Le Maroc a mis en place officiellement huit aires marines protégées    ONU/ODD: Hilale co-préside le Forum sur l'innovation scientifique    Liesse aux Etats-Unis après l'élection du premier Pape américain    Tragique effondrement d'un immeuble à Fès : six morts et sept blessés    Rabat. Des jeunes veulent réécrire les règles du jeu politique    Deep Tech Summit 2025. 150.000 dollars pour des startups à impact    Cosumar. 600 000 tonnes de sucre local dès 2026    Bourse de Casablanca : le MASI 20 entre dans l'ère des dérivés    Textile et habillement : les exportations marocaines vers l'UE atteignent 426,1 M€, avec l'Espagne en tête    Nouvelle ligne directe entre Newcastle et Agadir    L'humeur : Les femmes, la HACA et l'oisiveté    Starlink arrive en RDC    Hommage : À la Mémoire de l'Amiral Dwight Lyman Johnson    Le Roi Mohammed VI félicite le Pape Léon XIV    Football féminin : la FIFA dévoile les huit stades du Mondial 2027    CAN U20 : les Lionceaux en patrons    Forum Maroc-Mauritanie. Un partenariat de nouvelle génération    Quinze années de prison pour Hicham Jerando, condamné pour menaces à caractère terroriste contre un haut magistrat : ce que l'on sait    FICAM® 2025 : quand l'animation entre en jeu    Théâtre : bientôt les trois coups du 18e FITC    Noureddine Ayouch : "Nous avons choisi les meilleurs"    Bande dessinée : le 18e FiBaD redessine Tétouan    L'AMMA devient la MAM et élargit son horizon musical    "Morocco Meets Tuscany" : Florence célèbre les talents marocains    La BERD soutient le groupe Dislog du Maroc avec un investissement de 25 millions de dollars    Israël approuve un accord de transport maritime avec le Maroc    L'Algérie s'inquiète des accusations de terrorisme visant le Polisario    Nouakchott: Apertura del primer Foro Parlamentario Económico Marruecos - Mauritania    Mauritanian-Moroccan economic parliamentary forum opens in Nouakchott    Technopark: 24 años al servicio de la innovación marroquí    Le Maroc engage une refonte de ses infrastructures routières entre Fès et Casablanca    Le Maroc parmi les candidats arabes au conseil de l'OACI    Clôture à Praia de la cinquième réunion ministérielle du Processus des Etats africains atlantiques : un appel réaffirmé à la coordination régionale    Football : le Maroc s'offre un triplé européen inédit    Huit aires marines protégées officiellement instituées par le Maroc, affirme Leïla Benali    CNN encense Taroudant, la « petite Marrakech » où le calme le dispute à un charme authentique    Informations publiques : un rapport dénonce l'inertie des institutions face aux demandes d'accès    À l'occasion de son vingt-deuxième anniversaire : chaleureuses félicitations au Prince Moulay El Hassan    La Chine et la Russie renouvellent leur alliance par une déclaration commune globale    Botola D1 / J29 : Statu quo favorable aux FAR en tête, le HUSA barragiste !    Demi-finale Conférence League / Fiorentina - Bétis : Zalzouli buteur et finaliste en vidéos !    CAN U20 / Groupe A : quel adversaire pour les Lionceaux en quart de finale ?    Ligue Europa : Manchester United atomise Bilbao et se qualifie en finale    Conclave : Fumée blanche, un nouveau pape est élu    Le monde a connu son second mois d'avril le plus chaud jamais enregistré    S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa célèbre les femmes de culture à Bakou    Le Caftan marocain, de l'héritage saharien au label mondial    L'aviation pakistanaise affirme sa supériorité en abattant des chasseurs indiens avancés dans leur propre espace aérien    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



On n'est pas obligés d'être d'accord : quels arguments autour de la légalisation du cannabis ? (replay)
Publié dans 2M le 24 - 12 - 2020

La légalisation de l'usage du cannabis était au coeur du débat dans le plateau de “on n'est pas obligé d'être d'accord”, nouvelle émission présentée par Hanane Harrath mercredi soir. Le débat, entamé des points de vue scientifique, sociologique, social et politique, a exposé les nombreux aspects de la légalisation du cannabis. En voici l'essentiel :
Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis, selon les données 2019 de l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC), avec une production annuelle de 35.000 tonnes. Une production importante qui pourrait générer près d'un milliard de dirhams de bénéfices durant la première année de sa légalisation, selon Prohibition partners, une agence britannique spécialisée dans les études sur le cannabis.
Les derniers chiffres officiels révèlent que 760.000 personnes dépendent de la culture du #Cannabis au #Maroc.@HananeHarrath pic.twitter.com/WLsZmMo0Bi
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Le 2 décembre courant, le Maroc a voté en faveur d'une résolution de l'ONU (adoptée à 27 voix contre 25) qui retirait le cannabis de la liste des stupéfiants à risques où il figurait depuis 1961, et reconnaissait ses vertus thérapeutiques.

