Le ministre de l'intérieur, M. Taib Cherkaoui a affirmé, mardi, que son département mobilise tous les moyens administratifs et juridiques disponibles, y compris le recours aux poursuites judiciaires, pour lutter contre la prolifération de l'habitat insalubre. Le ministère a adopté un train de mesures sur les plans de la prévention et de la restructuration en vue de garantir le respect des normes juridiques et organisationnelles en matière d'urbanisation de la part des différents acteurs, a souligné le ministre dans sa réponse à une question orale à la Chambre des conseillers relative à l'habitat insalubre. Ces mesures visent à lutter contre ce phénomène à l'origine d'un grand nombre de problèmes, notamment dans les domaines social et de l'urbanisme, entravant le développement et les aspirations des citoyens à une vie décente et digne, a-t-il ajouté précisant que ces mesures portent également sur la mise en Œuvre de programmes du logement social et l'accélération de la cadence de leur réalisation, ainsi que sur le recasement et la restructuration. Dans le cadre de la mise en Œuvre du contrôle sur le terrain, le ministre a indiqué que l'inspection générale de l'administration territoriale a dépêché, au cours de l'année 2010, près de 40 commissions d'inspection dans plusieurs collectivités locales. Ces commissions, a-t-il poursuivi, ont relevé plusieurs infractions notamment l'octroi de permis de construire sans respect des procédures en vigueur, la réaffectation de l'utilisation d'entrepôts, dans des zones agricoles et rurales, à des activités industrielles et commerciales illégales, la création de lotissements illégaux, outre la négligence par certains services compétents de leur rôle de contrôle et de répression des infractions relevées en matière d'urbanisme et de construction. M. Cherkaoui a indiqué que les conclusions des commissions d'inspection ont donné lieu à des mesures disciplinaires à l'encontre de certains agents et auxiliaires d'autorité. Pour lutter contre ce fléau, le ministère a publié une circulaire en mars 2010 relative à la reconnaissance par voie aérienne des zones de prolifération de l'habitat insalubre. Cette circulaire incite, à cet égard, les walis et gouverneurs à conclure des conventions avec le Centre royal de détection spatiale. Cette reconnaissance aérienne a permis de localiser plusieurs logements construits illégalement en 2008 et 2009, notamment à Casablanca, Rabat, Skhirat-Témara, Salé, Meknès, Marrakech, Fès, Agadir et Tanger.