La Chambre des représentants tient lundi une séance plénière pour le parachèvement de la composition de ses organes    Migration: la conférence régionale de l'Afrique du Nord salue l'engagement fort de Sa Majesté le Roi dans la mise en œuvre de l'Agenda Africain*    A Washington, Mme Fettah met en avant les réformes engagées au Maroc sous le leadership de SM le Roi    Fortes pluies et rafales de vent samedi au Maroc, les automobilistes appelés à la prudence    Franck Kouassi Nguettia nommé DG de Bridgestone Maghreb et Afrique de l'Ouest    Lancement d'un projet de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme en Afrique de l'Ouest    Fortes averses parfois orageuses et fortes rafales de vent samedi dans plusieurs provinces (bulletin d'alerte)    Décès de l'artiste égyptien salah saadani    Mondial 2030: les entreprises portugaises cherchent à étendre leur présence sur le marché marocain    Russie: Un bombardier stratégique s'écrase dans le sud    Parlement : Noureddine Mediane déchu de la présidence du groupe Istiqlal    Fortes averses : les usagers des routes appelés à faire preuve de prudence    Capacité future à épargner : perception pessimiste des ménages    La Fondation BMCI, en partenariat avec la Galerie 38, lance l'exposition « Vogue »    CAN Futsal : Une demie-finale pour les Lions de l'Atlas aux enjeux mondialistiques    Les autorités algériennes empêchent la RS Berkane de rentrer au Maroc    Décès de l'acteur égyptien Salah El-Saadany    Tunisie: Deux terroristes arrêtés à la frontière avec l'Algérie    Marché britannique/ Conseilsau voyage : plus de peur que de mal    Burundi. Les inondations déplacement 100.000 personnes    Diplomatie : ouverture de la conférence ministérielle régionale    Aviation civile : l'industrie des aéronefs se structure    OM : Azzedine Ounahi se rapproche de l'Arabie Saoudite    Coupe du Trône / Mise à jour des 16es de la Coupe du Trône: La date du choc RSB-FAR dévoilée    L'Angola et la Côte d'Ivoire élargissent les champs de coopération    Sahara marocain: les positions constantes et positives du Libéria consolident les relations bilatérales    Lancement du Centre Targant, nouvelle vitrine de l'écosystème de l'arganier à Taghazout Bay (VIDEO)    RAM et Safran renforcent leur partenariat dans la maintenance des moteurs d'avion    Données personnelles : la CMR adhère au programme « Data Tika » de la CNDP    Un missile israélien frappe l'Iran, selon des responsables américains (Médias)    La Croisée des Chemins et l'héritage d'Abdelkader Retnani    Réguler la distribution pour surmonter la crise de l'édition    L'Ecriture et le Temps : Une réflexion au cœur du Salon Maghrébin du Livre    Météo: les températures en baisse ce vendredi 19 avril    Maroc : Le président indépendant du Conseil de la FAO plaide pour un écosystème agricole inclusif en Afrique    Harit et Ounahi rejoignent Adli en demi-finales de ligue Europa    Europa Conférence League / Quarts de finale : El Kaâbi et El Arabi également en demi-finale !    Le Sommet Corée-Afrique au cœur d'une réunion entre Nasser Bourita et la vice-ministre coréenne des AE    Hémophilie au Maroc : 3000 cas, 17 centres spécialisés, nouveaux partenariats...Zoom sur la riposte marocaine    UIR : un bilan d'excellence en recherche et innovation    Europa League/Quarts de finale : Trois Lions de l'Atlas demi-finalistes    La SNRT forme des étudiants aux métiers de la réalisation et la scénographie    Le baron de la drogue, Taghi, fait fuir la princesse héritière néerlandaise    Kenya: le chef des armées tué dans un crash d'hélicoptère    Ouverture à Oujda du 4ème Salon maghrébin du livre "Lettres du Maghreb"    Le match face face à la Libye a été préparé avec « rigueur et discipline » (Hicham Dguig)    Nador : mise en échec d'une tentative de trafic de 116.605 comprimés psychotropes    Météo: le temps qu'il fera ce jeudi 18 avril au Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



On n'est pas obligés d'être d'accord : quels arguments autour de la légalisation du cannabis ? (replay)
Publié dans 2M le 24 - 12 - 2020

La légalisation de l'usage du cannabis était au coeur du débat dans le plateau de “on n'est pas obligé d'être d'accord”, nouvelle émission présentée par Hanane Harrath mercredi soir. Le débat, entamé des points de vue scientifique, sociologique, social et politique, a exposé les nombreux aspects de la légalisation du cannabis. En voici l'essentiel :
Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis, selon les données 2019 de l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC), avec une production annuelle de 35.000 tonnes. Une production importante qui pourrait générer près d'un milliard de dirhams de bénéfices durant la première année de sa légalisation, selon Prohibition partners, une agence britannique spécialisée dans les études sur le cannabis.
Les derniers chiffres officiels révèlent que 760.000 personnes dépendent de la culture du #Cannabis au #Maroc.@HananeHarrath pic.twitter.com/WLsZmMo0Bi
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Le 2 décembre courant, le Maroc a voté en faveur d'une résolution de l'ONU (adoptée à 27 voix contre 25) qui retirait le cannabis de la liste des stupéfiants à risques où il figurait depuis 1961, et reconnaissait ses vertus thérapeutiques.

