* Le ministère de l'Intérieur entend déployer tous les moyens juridiques et techniques pour assurer le respect des normes d'urbanisme et un contrôle sur le terrain. * Des mesures disciplinaires sont aussi à prévoir à l'égard des élus locaux et des agents d'autorité, coupables de laxisme dans l'application de la loi. Le ministre de l'Intérieur, Taïb Cherkaoui, a présenté devant la deuxième Chambre, la stratégie actuelle de lutte contre l'habitat insalubre et sa nouvelle prolifération. «En 2010, 40 commissions d'inspection ont été dépêchées au niveau national, a-t-il souligné, et suivant leurs conclusions plusieurs mesures disciplinaires ont été prises à l'égard des élus locaux impliqués ainsi qu'à l'égard de certains agents et auxiliaires d'autorité». Rappelant la circulaire publiée il y a 3 mois par son département, Taïb Cherkaoui a cité 10 villes comme étant concernées par la reconnaissance aérienne qui permet de localiser plusieurs logements construits illégalement. La circulaire en question incite les walis et les gouverneurs à conclure des conventions avec le Centre royal de la direction spatiale. La prolifération des constructions illégales provient essentiellement «du non respect des règles des autorisations de construire, et du laxisme en matière de contrôle», a ajouté Taïb Cherkaoui devant les conseillers. Plusieurs autres mesures ont été prises pour la mise en uvre du programme du logement social et l'accélération de la cadence de sa réalisation, ainsi que le recasement et la restructuration. Il reste à noter que le durcissement des règles de contrôle en matière d'urbanisme s'est avéré comme l'ultime recours que l'Etat peut exercer pour dissuader les futurs habitants de logements insalubres. 3 mois après la publication d'une circulaire relative à ce sujet, le ministère semble intransigeant quant à l'application scrupuleuse de la procédure concernant l'autorisation de construire. Les conclusions des commissions d'inspection avaient déjà tiré la sonnette d'alarme en vue d'une intervention énergique des autorités centrales qui ont le droit de tutelle sur les instances décentralisées en cas d'infraction aux règles d'urbanisme.