pour atteindre le milliard de dirhams. Mieux encore, la prime de risque s’améliore de 20 pbs pour s’établir à 55 pbs. Ceci était d’autant plus surprenant que le portefeuille acquis par le FPCT était de moindre qualité que le premier en plus de sa situation financière qui s’était détériorée.
Comparaison faite avec l’émission obligataire de l’ONA en juillet 2003, servant à ce moment de référence pour le marché en terme de rendement, Crédilog 2 servait une prime de risque inférieure à celle du holding royal, cette dernière se fixant à 75 pbs. «Cette amélioration trouve son explication dans le fait qu’entre les 2 opérations, les investisseurs ont eu le temps de bien assimiler le processus de valorisation des titres émis par le FPCT, d’être rassurés par le comportement des créances acquises et notamment par la capacité de recouvrer les remboursements, indépendamment des problèmes du cédant», nous confie-t-on auprès de Maghreb Titrisation.
Il a fallu, par la suite, attendre le 22 décembre 2008 pour que la titrisation réapparaisse dans le paysage financier marocain. Et c’est dans un climat marqué par un manque de liquidité, généralisé cette fois, que le CIH lance Crédilog 3. Les créances hypothécaires titrisées atteignent le cap de 1,5 Md de DH, tandis que la prime de risque moyenne de 58 pbs servie se faisait plus faible dans un marché qui connaît sur cette période le recours de plusieurs organismes à des emprunts obligataires servant plus que le double.
Autre preuve de succès des trois FPCT lancés par le CIH, le taux des créances impayées relativement faible. Si Crédilog 1 et Crédilog 2 ont vu respectivement 0,63% et 0,95% des créances non remboursées, Crédilog 3 a enregistré un taux d’impayés infime de 0,0038%, ce qui ne pourra qu’avoir un effet rassurant sur les investisseurs participant aux prochains programmes.
Le CIH a donc fait de la titrisation un instrument stratégique pour financer son plan de redressement. Ayant acquis une expertise dans le domaine, la banque compte tirer profit de ses trois premières expériences et construire une stratégie de développement basée sur la titrisation des créances, et ce dès l’année en cours.
Mais pour assurer un envol de cet instrument ô combien prisé en Europe et aux Etats-Unis, la refonte de son cadre juridique devient un tremplin inéluctable. C’est donc après la confirmation de la réussite de Crédilog 1 qu’un projet d’amendement est déposé au ministère des Finances en 2003. Des consultations et des discussions sont alors entreprises avec le CDVM, le GPBM, Bank Al-Maghrib, MarocLear, la Fédération des assurances et l’Association Professionnelle des Sociétés de Financement afin que le projet d’amendement se transforme en projet de loi. Ce projet sera envoyé au parlement en 2007, et voté par les deux Chambres au cours de 2008. «Le principal objectif du nouveau cadre juridique est d’adapter la titrisation aux spécificités de l’économie marocaine. Cette dernière repose, entre autres, sur une politique ambitieuse de grands projets, portée essentiellement par les établissements publics et financée, en grande partie, par les établissements de crédit», mentionne-t-on lors de la conférence de Maghreb Titrisation.


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