L'ONE a abandonné le site du Cap Ghir prévu pour la réalisation d'une centrale thermique à base de charbon. Quel soulagement! La satisfaction est générale. Le projet avait accueilli, à l'unanimité, une désapprobation totale et exceptionnelle de la part des élus, des représentants de la société civile, des ONG locales qui oeuvrent pour la préservation de l'Environnement et une partie de la presse locale et nationale engagée dans la lutte contre la pollution et le respect des écosystèmes locaux, régionaux et nationaux. L'ONE a été contraint d'abandonner le site suite à une intervention magistrale des Hautes Instances du pays qui rejoignant de ce fait la position de désapprobation générale des populations locales et des élus communaux, locaux, au sein du Conseil Préfectoral, au sein du Conseil Régional et au sein du regroupement des parlementaires du Souss, au sujet de cette centrale à base de charbon, qui devient la préoccupation majeure et première des populations locales. A L'OPINION, nous avons suivi de très près cette mésaventure de l'ONE, à travers pas moins de quatorze articles à ce sujet reflétant l'évolution de cette affaire dès le lancement dès l'appel d'offre lancé par l'ONE pour la réalisation d'une centrale thermique à base de charbon au Cap Ghir. Il est à rappeler que c'était le site qui posait d'abord problème vu la spécificité de la zone où il se trouve. Zone dédiée au développement touristique balnéaire, doublée d'une grande importance écologique avec une biodiversité, en matière de faune et de flore, très particulière, voire endémique. C'est également la composante centrale thermique à charbon, qui a révolté plus d'un citoyen. Au moment où le monde entier se mobilise contre la pollution et les émanations des gaz nocifs, l'ONE se permet de prévoir la réalisation d'une centrale à charbon, ignorant volontairement de faire appel à d'autres techniques de production de l'électricité. Jusqu'à la dernière minute, le DG de l'ONE, en personne, en déplacement à Agadir n'a pas cessé de défendre son projet devant les Autorités et le président du Conseil Préfectoral. Cet entêtement avait rendu furieux tous les citoyens qui suivaient de près ce dossier, notamment au sein des élus et des représentants des ONG, qui se consultèrent en dernière phase pour passer à une grande action de protestation. Le hasard aura voulu, que le soir même de la visite « historique » d'Agadir, les directives de l'abandon du site tombèrent à point nommé marquant la victoire de la raison, de la responsabilité citoyenne et le triomphe de la démocratie locale et la confirmation d'un nationalisme sans faille. L'on se rappelle, à ce sujet, la session du Conseil Préfectoral tenue à Taghazout, où le Wali d'Agadir s'est expliqué devant les élus et les cadres de l'ONE en disant qu'aucun organisme aussi étatique soit-il, n'était au dessus de la loi. Les membres du Conseil prirent la décision responsable d'étudier et d'avaliser les termes de références de l'Etude d'Impact sur l'Environnement et de demander une journée d'information pour avoir le maximum de données sur le projet. Cela ne les a pas empêché dans leur conviction profonde à militer au quotidien pour l'abandon définitif du site. Désormais, c'est chose faite. Tant mieux : tout est bien qui finit bien. A Tout Seigneur, Tout Honneur. A reste à préciser que l'ONE s'en est sorti ridiculisé du fait qu'il maintenait à défendre à un dossier et un site indéfendables à tout de point de vue. La menace que faisait circulait l'ONE au sujet des coupures électriques prévues en 2008, était très mal appréciée par les opérateurs économiques et touristiques. Agadir, Taghazout, Tama Ounanza, Tamraght sont au cœur d'un développement touristique présent et avenir, prévu dans le cadre du Plan de développement Régional Touristique, avec une enveloppe de 38 milliards de DH, et l'ONE veut faire semer le doute d'assurer une distribution éléctrique minimale et nécessaire Au lieu de prendre ses responsabilités et d'assumer sa fonction en tant qu'organisme étatique, il brandit la menace des coupures, comme quoi le projet de la centrale thermique à base de charbon était vraiment incontournable dans la zone et au Cap Ghir précisément que toute la solution viendrait de là. C'était raté. Grâce la Clairvoyance dont ont toujours fait preuve les Hautes Instances du pays, en répondant positivement aux doléances des populations locales et de leurs élus le site est abandonné et la satisfaction est générale. A l'ONE d'en tirer les conclusions qu'il faut et de revoir sa copie à base de charbon pour la production d'une énergie à la fois renouvelable, propre et non polluante. Le soleil, et l'éolien sont le meilleur exemple à ce sujet. Le savoir faire et la technologie existent, l'ONE n'a qu'à lancer les appels et les procédures qu'il faut… et faire d'une pierre deux coups : produire de l'électricité et préserver l'environnement. La moralité qu'il doit retenir, désormais aussi, que sans l'implication et l'adhésion des populations locales aucun projet de tel ampleur ne peut ni voir le jour, ni réussir.