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Les exportateurs doivent réapprendre le réflexe de couverture
Publié dans Finances news le 16 - 09 - 2004

Le rôle de l’assurance-crédit à l’export, comme moyen de couverture des risques de défaillance des acheteurs étrangers et de sécurisation des opérations des exportateurs, n’est plus à démonter aujourd’hui.
Le point avec Mohamed Tazi, PDG de la SMAEX (Société Marocaine d'Assurance à l'Exportation).
Finances News Hebdo : En quoi consiste l’assurance-crédit à l’export ?
Mohamed Tazi : L’assurance-crédit à l’export a été mise en place à l’initiative de l’Etat, dans le cadre de sa politique de soutien des exportateurs. Le système a été géré au départ par une banque de la place avant d’être confié à la SMAEX dont la création remonte à 1988. L’Etat reste l’actionnaire de référence de cette société dont le capital est néanmoins souscrit majoritairement par les banques et les compagnies d’assurance. Cette assurance couvre les risques de défaillance des acheteurs étrangers, qu’ils soient privés ou publics. Elle couvre également les acheteurs de tous les pays et n’exclut aucun secteur d’activité. À ce titre, trois produits sont offerts aux exportateurs, à savoir l’assurance-crédit commerciale garantissant les risques sur des acheteurs privés; l’assurance-crédit politique, catastrophique et de non transfert qui couvre notamment les défaillance des acheteurs publics ainsi que les risques découlant des catastrophes naturelles ou encore de décisions administratives empêchant les acheteurs étrangers d’honorer leurs engagements; et enfin les assurances foires et prospections, qui couvrent jusqu’à 50% des pertes découlant des efforts des entreprises en matière de recherche de nouveaux clients. Il faudrait préciser que l’assurance-crédit, en garantissant les crédits accordés par les exportateurs à leurs clients, facilite parallèlement l’accès au financement de ces mêmes exportateurs.
F. N. H. : Quels sont les obstacles qui se dressent devant le développement de l’assurance-crédit au Maroc ?
M. T. : Le premier obstacle est d’ordre culturel. Bien souvent, les exportateurs n’ont pas le réflexe de s’assurer, même s’ils exercent dans des secteurs aussi risqués que ceux du textile, de l’agro-alimentaire ou du tourisme. Ils ne comprennent pas souvent que cette assurance leur permet d’accorder plus de facilités de paiement à leurs clients et, partant, d’être plus compétitifs. Enfin, même lorsqu’ils font le pas en prenant une assurance-crédit à l’export, ils ont parfois tendance à abandonner cette couverture lorsqu’ils n’enregistrent pas d’impayés pendant deux ou trois ans, s’exposant ainsi à des risques réels, car une défaillance d’un client peut à tout moment survenir et nous savons que bien souvent, un impayé de quelques centaines de milliers de dirhams peut mettre à genou nos PME, surtout celles qui exercent dans des secteurs à la fois risqués et à faible marge comme le textile.
F. N. H. : Le coût de l’assurance-crédit ne constitue-t-il pas un obstacle, lui aussi ?
M. T. : Vous avez raison de poser cette question, car les exportateurs estiment généralement que la prime d’assurance est élevée. En fait, cette prime ne dépasse pas 0,75% pour une couverture globale. Elle est la même pour tous les secteurs et toutes les destinations. La SMAEX s’efforcera pour sa part, malgré tout, de réduire ce taux de prime et cherchera, en tout cas, à le moduler en fonction de la configuration du portefeuille des exportateurs.
F. N. H. : Pourquoi la SMAEX ne communique pas beaucoup ?
M. T. : L’assurance- crédit à l’export n’est pas un produit grand public. Elle s’adresse à une population-cible restreinte constituée par les seules entreprises exportatrices. C’est pour cela qu’en raison d’impératifs d’efficacité, nous privilégions une approche directe et de proximité vis-à-vis aussi bien des entreprises elles-mêmes que de leurs associations professionnelles, sans oublier les banques qui sont nos partenaires à part entière. Comment procédons-nous ? Essentiellement par des mailings, par des visites sur place ou encore par l’organisation de journées d’information au profit de nos clients et partenaires.
F. N. H. : Comment se positionne l’assurance-crédit à l’export dans le cadre du nouveau Code des assurances ?
M. T. : L’assurance-crédit à l’export n’est pas soumise au Code des assurances. Elle obéit à une législation spécifique, mais cette législation ne l’exonère pas de l’application de toutes les règles prudentielles et de bonne gestion observées dans le métier. La SMAEX exerce, de surcroît, son activité sous le contrôle de l’Etat, même lorsqu’il s’agit du risque commercial qui est pris pour le compte propre de la société, car, il faut le préciser, les risques politiques, catastrophiques et de non transfert, ainsi que les garanties foire et prospections, sont couverts pour le compte de l’Etat.
F. N. H. : Quel est l’état de la concurrence en matière d’assurance-crédit à l’export sur le marché marocain ?
M. T. : Nous sommes en concurrence essentiellement avec les sociétés de factoring dont la démarche est différente de celle de l’assurance-crédit, mais dont la finalité est presque la même puisqu’il s’agit, in fine, de sécuriser les opérateurs contre la défaillance de leurs clients. La concurrence est, en fait, un stimulant pour tout le monde, mais nous cherchons pour notre part à identifier des domaines de coopération (par exemple, le partage des risques et la réassurance) dès lors que cela peut servir l’intérêt des exportateurs qui est la raison même de l’existence de la SMAEX.
F. N. H. : Comment la SMAEX compte-t-elle accompagner les exportateurs marocains dans le contexte actuel des accords de libre-échange ratifiés par notre pays ?
M. T. : Tout d’abord, ces accords ne représentent pas forcément un danger pour les opérateurs nationaux dans la mesure où ces derniers y sont bien préparés. Il faut mettre en évidence surtout les opportunités que ces accords offrent, notamment pour nos exportateurs. Pour notre part, nous sommes en phase d’élaboration d’un ensemble de réformes touchant aussi bien nos produits qui seront bientôt simplifiés et diversifiés, que nos procédures ainsi que notre approche commerciale. Tout cela, dans le but de servir le plus efficacement possible nos exportateurs.


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