Endeuillés par la mort il y a une semaine de deux mineurs dans un puits clandestin d'extraction de charbon, les habitants de Jerada continuent de battre le pavé pour réclamer une « vie digne ». Ce samedi, au moins cinq réunions devraient se tenir avec les élus locaux, les représentants de syndicats et la société civile pour satisfaire les revendications de la population. Hier encore, ils étaient des centaines à manifester devant le siège de la province pour demander la mise en place de projets générateurs de revenus. Des alternatives à la fermeture depuis 2000 de la mine de charbon, principale ressource économique de la région. Une grève générale a même paralysé la province ce vendredi. Ce samedi, plusieurs réunions sont programmées au siège de la province pour tenter de désamorcer la crise et de satisfaire les revendications sociales des habitants, pénalisés depuis plusieurs années par la fermeture de la mine. Dans l'ordre, le wali de l'Oriental et le gouverneur de la province ont reçu ce matin les membres du conseil provincial et les représentants des partis politiques. Dans l'après-midi, les représentants des syndicats, les membres du conseil communal et les acteurs de la société civile seront à leur tour reçus par le gouverneur. Des réunions organisées sur instructions du ministère de l'intérieur. Depuis plusieurs jours, Jerada vit au rythme des contestations, après la mort de deux frères dans des galeries clandestines des mines de charbon. Les jeunes de la région s'y aventurent, au risque de leur vie, faute d'autres perspectives d'emploi.