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Les «hors-la-loi» de la cote
Publié dans Finances news le 02 - 09 - 2004

Sauf régularisation de la part des émetteurs, certaines valeurs risquent d’être exclues du cercle restreint des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca. Sont pointés du doigt, entre autres, Papelera de Tétouan, Le Carton, Carnaud Maroc et le CIH. La restructuration de la cote en cours devrait donner davantage de visibilité sur ce sujet. Mais au moment
où le marché fait face à une pénurie de papier, peut-on se permettre de réduire le nombre des sociétés cotées ?
Du papier de qualité et en quantité : c’est ce que réclame les analystes. La corbeille contient certes des valeurs de qualité (malheureusement en quantité insuffisante), mais également des valeurs «cancres». Autrement dit, des titres qui, aujourd’hui, pour une raison ou une autre, sont plus proches de quitter la Bourse (volontairement ou sous la contrainte) que d’y rester.
Mais la radiation des titres de la cote reste bien encadrée par le règlement général de la Bourse. Celui-ci précise dans son article 1.3.1 que «la société gestionnaire décide, soit à la demande de l’émetteur, soit de sa propre initiative, soit à la demande du CDVM, la radiation des valeurs mobilières inscrites au premier ou au deuxième compartiment dans le cadre d’un examen systématique d’ensemble établi tous les ans sur la base des critères prévus par les articles 14 et 16 du dahir portant loi n° 1-93-211 du 4 rebia II (21 septembre 1993)».
Certains éléments mis en avant par l’article 16 du dahir précité, comme la mise en paiement de dividendes pendant les trois derniers exercices et la moyenne quotidienne des transactions exprimée en dirhams et en titres ainsi que le nombre de jours de Bourse où les titres ont fait l’objet d’une cotation, sont pris en compte pour motiver la décision de radiation.
Les valeurs sur la sellette
D’autre part, le CDVM peut demander à la SBVC la radiation des valeurs lorsque la personne morale concernée fait l’objet d’une mise en liquidation ou lorsqu’elle ne respecte pas les dispositions du dahir portant loi n° 1-93-212 du 4 rebia II 1414 (21 septembre 1993) relatif au CDVM et aux informations exigées des personnes morales faisant appel public à l’épargne et des textes pris pour son application.
Dans ce sens, la société gestionnaire concocte chaque année un dossier sur chacune des valeurs susceptibles d’être radiées. Pour cette année, «rien n’a été fait dans ce sens», nous confirme un responsable à la Bourse de Casablanca. «Cela tient au fait que la cote est en train d’être restructurée conformément à la nouvelle loi relative au marché boursier. Et dans ce cadre, certains titres seront momentanément écartés des trois compartiments jusqu’à ce que les émetteurs concernés régularisent leur situation», poursuit-il.
Il faut signaler à ce niveau que l’article 1.3.3. du règlement général de la Bourse stipule que «la société gestionnaire peut décider le maintien des titres à la cote à la condition que l’émetteur prenne l’engagement de se conformer aux dispositions des articles 14 et 16 du dahir portant loi n° 1-93-211 du 4 rebia II 1414 (21 septembre 1993)».
Sont sur la sellette, entre autres, des titres comme Le Carton, Carnaud Maroc, Papelera de Tétouan ou encore le CIH.
Le CIH est pointé du doigt à cause notamment d’un déficit récurrent qui sous-tend le non-paiement de dividendes depuis plusieurs exercices. La dernière distribution de dividendes effectuée par l’établissement bancaire remonte à 7 ans, précisément en 1997 (10 DH par action).
Le Carton et Papelera de Tétouan logent à la même enseigne. La première société citée a distribué pour la dernière fois des dividendes en 1999 (4,20 DH par action), tandis que Papelera de Tétouan a récompensé ses actionnaires pour la dernière fois en 1998 (14 DH par action).
Carnaud Maroc a, quant à elle, certes distribué des dividendes durant les trois derniers exercices, mais elle souffre, tout comme Le Carton et Papelera de Tétouan, d’un problème de liquidité qui fait qu’elle n’est que très peu traitée durant toute l’année boursière. Rappelons, à cet effet, qu’avec 98% du capital concentrés entre les mains des deux principaux actionnaires, notamment Crown Cork & Seal (68,12%) et Fipar Holding (30%), le flottant en Bourse de Carnaud Maroc n’est que de 1,88%.
A l’évidence, si l’on s’en tient à la réglementation en vigueur et aux propos de notre source au niveau de la Bourse, la corbeille risque d’être amputée de quatre (4) valeurs avec la restructuration du marché; ce qui pourrait, sauf régularisation des émetteurs concernés, faire passer le nombre de valeurs cotées de 53 à 48, en tenant notamment compte de la radiation de Wafabank le 18 octobre prochain. Néanmoins, reste à savoir, au regard de la situation actuelle, s’il est encore utile pour ces sociétés de continuer à être cotées sur le marché boursier? La Bourse présente-t-elle aujourd’hui autant d’intérêt qu’au moment de leur première cotation sur le marché ?
Poser ces interrogations en ces termes peut sembler paradoxal au regard de tous les bienfaits servis par les analystes concernant la cotation sur le marché boursier. Mais il ne faut pas oublier que la Bourse peut tout simplement ne plus être en phase avec les conditions d’exploitation de l’entreprise ou encore avec sa taille. De plus, la faiblesse du flottant, la dépréciation des cours, avec parfois une valorisation inférieure à l’actif net, ainsi que le désintérêt manifesté par les investisseurs et les analystes pour ces titres, sont autant d’éléments qui peuvent motiver un retrait du cercle restreint des sociétés cotées.
Au niveau de Carnaud Maroc, la question n’est pas encore tranchée. L’opportunité de quitter ou rester à la Bourse serait en train d’être étudiée, mais, précise Hassan Sekkat, secrétaire général de Carnaud Maroc, «c’est un problème qui est du ressort du Conseil d’Administration».
Même son de cloche chez Le Carton. «C’est une question qui dépend du Conseil d’Administration», souligne Larbi Chakir, directeur administratif et financier, qui reconnaît toutefois l’utilité pour la société de figurer encore sur la cote tout en précisant que «Le Carton a entamé une profonde restructuration depuis la fin de l’année dernière et un certain nombre de décisions importantes sont en gestation pour la continuité de l’exploitation».
En ce qui concerne le CIH, la situation est plus délicate, d’autant que son avenir sur le marché boursier reste intimement lié à la nouvelle stratégie qui sera adoptée pour le sortir de la crise financière.
Quoi qu’il en soit, que l’initiative vienne de l’émetteur, de la société gestionnaire ou du CDVM, une question sera forcément sujette à discussion : peut-on se permettre, à l’heure actuelle, de radier des valeurs de la cote alors que le marché boursier manque cruellement de papier ?


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