* Le cannabis marocain, une plante au grand potentiel
Le cannabis marocain peut servir à de nombreux usages, tant thérapeutiques que récréatifs, cosmétiques ou industriels, a souligné Azday Benaceur, co-fondateur du collectif marocain pour l'usage thérapeutique et industriel du cannabis. De cette plante peuvent découler de nombreux produits dérivés, comme des médicaments, des tissus, des isolants thermiques ou des produits de beauté.
"Potentiel" du cannabis marocain: Ce que propose Azday Benaceur, co-fondateur du collectif marocain pour l'usage thérapeutique et industriel du #Cannabis dans "On n'est pas obligé d'être d'accord". Extrait. pic.twitter.com/PuKCFgRH5k
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020

* La culture du cannabis est un fait culturel
“La culture du cannabis, faut-il le souligner, est devenue culturelle dans la région du massif du Rif. C'est une culture qui génère beaucoup d'emplois puisqu'elle compte beaucoup d'étapes de production. Ces emplois peuvent faire intervenir même des femmes au foyer”, a affirmé Azday Benaceur. Dans le détail, 90.000 ménages vivent de cette culture. Elle est ainsi génératrice de revenu pour près de 760.000 individus. Un impact socio-économique non négligeable, qui appuie, pour le spécialiste, la nécessité de réglementer incessamment le secteur.
Pour le co-fondateur du collectif marocain pour l'usage thérapeutique et industriel du #Cannabis, il est temps de réglementer cette activité génératrice d'emplois et ancrée dans la culture locale, notamment dans le Rif.
(Extrait/"On n'est pas obligé d'être d'accord") pic.twitter.com/EKpuaxtI32
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Dans ce sens, les cultivateurs de cannabis sont un interlocuteur important dans le débat de la légalisation du cannabis, a relevé Kenza Afsahi, chercheuse et maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Bruxelles.
#Legalisation
"Plusieurs acteurs ont leur place dans ce débat, particulièrement les cultivateurs de #Cannabis". Kenza Afsahi, maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Bruxelles et chercheuse dans "On n'est pas obligé d'être d'accord " pic.twitter.com/7ew6OC1JBV
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020

* Qu'en dit la science ?
Pour, le Pr. Jalal Taoufik membre de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), l'usage du cannabis est une médaille à double revers. D'un côté, la plante contient du Tétrahydrocannabinol (THC), composant nocif et non exploitable médicalement. De l'autre, elle contient du Cannabidiol (CBD), qui est le composant thérapeutique majeur du cannabis aux nombreux bienfaits. Pour légaliser le cannabis, il faut bien en dissocier les usages, appuie le Pr Jalal Taoufik, également psychiatre et addictologue. Il s'agit là d'entourer l'usage du cannabis d'un cadre juridique capable de protéger les consommateurs, surtout les plus jeunes.
"Bien dissocier les usages à légaliser" ... Pour le Pr Jalal Taoufik, psychiatre et addictologue, il s'agit aussi de protéger les jeunes car la consommation illicite du #Cannabis "continuera inévitablement de sévir". Extrait.
("On n'est pas obligé d'être d'accord) pic.twitter.com/VNVKIxSnwX
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Dans ce sens, le Pr Jalal Taoufik a insisté sur le fait que le cannabis commercialisé dans des pays où la consommation est dépénalisée, et le cannabis du Maroc sont très différents. Le premier est produit par des sociétés accréditées par les Etats, à partir de graines spécifiques. Il contient très peu de THC et beaucoup de CBD. Le type de cannabis cultivé au Maroc, par contre, est plus dangereux, en termes de consommation récréative, que le premier.
"Le #cannabis vendu dans un coffee-shop à Amsterdam sous monitoring du gouvernement, ce n'est pas le joint roulé à #Casablanca." le Pr Jalal Taoufik explique l'importance du contrôle de la consommation et de la régulation. pic.twitter.com/9IeTAzR96P
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Pour être en mesure d'exploiter le cannabis en usage thérapeutique, il y a des critères scientifiques bien définis. La plante utilisée doit contenir très peu de THC, moins de 0,3%, et beaucoup de CBD, pour qu'elle soit exploitable et rentable, a expliqué le Pr Jalal Taoufik.

* La légalisation du cannabis ouvrira la voie à de grandes opportunités d'investissement
En 2015, des élus du PAM ont déposé une proposition de loi visant à légaliser le cannabis à usage industriel et thérapeutique. “Nous ne parlons pas encore d'usage récréatif”, a précisé Mehdi Bensaid, membre du bureau politique du PAM. Cependant, la légalisation du cannabis ouvrira au Maroc de nombreuses opportunités d'investissement, notamment étrangers estime l'homme politique. “Il y a des marchés internationaux que nous sommes en train de perdre par manque de courage politique”, a-t-il martelé.
.@mehdibensaid, membre du BP du @commPAM dans "On n'est pas obligé d'être d'accord "#Cannabis pic.twitter.com/WNh1PAozMA
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Une légalisation en bonne et due forme, a affirmé M. Bensaid, ne peut pas se faire sans la création d'instances de régulation et de réglementation adéquates.

Retrouvez ici l'intégrale de l'émission du 23 décembre


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.