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Communales 2009 : Des élections pour des enjeux économiques
Publié dans Finances news le 12 - 06 - 2009

* Effet de proximité oblige, les candidats tablent sur les maux des citoyens au quotidien pour séduire.
* Nouvelle Charte communale, tutelle de l’admonestation, unicité de la ville sont les points majeurs qui ont changé la gestion communale.
D ans certains pays, le maire ou le président d’une commune ou d’une région est plus populaire que certains ministres. Son pouvoir et sa notoriété dépassent le niveau local pour avoir une connotation nationale ou internationale. L’expérience de gestion locale de certaines villes ou communes est un cas d’exemple. En est-il de même pour le Maroc ?
Les enjeux économiques sont les questions les plus posées lors des élections communales 2009. C’est l’argument-phare de toutes les formations politiques en lice.
«L’effet de proximité est le principal facteur qui distingue les communales des législatives. Les élus doivent capitaliser sur tout ce qui peut toucher les citoyens dans leur quotidien, notamment l’accès au service public, l’emploi, le transport, l’environnement ou autre», a affirmé le politologue Mohammed Darif.
Cette échéance électorale se déroule dans des circonstances un peu particulières. Le spectre de l’absentéisme pèse toujours sur ce scrutin. Le désintérêt des citoyens pour le politique est de plus en plus croissant. «Le phénomène est quasi général, on l’a vu lors des élections européennes et dans d’autres lieux. Le Maroc ne peut échapper à la règle», a souligné Darif. Ces élections devraient être le reflet de l’expérience du scrutin de liste et aussi de l’unicité de la ville.
Le sujet fait couler beaucoup d’encre. Le scrutin de liste censé offrir beaucoup de poids aux partis politiques n’a pas atteint l’effet escompté. Tous les Conseils de ville du pays sont composés de membres émanant de plusieurs formations. Le président, pour gouverner, doit composer avec d’autres formations. Sa majorité est fragile. Dans certaines villes comme Casablanca, le président doit séduire une partie de l’opposition pour faire passer des projets et ce malgré le refus de sa majorité. Mais la question qui se pose est : un parti politique peut-il imposer un programme ou du moins sa philosophie, dans une ville donnée ?
Chaque commune ou ville a ses spécificités et ses propres contraintes comme l’a laissé entendre Ismail Alaoui, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, «chaque élu doit avoir sa propre vision selon l’état des lieux de sa circonscription et en tenant compte, bien entendu, de l’esprit du parti».
La nouvelle Charte communale a accordé beaucoup de pouvoir au président de l’arrondissement pour lui permettre plus de marge de manœuvre et a réduit la tutelle de l’Intérieur et des autres départements. Mais dans les faits, c’est le contraire qui se manifeste. Le wali, ou le gouverneur, a plusieurs cartes à jouer pour contrer l’action du président ou du Conseil. Le fait que c’est lui l’ordonnateur principal des dépenses lui permet de bloquer parfois des projets ou des décisions.
«Il y a parfois une mauvaise interprétation des textes quant aux attributions du wali ou du maire, surtout lorsque ces attributions sont croisées. Il est primordial que le travail de l’un soit complémentaire de celui de l’autre», a expliqué Mohamed Sajid, maire de Casablanca.
Le conflit d’intérêts entre des hommes politiques se manifeste également sur le terrain. Le projet de tramway de Casablanca a été à l’ordre du jour bien avant celui de Rabat. Mais le bras de fer entre Sajid et Ghellab, ministre du Transport et de l’Equipement n’a fait que le différer à maintes reprises.
Un autre fait saillant dans la gestion communale est que les élus n’ont que peu d’intervention dans le cadre du schéma directeur. «C’est l’Agence urbaine qui étudie et élabore le projet et c’est l’Intérieur qui le valide après la réalisation des plans d’aménagement. Les élus n’ont aucun effet sur ces projets alors qu’ils touchent de près les citoyens», a affirmé Fouad Adil, conseiller de la ville de Casablanca.
Cette omniprésence de la tutelle est dictée par des considérations techniques, administratives et aussi de contrôle.
«La maturité dans la gestion communale n’a pas encore atteint le niveau escompté. La bonne gouvernance n’est pas quasi-présente dans toutes les communes. Des dérapages existent et certains élus ont des objectifs purement personnels. Le contrôle à outrance de l’Administration est toujours nécessaire», a indiqué un président de commune.
Quant à l’unicité de la ville, les avis divergent. L’un des avantages de ce système, c’est qu’il a permis de faire une répartition égale des dépenses locales sur tout le territoire de la ville. Auparavant, le centre était mieux loti du fait du niveau élevé des recettes de ses communes alors que les quartiers périphériques étaient marginalisés faute de moyens. Mais ce constat est critiqué par d’autres élus. «L’unicité de la ville donne des pouvoirs larges au président qui peut, pour des raisons électorales, soutenir les communes qui lui sont favorables et marginaliser celles qui lui sont hostiles», a indiqué Lahcen Daoudi, député et conseiller de la ville de Fès. Ce constat a dégagé un bras de fer dans le Conseil de la ville de Rabat entre l’actuel maire, Omar Bahraoui et Faouzi Chaâbi. Ce dernier a critiqué ouvertement le maire l’accusant de «marginaliser et de bloquer le budget alloué à sa circonscription du Souissi qui est la plus grande de Rabat en terme de superficie et qui regroupe presque toutes les représentations étrangères. Malgré les difficultés liées à la gouvernance de la ville, il est clair que le système a donné un certain dynamisme et une visibilité pour les projets. Mais c’est en milieu rural que les circonscriptions n’arrivent pas à se positionner comme acteur majeur pour le développement local. Ces entités n’ont pas d’autonomie financière. Elles sont toujours à la merci des subventions de la tutelle. Les budgets alloués arrivent à peine à couvrir les charges d’exploitation.


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