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Déficit public : L’inévitable recours à l’endettement ou aux privatisations
Publié dans Finances news le 25 - 09 - 2009

* La baisse des avoirs en devises, qui ont reculé à moins de 7 mois d’importations, privilégie le recours à la dette extérieure.
* L’option de la privatisation n’est pas uniquement d’ordre budgétaire, pour renflouer les caisses de l’Etat, mais également pour permettre aux organismes concernés d’améliorer leur compétitivité.
Le projet de Loi de Finances 2010 est entré dans ses retouches finales. Après le Ramadan et les vacances de l’Aïd, les cadres du ministère des Finances vont s’activer pour le présenter dans les délais, à savoir lors de l’ouverture de la session d’automne. Rien n’a encore filtré sur le contenu du projet sauf les déclarations de Salaheddine Mezouar faisant état des «préparatifs dans des conditions normales et des prévisions ordinaires». Même les partis de la majorité formant le gouvernement n’ont aucune idée sur la mouture de la prochaine Loi de Finances. Le Premier ministre, lors d’un Conseil de gouvernement tenu dernièrement, a réaffirmé l’engagement de son équipe à faire face à la crise et à suivre la même ligne des précédentes Lois de Finances en matière de soutien des secteurs sociaux.
Fidèle à l’esprit de l’orthodoxie financière, Mezouar adoptera la même approche que celle de ses prédécesseurs, du moins sur les équilibres macroéconomiques. Mais d’après tous les analystes et autres économistes, l’exercice semble très difficile en cette période de conjoncture internationale incertaine qui n’a pas épargné l’économie nationale, même si le discours officiel semble toujours en atténuer l’ampleur. Pour l’inflation, les choses semblent aller selon les prévisions du fait que les facteurs déclencheurs se réduisent, comme la baisse du prix du pétrole ou la baisse de la facture alimentaire sans oublier le retour à la normale de la demande nationale. Ceci est visible sur l’évolution des crédits, laquelle connaît, depuis le début de l’année, un certain ralentissement. L’hypothèse d’un taux d’inflation à moins de 3% est soutenable et toutes les conditions sont favorables pour la réaliser. « Les mesures du ministère des Finances et celles de Bank Al-Maghrib ont jusqu’à maintenant montré leur efficacité en matière de lutte contre l’inflation. Le Maroc est un bon élève en la matière. Malgré des événements exogènes, le pays a fait preuve de beaucoup de maîtrise en la matière», a affirmé Youssef Oubouali, professeur d’économie à la Faculté de Settat. Mais c’est au niveau du déficit public que le vrai casse-tête se pose pour l’argentier du Royaume. «Un déficit de moins de 3% est difficilement tenable dans un environnement national et international très hostile», a affirmé Lahcen Daoudi, professeur universitaire et député de l’opposition. Il ajoute que «l’objectif d’équilibre tant souhaité par le gouvernement ne pourrait se faire qu’au détriment des budgets de certains secteurs. Un déficit de 5 ou 6% est réaliste dans les projections actuelles».
2007 et 2008 se sont soldées par de légers excédents budgétaires, ce qui est inédit dans les annales des finances publiques. Ces réalisations sont à l’image du bon comportement des recettes fiscales qui ont, depuis quelques années, évolué dans un trend haussier à deux chiffres. Mais l’année 2009 marque une rupture, la baisse des taux décidée pour les principaux impôts, conjuguée à un certain marasme économique, ont fait baisser les recettes fiscales. Les marges de manœuvre de l’Etat semblent réduites. Le salut ne viendra qu’à travers des recettes non ordinaires. L’option de la privation ou de l’endettement se pose avec acuité. La réduction des avoirs extérieurs, qui ont baisé de 11 mois d’importations à moins de 7 mois, devrait pousser le gouvernement à faire appel à des levées de fonds étrangers. Le ministre des Finances, dans une déclaration à la presse, a estimé que «l’état de la balance des paiements n’est pas encore inquiétant; il a toutefois souligné que son département suivait de plus près la question».
En effet, le niveau d’endettement global du pays est satisfaisant dès lors qu’il reste cantonné à moins de 50% du PIB (47,3% exactement). 19,4% de l’encours sont sous forme de dette extérieure. «La situation de l’endettement du Maroc n’est pas inquiétante. Une hausse à plus de 50% du PIB de l’encours de la dette est toujours acceptable, surtout en période de crise», affirme Oubouali. Il précise que «cette situation de confort lui permet aussi de ne pas négocier son endettement dans la précipitation et de dégager les lignes de financement les plus favorables».
Le tassement des recettes et la hausse des engagements de l’Etat remettent sur le tapis la question des privatisations.
Pour soutenir la croissance, l’investissement public est toujours un moyen incontournable pour garder le rythme. Depuis 2004, le niveau dépasse les 30% du budget. Cette pression des dépenses se manifeste également au niveau du budget de fonctionnement, notamment sur la masse salariale qui continue de croître à plus de 7%, soit à une cadence supérieure à celle du PIB. Face à ces contraintes, les recettes de la privatisation peuvent être salutaires. «L’option de la privatisation n’est pas uniquement d’ordre budgétaire, elle vise aussi le développement des organismes concernés qui, pour faire face à la concurrence dans un environnement de plus en plus acharné et répondre à leurs besoins d’expansion, doivent sortir de la logique de gestion publique et avoir plus de flexibilité et d’autonomie. Les exemples ne manquent pas. On peut citer ceux de la RAM, Marsa Maroc ou l’OCP», a expliqué Oubouali.
En effet, les privatisations peuvent donner un nouveau souffle à l’économie nationale et permettre à certains secteurs plus de compétitivité.


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