* Si la rude concurrence pénalise lopérateur historique sur le marché marocain, les filiales africaines continuent dafficher un fort potentiel de croissance. * Au terme de la semaine écoulée, le titre a drainé un volume de 365 MDH, contre une moyenne hebdomadaire de 240 MDH. Tenu par lobligation de publier ses principaux agrégats trimestriels et qui découle de sa cotation à la Bourse de Paris, Maroc Telecom vient de rendre publiques ses réalisations au titre des trois premiers mois de lannée. Et il en ressort que lopérateur historique tire amplement profit de ses participations à létranger, particulièrement de sa présence en Afrique subsaharienne, ce qui lui a permis de compenser la baisse de régime constaté sur le marché marocain. «Malgré lintensification du contexte concurrentiel sur ses différents marchés et particulièrement au Maroc, suite à lentrée en service de loffre GSM «Inwi», Maroc Telecom parvient à afficher une bonne résistance de ses agrégats financiers profitant de la stabilisation de lARPU, ainsi que de lusage sortant», résument les analystes de BMCE Capital Bourse. Ainsi, le chiffre daffaires a atteint 7,4 Mds de DH, en hausse de 0,5%, sur une base comparable, par rapport à la même période en 2009. Par marché, lactivité de lopérateur télécom au Maroc a drainé des revenus en baisse de 0,7% à 6,1 Mds de DH, suite notamment à leffritement de 7,8% de son chiffre daffaires sur le fixe et lInternet. IAM a en effet enregistré une baisse de 4,2% du parc fixe résidentiel en glissement annuel. En revanche, lactivité mobile poursuit son rythme de croissance avec une augmentation de 3,6% des revenus grâce à lexpansion du parc mobile de 6,4% à 15,6 millions de clients. Ceci dit, IAM continue à subir leffet de la forte concurrence sur ce segment, comme en témoigne sa part de marché qui est passée de 60,34% à 57,6% en 3 mois seulement. Par ailleurs, les indicateurs sur les marchés étrangers sont nettement plus prolifiques, particulièrement en Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso où la hausse du chiffre daffaires se mesure à deux chiffres pour des réalisations respectives de 282 MDH, 340 MDH et 461 MDH. En revanche, la filiale gabonaise enregistre une contre-performance de 8,9% à 273 MDH. Dans ce contexte, le résultat opérationnel du groupe progresse de 0,5% à 3,2 milliards de DH, tandis que sa marge opérationnelle ressort à 43,1%, en hausse de 2,3 points. Sur un autre registre, le titre IAM a clôturé la semaine sur une baisse de 0,71% à un cours de 161,5 DH, et a drainé un volume transactionnel de 365 MDH contre une moyenne hebdomadaire de 240,3 MDH en 2010. Cependant, il faut signaler que la veille de la publication de ses indicateurs trimestriels, la valeur a eu un comportement bizarre à la Bourse de Casablanca. En effet, lors de la séance du 06 mai, le cours du titre a affiché un plus bas de la journée à 152 DH, soit -5,05% par rapport à la veille, alors quau même moment à Paris la baisse du titre ne dépassait pas 1%. Cette situation a rapidement lancé la rumeur dune éventuelle anticipation de la publication de mauvais indicateurs trimestriels et, partant, un éventuel délit dinitié. Dautant plus que, selon un broker de la place, cette baisse a été provoquée par un seul actionnaire qui sest délaissé dun nombre important de titres pour un volume dépassant 6 MDH, sachant que quelques séances auparavant, « un ordre de vente de 50.000 titres apparaissait dans le carnet dordre de la valeur avant quil ne soit purgé le lendemain», poursuit-il. Mais cette rumeur sest rapidement dissipée après que lopérateur historique ait affiché des performances conformes aux attentes.