* Le cannabis marocain, une plante au grand potentiel
Le cannabis marocain peut servir à de nombreux usages, tant thérapeutiques que récréatifs, cosmétiques ou industriels, a souligné Azday Benaceur, co-fondateur du collectif marocain pour l'usage thérapeutique et industriel du cannabis. De cette plante peuvent découler de nombreux produits dérivés, comme des médicaments, des tissus, des isolants thermiques ou des produits de beauté.
"Potentiel" du cannabis marocain: Ce que propose Azday Benaceur, co-fondateur du collectif marocain pour l'usage thérapeutique et industriel du #Cannabis dans "On n'est pas obligé d'être d'accord". Extrait. pic.twitter.com/PuKCFgRH5k
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020

* La culture du cannabis est un fait culturel
“La culture du cannabis, faut-il le souligner, est devenue culturelle dans la région du massif du Rif. C'est une culture qui génère beaucoup d'emplois puisqu'elle compte beaucoup d'étapes de production. Ces emplois peuvent faire intervenir même des femmes au foyer”, a affirmé Azday Benaceur. Dans le détail, 90.000 ménages vivent de cette culture. Elle est ainsi génératrice de revenu pour près de 760.000 individus. Un impact socio-économique non négligeable, qui appuie, pour le spécialiste, la nécessité de réglementer incessamment le secteur.
Pour le co-fondateur du collectif marocain pour l'usage thérapeutique et industriel du #Cannabis, il est temps de réglementer cette activité génératrice d'emplois et ancrée dans la culture locale, notamment dans le Rif.
(Extrait/"On n'est pas obligé d'être d'accord") pic.twitter.com/EKpuaxtI32
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Dans ce sens, les cultivateurs de cannabis sont un interlocuteur important dans le débat de la légalisation du cannabis, a relevé Kenza Afsahi, chercheuse et maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Bruxelles.
#Legalisation
"Plusieurs acteurs ont leur place dans ce débat, particulièrement les cultivateurs de #Cannabis". Kenza Afsahi, maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Bruxelles et chercheuse dans "On n'est pas obligé d'être d'accord " pic.twitter.com/7ew6OC1JBV
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020

* Qu'en dit la science ?
Pour, le Pr. Jalal Taoufik membre de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), l'usage du cannabis est une médaille à double revers. D'un côté, la plante contient du Tétrahydrocannabinol (THC), composant nocif et non exploitable médicalement. De l'autre, elle contient du Cannabidiol (CBD), qui est le composant thérapeutique majeur du cannabis aux nombreux bienfaits. Pour légaliser le cannabis, il faut bien en dissocier les usages, appuie le Pr Jalal Taoufik, également psychiatre et addictologue. Il s'agit là d'entourer l'usage du cannabis d'un cadre juridique capable de protéger les consommateurs, surtout les plus jeunes.
"Bien dissocier les usages à légaliser" ... Pour le Pr Jalal Taoufik, psychiatre et addictologue, il s'agit aussi de protéger les jeunes car la consommation illicite du #Cannabis "continuera inévitablement de sévir". Extrait.
("On n'est pas obligé d'être d'accord) pic.twitter.com/VNVKIxSnwX
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Dans ce sens, le Pr Jalal Taoufik a insisté sur le fait que le cannabis commercialisé dans des pays où la consommation est dépénalisée, et le cannabis du Maroc sont très différents. Le premier est produit par des sociétés accréditées par les Etats, à partir de graines spécifiques. Il contient très peu de THC et beaucoup de CBD. Le type de cannabis cultivé au Maroc, par contre, est plus dangereux, en termes de consommation récréative, que le premier.
"Le #cannabis vendu dans un coffee-shop à Amsterdam sous monitoring du gouvernement, ce n'est pas le joint roulé à #Casablanca." le Pr Jalal Taoufik explique l'importance du contrôle de la consommation et de la régulation. pic.twitter.com/9IeTAzR96P
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Pour être en mesure d'exploiter le cannabis en usage thérapeutique, il y a des critères scientifiques bien définis. La plante utilisée doit contenir très peu de THC, moins de 0,3%, et beaucoup de CBD, pour qu'elle soit exploitable et rentable, a expliqué le Pr Jalal Taoufik.

* La légalisation du cannabis ouvrira la voie à de grandes opportunités d'investissement
En 2015, des élus du PAM ont déposé une proposition de loi visant à légaliser le cannabis à usage industriel et thérapeutique. “Nous ne parlons pas encore d'usage récréatif”, a précisé Mehdi Bensaid, membre du bureau politique du PAM. Cependant, la légalisation du cannabis ouvrira au Maroc de nombreuses opportunités d'investissement, notamment étrangers estime l'homme politique. “Il y a des marchés internationaux que nous sommes en train de perdre par manque de courage politique”, a-t-il martelé.
.@mehdibensaid, membre du BP du @commPAM dans "On n'est pas obligé d'être d'accord "#Cannabis pic.twitter.com/WNh1PAozMA
— 2M.ma (@2MInteractive) December 23, 2020
Une légalisation en bonne et due forme, a affirmé M. Bensaid, ne peut pas se faire sans la création d'instances de régulation et de réglementation adéquates.

Retrouvez ici l'intégrale de l'émission du 23 décembre


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.